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 Rencontre entre deux légendes

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Shitennô Bachiatari
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Shitennô Bachiatari
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MessageSujet: Rencontre entre deux légendes   Rencontre entre deux légendes Icon_minitimeLun 25 Nov - 17:22

Connaissez vous les bandits ? Cet ordre créé par le mystérieux Ankou pour lutter contre le précédent roi d'Edälia ? Révolutionnaires ou simples criminels ? Défenseurs de la vraie justice ou voleurs et meurtriers ? Beaucoup se posent la question, mais ne font qu'en discuter à voix basse, surtout depuis la rumeur du retour de leur chef. Comment un simple humain peut il traverser ainsi les âges ? Est il seulement humain au final ? Personne n'a vu son visage, ne laissant de lui que son armure, témoin de nombreux combats, aussi incessants et cruels que l'Abysse et ce qu'elle a engendré. Que sait on d'eux en vérité ? Ils volent, c'est un fait. Ils sont violents lorsqu'ils se mettent vraiment à combattre, comme n'importe qui non ? Ils ont un code d'honneur, cela ne pardonne en rien les actes. Ils sont les ennemis jurés du Cercle des Ténèbres...ça commence à devenir intéressant. Les deux ordres sont quasiment aussi vieux l'un que l'autre, bien que l'on estime l'origine des bandits un peu plus vieille. Leur « différent » est extrêmement lié aux dirigeants de ces ordres, j'ai nommé l'Ankou et l'Ombre. Personne ne sait comment ils se sont rencontrés, ce qui a créé cette haine sans nom entre les deux individus, mais c'est leur relation qui a provoqué ces escarmouches, qui finiront par devenir une véritable guerre. Les bandits devraient d'ailleurs remercier le Cercle, sans cette organisation, ils perdraient carrément en popularité. Si vous deviez choisir entre des hors la loi au grand cœur et des assassins professionnels, quelle serait votre préférence ? Pour la majorité des cas, le choix est assez simple, autant choisir le moindre mal, votez pour l'Ankou ! Cependant, tout ceci n'était que le passé, l'âge d'or d'Edälia, qu'en est il de maintenant ? Le chef bandit est de retour, c'est merveilleux, mais que fait donc l'Ombre ? Va t'elle reprendre sa compagne visant à le torpiller par tous les moyens possibles ? Il y a peu de chances, car depuis peu, depuis que la guilde a un nouveau second, tout aussi effrayant que son dirigeant d'ailleurs, les choses sont légèrement différentes.

Le Maudit, une nouvelle donnée dans cette violente équation, un être mystérieux, puissant et terriblement intelligent et subtil. Lorsqu'il est arrivé au pouvoir, si on peut dire ainsi, le Cercle des Ténèbres est devenu plus radical et à la fois plus discret, tout en s'ouvrant d'autres chemins. Nul ne sait comment il a convaincu l'Ombre de changer de politique, mais cette nouvelle orientation a fait faire un bond de géant à l'organisation. Les bandits ont un trésor très limité, ce qui n'est pas le cas du Cercle. Nobles, riches, criminels aux projets macabres, savants aux idées folles, presque tous sont alliés avec la guilde. Pourquoi ? Le Maudit leur a promis un soutien en toute circonstance en échange d'un contrôle total de l'information et de la connaissance, promesse tenue jusqu'à présent. Que ce soit une aide politique, militaire ou financière, rien ne semble arrêter cette étoile montante. Les bandits effraient, mais ont des principes, les assassins du Cercle n'en ont aucun. Ils ne tuent généralement qu'avec un plan bien précis, une stratégie leur offrant un meurtre parfait, aucun risque de danger pour la guilde et une fuite assurée. Une préparation extrême, des connaissances obligatoires sur le terrain, une formation ne tolérant  aucune faiblesse, voila comment agit le Cercle. Mais avec tout cela, comment les bandits, encore fragiles, font ils pour les combattre ? Et bien c'est simple, personne n'a encore vu un affrontement entre ces deux factions, depuis l'arrivée du Maudit. C'est comme si la guilde avait tout simplement ignorée la menace des bandits, comme si ils n'étaient rien de plus qu'un détail dans un rapport de mission. Mais les choses peuvent rapidement changer...

Ce jour là, un invité inattendu se présenta aux portes du camp des bandits, Le Maudit en personne. Son corps semblable à une ombre, ses yeux rouges, son long manteau noir, cette voix éthérée, il était impossible de ne pas le reconnaître. Sans compter son aura morbide, cette sensation de mort qui vous prenait, montrant la nature même de l'ombre, l'élément corrompu représentant la fin. Les premiers gardes perdirent connaissance, sans une volonté assez forte, impossible de ne pas succomber à cette mort mouvante. Il fallait envoyer du plus lourd, du plus entraîné, fermement décidé à se battre et à protéger leur chef, cependant l'heure n'était pas à l'affrontement, pas encore. Le second du Cercle des Ténèbres ne voulait qu'une chose, parler à l'Ankou du roi Probus Kyte, le tout dans la plus grande courtoisie possible. Pourquoi venir en plein territoire ennemi ? Pourquoi refuser l'affrontement et ne se concentrer que dans un problème qui ne concernait que l'Ankou ? Pourquoi rechercher uniquement le dialogue ? Tant de questions, si peu de réponses, il s'agit du Maudit, ne l'oubliez pas. Si il avait considéré les bandits comme ses ennemis jurés, ses pouvoirs auraient déjà arrachés leurs âmes. Ils avaient le potentiel de devenir des ennemis redoutables, mais pour l'instant, il ne voyait en eux que des rescapés, des survivants, trop blessés pour être dignes d’intérêt. Du moins, pour le moment...
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MessageSujet: Re: Rencontre entre deux légendes   Rencontre entre deux légendes Icon_minitimeSam 7 Déc - 16:46

Tout Edalia était en pleine effervescence. Toute ? Non. Un petit camp, au fin fond de la forêt d'Astraël, résiste encore et toujours à la bonne humeur. Dans ce camp, tout était plutôt calme, mis à part quelques soulards qui cuvaient leur dernière cuite au milieu du chemin, empêchant les travailleurs de circuler, travailleurs qui en profitaient pour assener des coups de pied pas très sympatoche à leurs camarades fêtards. Colère ou jalousie, nul ne le saura à part eux. Comme toujours, quelques gardes trainaient sur les remparts, et comme d'habitude, beaucoup travaillaient à la fortification de ces mêmes remparts. Comme d'habitude, le Second donnait les instructions pour toutes les tâches secondaires, donc le repas, la fortification, le ménage, bref les trucs un peu chiant dont quelqu'un doit forcément s'occuper. Et comme d'habitude, l'Ankou, ayant délégué les tâches secondaires à son second (oui, à force ça fait beaucoup de répétition, mais c'est le style, tavu), tournait en rond dans son habitation, cherchant à concocter de nouveaux plans diaboliques.
Cliché, vous dites ? Pas du tout. S'il tournait en rond, c'était pour une bonne raison : dans tout Edalia on ne faisait qu'en parler, on entendait ce mot de partout, plus personne ne pouvait ne pas être au courant : le festival. Cette grande mascarade pitoyable organisée par le gouvernement pour redorer son blason. Cela faisait vomir notre bon chef bandit. Et cela ne faisait réagir personne. Il fallait frapper un grand coup lors de cet événement. Mais il y avait un très grand nombre de soucis : vampires, Myrddin, soldats trop nombreux, comment s'y faufiler sans se faire remarquer, puis disparaitre sans laisser de traces après avoir agit ? Il faudrait une puissance magique hors du commun pour mettre au chaud l'Ankou sans qu'il n'encourt de trop grave danger, et quand on sait que le plus grand mage connu était aux cotés du roi lors de cet événement, comment peut-on penser une seule seconde à la possibilité de faire un discours, ou encore de tuer quelqu'un, bref de se faire voir et de pouvoir révéler au grand jour les réelles intentions des bandits ? Tant d'interrogation, et le chef bandit n'avait aucune idée. Ses plus proches conseillers, son second, quelques soldats interrogés au hasard (oui, faut vraiment être désespéré), personne n'avait le moindre plan pour passer face à tout cela, en tout cas aucun plan qui permette à l'Ankou d'en réchapper sans le moindre problème. Certains lui avaient d'ailleurs conseillé d'oublier cette idée, d'envoyer un porte parole, un émissaire, ou quelqu'un qui acceptait de se sacrifier pour la cause. Mais un discours sans son père n'est pas un réel discours. S'il devait agir, il devait le faire en personne, et défier les autorités. Un autre problème se posait alors, même en cas de succès : comment prévenir les représailles ? Personne ne pouvait ériger de protection magique en cas d'attaque de puissants vampires...

Le bandit attrapa un verre et le rempli d'alcool. Ce n'était surement pas la meilleure des solutions pour réfléchir, et il le savait, mais il avait besoin de quelque chose de fort pour continuer d'y croire. Un petit remontant qu'il ne s'autorisait que rarement, vu tout les méfaits que l'alcool causait sur le corps humain. Il n'y avait qu'à voir tout ces poivrots qui trainaient par terre dehors. Pathétique. Lentement, gorgé par gorgé, l'Ankou vida le verre, continuant à tourner d'un livre à l'autre, fouillant dans des parchemins et des lettres qu'il avait reçu, ou encore dans sa liste d'effectif. Quand il entendit un hurlement dehors, et sa porte s'ouvrir. Un de ses soldats venait d'entrer en hurlant que l'on était attaqué par la Mort. A première vue, on pourrait croire qu'il s'agissait d'un type saoul. Mais il n'en était rien, ce qui intriguait énormément son chef. Son verre à la main, vide, il sorti par simple curiosité, pour savoir ce qui pouvait tant effrayer son soldat. Il ne fut pas déçu.

Devant lui, un homme, en tout cas quelque chose qui ressemblait à un homme, mais avec une aura lugubre et prenante, horrifiante. Ce type respirait la mort, l'Ankou comprenait alors la métaphore utilisée par l'autre bandit. L'individu s'était approché du chef, à quelques mètres, très lentement, alors que les soldats qui étaient trop près, ou qui avaient été sur son passage, étaient tombés, inconscient. Ceux qui restaient étaient fermement accrochés à leurs armes, près à défendre leur chef jusqu'à la mort, et à faire sortir cet inconnu de leur camp. Naga était également présent, à ses cotés. Mais l'Ankou ne fit qu'un léger sourire, en lançant :


-Baissez vos armes. S'il voulait nous tuer, ceux là seraient déjà morts, et je ne pense pas que c'est avec des morceaux de métal que l'on pourrait le stopper. Ne mourrez pas inutilement, laissez d'abord à cet individu le temps de nous dire pourquoi il est là. Il sera toujours temps de se battre après.

Il avait dit tout cela sans quitter des yeux le nouvel arrivant. L'Ankou le fixait, droit dans le rouge des yeux, seules choses qu'il pouvait clairement distinguer de lui. Ce n'était pas par défiance, par suffisance, par crainte, ou encore par prudence. Non, si le chef bandit ne détachait pas son regard de l'individu, c'est simplement car il n'en était plus capable. L'aura de ce dernier le faisait transpirer, lui prenait littéralement à la gorge, et il n'était plus possible pour lui de perdre le contact. La peur, vous dites ? Peut-être. Mais ce n'est surement pas dans le sens où vous l'entendez. Il n'avait pas peur d'être tué par cette... Chose, si je puis dire, mais il avait peur de ce qu'elle représentait, de ce que cet Aura était réellement, de sa provenance, et surtout, il avait peur de le connaitre. Car il lui était étrangement familier, tout en étant totalement inconnu. Impossible pour le bandit de savoir d'où venait cette sensation horrible, mais il la ressentait au plus profond de lui-même. Il tentait de la balayer depuis le premier contact visuel, en vain. L'Ankou s'efforça alors d'ouvrir la bouche, difficilement, mais en tâchant de masquer ces difficultés, et dit alors :

-Qui es-tu, étranger ? Je ne pense pas avoir invité qui que ce soit, ni t'avoir déjà vu. Pourquoi viens-tu jusqu'ici ? Est-ce pour donner la mort à l'un d'entre nous ? Réponds-moi, il sera toujours temps d'accomplir ton dessein ensuite.
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MessageSujet: Re: Rencontre entre deux légendes   Rencontre entre deux légendes Icon_minitimeDim 8 Déc - 14:09

Dès le rétablissement de l'Ankou, Nâga avait cédé la place de chef du camp des bandits à son ancien détenteur, comme il l'avait promis. Il était maintenant second. C'était certes une régression mais ça restait toujours une place qu'il n'aurait jamais pensé avoir aussi vite lorsqu'il avait quitté la contrée aride du sud d'Edalia. Pour l'heure, ses fonctions consistaient à diriger la micro gestion du camp. Malgré son jeune âge, ses engagements tenus et l'approbation apparente de l'Ankou faisait que, malgré certaines rouspétances très prévisibles de la part de certains bandits, aucun ne contestait vraiment les directives du jeune bandit bien longtemps. Parfois, il fallait en sermonner quelque uns qui passaient plus de temps à festoyer et à boire qu'à travailler. Un peu, il n'y avait pas de problème. Mais beaucoup, ça ralentissait le travail. Et puis, imaginons que le camp soit attaqué, comment se défendrait-il s'ils étaient incapables de même tenir debout ?

L'ankou, quant à lui, semblait préoccupé par le festival. Il avait espoir de pouvoir s'y rendre dans un but bien précis. Malheureusement, d'après ce qu'il en avait dit, de puissants magiciens seraient présent pour veiller aux problèmes. Et il semblait bien que l'Ankou était considéré comme un problème. Nâga n'avait pas de solution. Le seul phénomène extraordinaire qu'il connaissait était sa capacité à se métamorphoser en serpent. Autant dire qu'il ne savait rien des mages et de leurs pratiques apparemment redoutables. Il avait été très impressionné par les capacités surnaturelles de l'Ankou à passer les âges. Et si même lui hésitait, c'est qu'il fallait vraiment être prudent.
Nâga envisageait pourtant de s'y rendre. Il n'était pas encore connu en dehors du camp et avec son apparence, il pouvait très bien éluder son appartenance aux bandits et simplement parler de ses origines dans les steppes. Du moins, il estimait cela sans trop de  risque. Après tout, sa seule motivation était de rencontrer les dirigeants : la famille royale surtout. Nâga aimait estimer ce que valait un chef, que ce soit le sien ou celui des autres.
Et si au passage, il pouvait participer à une des activités, il ne s'en priverait pas. Voir ce que des mages pouvaient faire l'intéressait beaucoup aussi.

Soudain, alors qu'il était à la recherche du préposé au repas du soir, du mouvement près de la porte principale du camp attira l'attention de Nâga. Il se passait visiblement quelque chose d'anormal. En regardant de loin, il ne vit qu'une seule silhouette. Alors pourquoi les sentinelles étaient déjà à terre ? A mesure que la silhouette approchait, le jeune bandit pris conscience que ce n'était pas un simple visiteur. Il éprouvait subitement un douloureux souvenir remontant à son enfance, lorsqu'il avait vu sa mort arriver, seulement évitée par une aide extérieur in extrémis. Oui, il ressentait exactement le même sentiment : cette peur paralysante qui vous étreint lorsque vous voyez la fin arriver et que vous ne savez que faire pour y échapper. Nâga, par prudence et aussi par réflexe avait déjà empoigné son sabre. Mais, autant l'homme (pour peu qu'il s'agisse d'un homme, Nâga en doutait sérieusement) avait fait s'évanouir des bandits rien que par sa présence, autant il ne semblait apriori manifester aucune intention d'attaquer qui que ce soit.

Nâga s'apprêtait à demander à un soldat de prévenir l'Ankou qu'ils avaient de la visite mais ce fut inutile : l'un des bandits s'était précipité en hurlant dans la tente du chef. Nul doute que ce serait suffisant pour l'avertir. Et effectivement, il fit son apparition peu de temps après.


-Baissez vos armes. S'il voulait nous tuer, ceux là seraient déjà morts, et je ne pense pas que c'est avec des morceaux de métal que l'on pourrait le stopper. Ne mourrez pas inutilement, laissez d'abord à cet individu le temps de nous dire pourquoi il est là. Il sera toujours temps de se battre après.

Nâga baissa son arme. Mais la conserva en main. Certainement inutile contre le visiteur comme dit par l'Ankou et d'autant plus inutile que rien que la présence de ce dernier suffisait à presque paralyser le second, il refusait de s'en défaire totalement. Il la serrait fort au point d'engourdir sa main mais ça lui permettait, malgré le malaise, de savoir qu'il était toujours là, vivant dans le camp des bandits et non pas happé par l'être qui était maintenant assez proche. Heureusement d'ailleurs, qu'il avait cette sensation, sinon il aurait été comme hypnotisé ou peut-être même qu'il aurait fini par s'évanouir comme d'autres qui avaient étés trop proches.

-Qui es-tu, étranger ? Je ne pense pas avoir invité qui que ce soit, ni t'avoir déjà vu. Pourquoi viens-tu jusqu'ici ? Est-ce pour donner la mort à l'un d'entre nous ? Réponds-moi, il sera toujours temps d'accomplir ton dessein ensuite.

Bien que même l'Ankou semblait affecté par l'aura dégagée sa maîtrise et son sang froid forçaient l'admiration. Nâga se doutait que l'Ankou ferait preuve de prudence mais il lui glissa quand même :

- Faites attention. Cette... Personne a une odeur qui me fait penser aux vers des Ténèbres.

Les vers des Ténèbres, cet animal du désert qui ne naissaient que dans les cadavres... Autrement dit, dans la mort elle même. Et dont le seul objectif était de manger toujours plus, semant la mort sur son passage. Sans compter ce regard rouge sang, seul élément définissable du visage. La créature qui était là appartenait clairement à la même catégorie que celles des vers des Ténèbres : celles qui peuvent apporter la mort plus vite encore qu'un assassin. Mais l'Ankou avait adopté la seule attitude à adopter : se renseigner sur les intentions de cette visite. Il ne restait plus qu'à attendre et à aviser. S'il s'agissait d'un ennemi, un combat serait probablement très difficile mais inévitable.
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Shitennô Bachiatari
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MessageSujet: Re: Rencontre entre deux légendes   Rencontre entre deux légendes Icon_minitimeDim 8 Déc - 16:15

La silhouette ne disait rien, bougeant lentement sa tête de gauche à droite, puis de droite à gauche, jaugeant silencieusement ses "ennemis". Les bandits n'avaient rien de guerriers, ils pouvaient faire quelques escarmouches, mais rien de bien efficace sur le long terme. Ils n'étaient même pas dignes d'être éradiqués par le Cercle, une simple bande de voyous qui voulaient jouer aux révolutionnaires. Peut être aurait il soupiré, mais Le Maudit ne comptait pas leur donner plus d'importance que cela. Mais les bandits n'étaient ils pas efficaces en fonction de leurs chefs ? De quoi avaient ils l'air ? L'Ankou, ce chef légendaire qui avait passé à travers les âges, véritable crainte d'un ancien temps, cet ennemi mériterait peut être de la considération. Il n'était guère une menace, pas pour le moment, mais il méritait au moins qu'on l'aide à réaliser son potentiel. Le Maudit n'affrontait que des personnes ayant une chance contre lui et qui faisaient parler d'eux à travers le royaume. Au corps à corps, il pourrait peut être gagner, mais il lui suffisait d'un simple doigt et d'une goutte de magie pour transformer cette masse musculaire en vulgaire flaque de sang. A quoi bon détruire une légende, si elle ne vaut plus rien ? Certes, les bandits pouvaient idolâtrer cet homme, en raison de sa gloire passée, mais ce n'était pas le cas du mage ténébreux. Il n'était intrigué que par la durée de vie absolument hallucinante de cet homme et donc s'intéressait à ce qu'il avait du faire pour y arriver, peut être était ce l'Abysse ? Il n'y avait qu'une façon de le savoir après tout...

Sourire dissimulé dans l'ombre, mais dont la présence se sentait, cette incarnation morbide avança sa main gauche en direction du visage du bandit, main qu'il ouvrit lentement, créant encore plus de tension au sein des bandits, qui n'attendaient qu'un geste de ce genre pour l'attaquer, bien qu'ils soient paralysés par la peur. Une fois la main ouverte, Le Maudit ferma doucement les yeux et laissa l'horreur prendre aux tripes des bandits, pour leur montrer que la mort n'était pas la pire des choses pouvant arriver sur terre. Toute lumière disparut, des cris d'horreur se faisant entendre par milliers, au point de faire lâcher les armes des bandits pour se protéger les oreilles. Les rares éléments présents dans le camp des bandits, c'est à dire les flammes utilisées en cuisines, quittèrent soudainement leur place pour rentrer dans la paume du Maudit, comme si elles avaient été simplement avalées. Le tout accompagné d'une impression de se perdre dans l'inconnu, comme si une force invisible ne désirait que vous avaler, un monstre titanesque dissimulé dans l'obscurité, affamé et insatiable.

Fermant la main, les cris cessèrent, la lumière revint, ainsi que la vie dans le camp des bandits, comme si tout cela n'avait été qu'un simple cauchemar. Ouvrant à nouveau les yeux, Le Maudit observa la réaction de l'Ankou, de plus en plus intrigué par le chef de ce petit groupe de rebelles. Il n'avait pas été dans l'Abysse, donc, quel était son secret ? Il ne possédait pas le pouvoir de contrôler l'Abysse, mais il savait utiliser un milligramme de son essence, afin de la faire reconnaître ou non, ce qu'elle avait avalée. Rien de bien utile au combat, excepté pour créer la terreur, mais cela permettait de faire le tri dans ses adversaires et aussi de se mettre en avant, afin de créer un certain fossé.

Petit regard de côté, le second était toujours debout, il n'avait pas succombé à la folie de l'abysse en étant aussi près de de cette ridicule source, mais ô combien redoutable. Jeune, au simple pouvoir de transformation, mais qui était sans doute un réel soutien dans cette bande d'incapables. Finalement, les bandits pouvaient devenir quelque chose, une force grandiose contre le royaume et même peut être contre le cercle, même si il  leur faudrait du temps. Autant donc leur donner de l'importance après ce test. S'inclinant respectueusement, Le Maudit parla de sa voix éthérée, un ton sans la moindre menace, mais ne possédant pas la moindre chaleur, rappelant qu'ils n'étaient pas amis.

- Cher Ankou, ainsi que vous...Nâga si je ne m'abuse ? Je devrais m'excuser de vous avoir fait subir cette épreuve, l'abysse n'étant pas la meilleure des compagnes, mais ce serait vous mentir. Une simple vérification sur votre si longue espérance de vie, cher commandant. On me connait sous le nom du Maudit, mais vous connaissez sans doute mon ordre "chef", je suis le second du Cercle des Ténèbres. Néanmoins, je ne viens pas sous l'ordre de L'Ombre, je suis venu vous proposer de prendre de l'importance à mes yeux et à ceux du roi bien entendu.

Il fit une pause, laissant la nouvelle du Cercle se répandre dans l'assemblée, ainsi que ses sous entendus faire l'effet escompté au chef des bandits. Il prenait des baguettes pour lui parler, afin de tisser lentement son piège et donc son influence. Le danger du Maudit était plus que présent, il connaissait le camp des bandits, qui étaient ses chefs, disposait d'un terrible pouvoir, semblait lié à la plus grande source de destruction que le monde avait connu et semblait être le seul recours à l'Ankou pour défier le roi.

- Actuellement, vous n'êtes pas grand chose, à peine une légende passée, tout comme je suis une rumeur. Dans notre intérêt commun, je suis venu vous proposer mon aide pour accomplir un dessein plus grand que nos simples existences. Faire en sorte que des légendes prennent forme aux yeux des dirigeants de ce petit royaume, mais ô combien important.

Il prit une pause, avant de plonger son regard rouge sang dans les yeux du bandit, il le tenait et ce dernier devait le savoir. Il avait besoin des compétences de ce monstre se drapant d'obscurité, sans quoi il ne serait jamais qu'une histoire servant à faire peur aux enfants.

- Je suis votre seul recours, venez avec moi au festival et je me ferai un plaisir de vous faire défier le roi Probus Kyte. Prenez votre armure, donnez votre ancien nom, Black c'est cela ? Participez au tournoi, exterminez le capitaine de la garde et faites votre discours, je vous téléporterai immédiatement après dans votre camp, à l'abri bien au chaud. Les informations de mon ordre sur les dirigeants présents à cet événement vous seront offerts. Je ferai même parcourir la nouvelle de votre retour, avant que le roi ne puisse étouffer l'affaire. Pourquoi ? J'y gagne, le Cercle se doit d'être craint et vous me devrez une faveur. Il est bien connu qu'une faveur tue plus vite qu'une flèche, entre ennemis c'est de bonne guerre. Et à votre question, si je vous laisse le temps d'y réfléchir, la réponse est non.

Le Maudit dans toute sa splendeur, rien n'était gratuit, peut être même que l'Ankou y perdait plus que ce qu'il n'en gagnait, mais il n'avait pas le choix. Il faut parfois devenir l'associé du diable, ne serait ce que provisoirement, pour arriver à ses fins. Quelle était sa garantie que tout cela n'était pas un piège ? Peut être la façon dont il semblait  les considérer, si ils avaient été dignes d'un réel combat, il est certain que leur camp ne serait plus que cendres fumantes.
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MessageSujet: Re: Rencontre entre deux légendes   Rencontre entre deux légendes Icon_minitimeLun 9 Déc - 16:43

Fixe, concentré, très neutre dans son expression de visage, l'Ankou observait l'intru avec fascination, mais surtout avec beaucoup de questionnements. Quel était cette étrange sensation de déjà vu, ou plutôt de déjà ressenti ? Pourquoi cet aura morbide lui était-il familier, et redouté ? Ce n'était pourtant pas un aura comme celles des créatures qu'il avait côtoyer au quotidien dans l'urne démoniaque, là où il avait été enfermé pendant plus d'un siècle... Non, ces horreurs ne respiraient pas la mort : elles puaient, certes, mais c'était plus l'état sauvage et l'absence total d'hygiène, pas un aura comme ça. Mais où ? Le chef bandit n'avait absolument aucune idée de ce que cela pouvait vouloir dire. Naga parlait de vers des Ténèbres, une race de bestiole qui naissaient de la mort et qui s'en nourrissaient, mais là encore cela ne risquait pas de venir de cela : l'Ankou n'avait pas souvenir d'une telle rencontre. Il n'avait, de toute manière, jamais été jusqu'aux contrées arides dont Naga était originaire. Mais ses pensées furent rejetée quand l'ombre commença à faire quelques gestes de la main, comme s'il préparait une incantation. Près à esquiver, le guerrier ne s'attendait cependant pas à un tel sortilège. En un instant, le noir, comme une nuit sans Lune, l'obscurité totale, accompagnés de cris d'horreur. Puis des flammes, qui venaient de partout, toutes celles qui existaient dans le camp, les feus des marmites, ou les quelques feus de camp servant à réchauffer les miches les plus frileuses, et qui finissaient dans les mains du sorcier inconnu, comme s'il contrôlait tout ce qui pouvait vivre dans ces terres. L'Ankou ne voyait plus ses hommes, et c'est surement ce qui l'inquiétait le plus. Lui savait où était son adversaire, mais si d'autres ennemis surgissaient de la nuit pour atteindre ses soldats, ni lui ni eux ne pourraient faire quoi que ce soit. Lui n'avait pas peur de mourir, oh non, il était passé bien trop près de la mort pour en avoir peur aujourd'hui. Il restait concentré pour se défendre en cas d'attaquer, il cherchait à repérer tout mouvement suspect. Mais personne ne bougeait.
Quand la lumière revint, l'Ankou fut soulagé de constater qu'aucun mort n'était à déplorer. La dizaine de soldat qui était rassemblé en ce lieu étaient debout et près au combat, courageux et fier de porter leurs couleurs. Loin de la bande de pleutre qui agissait sous la gouverne de Wyvern, son prédécesseur. Tous étaient loyaux et près à en découdre pour faire vivre leur révolution. Une merveille d'engagement. Peut être avaient-ils peur, mais le vrai courage était d'être capable de l'affronter. Et c'était le cas ici. Un grand sourire naquit sur le visage de l'Ankou : quelque soit la raison de la venue de cet étranger, il venait de prouver que, quoi que l'on puisse en penser, la révolution était en marche.

C'est alors que Le Maudit se présenta. Le sourire du chef bandit disparu d'un seul coup quand ce dernier évoqua le Cercle des Ténèbres, et le fait que celui-ci n'était autre que le second de celle qui se faisait appeler l'Ombre. Telle était donc la puissance du second du Cercle. Même si, depuis sa rencontre avec Sayuri, alias l'Ombre justement, le criminel n'avait pas entendu parler de nouveau du Cercle, il avait toujours garder en tête l'éventualité d'un retour. Mais il n'avait aucunement entendu parler d'un éventuel second... Et encore moins d'un second disposant d'une telle puissance. Le Maudit, hein ? Ces noms en "Le", tellement surfaits... Wait.
Il évoquait l'Abysse également. Non, ce n'était pas l'Abysse qu'avait traverser l'Ankou. Il se demandait s'il ne s'agissait pas de quelque chose de bien pire encore... Mais jamais personne ne pourrait le savoir, à moins de ré-ouvrir l'Abysse. Mais la chose la plus intéressante restait l'évocation du bon roi Kyte. Pendant le petit silence de la part de son adversaire, le cerveau du bandit eu le temps de faire une analyse rapide : le Maudit, Second du Cercle, institut qui cherchait à lui donner la mort, souhaitait l'aider à prendre de l'importance aux yeux du roi ? Ineptie, il y avait un piège, il y avait forcément quelque chose derrière. Mais avant qu'il ai eu le temps de répondre, le mage continua son discours, et clarifia alors quelques unes de ses motivations actuelles. Comme dit, l'Ankou n'avait que très peu de voix au sein du royaume : peu de gens savaient qu'il était revenu, et les nouvelles étaient étouffées par le gouvernement très rapidement, si bien que personne n'a put constater (à part ce bon Myrddin, bien évidement, et surement tout les membres du Cercle des Ténèbres) que l'Ankou était bel et bien revenu à la vie. Il n'était qu'une légende, il n'était que celui qui était mort en prenant l'Académie, celui qui était, aux yeux du bas peuple, responsable de la catastrophe qui l'avait frappé, celui qui, selon les récits, pourrait revenir à la vie un siècle après cette bataille. Mais ce n'étaient alors que des contes pour enfants, personne n'y croyaient, ou voulaient y croire. L'Ankou le savait bien évidement, et il voulait que cela change. C'est pour cela qu'il cherchait d'ailleurs à pénétrer le festival, pour enfin exister et lancer réellement la révolution à travers tout le royaume. Personne ne pourrait nier son existence une fois qu'il sera montré aux yeux de tous. C'est tout en réfléchissant à cela que le bandit toisait du regard l'individu ténébreux. Le Maudit avait éveillé tout l'intérêt du bandit.
Évidement, comme dit dans sa tirade suivante, le Maudit attendait un service en retour. Mais il y gagnait également. Le plan semblait réfléchi et adapté à la situation, puisque battre le capitaine de la garde, réputé meilleur soldat humain du royaume, serait un symbole fort contre la monarchie, une preuve de pouvoir. Maintenant, restait à savoir s'il pouvait réellement faire confiance à cet individu... Pourquoi ne pas le faire, remarque ? Qu'avait-il à perdre ? Il devait apparaitre dans ce festival, même s'il devait y laisser la vie. C'était surement sa meilleure chance de survie, personne n'aurait été assez puissant parmi les siens pour le faire survivre.


-Tu éveilles quelques envies, Maudit. Tu sais bien sûr que j'ai besoin d'une aide puissante, comme celle que tu peux me fournir, et tu sais aussi que tu es le seul à pouvoir me la fournir. Au final, je suis obligé d'accepter. Même si c'est un piège grossier, je m'y jette avec plaisir : qui ne tente rien n'a rien.

L'Ankou sourit lentement. Il défiait du regard son adversaire, alors qu'il savait très bien qu'en un claquement de doigt, il pourrait être réduit en cendre, lui comme tout ceux qui l'entouraient. Pourquoi, alors que le but du Cercle des Ténèbres était clairement d'éradiquer les bandits, à quoi bon leur donner une chance ? Il pouvait, à lui seul, raser ce camp comme on souffle sur un tas de poussière. Simple : il suffisait de poser la question.

-Cependant, alors que l'Ombre m'a clairement indiqué, quand elle m'a rencontré, qu'elle cherchait uniquement à me faire disparaitre, toi, son Second, tu me proposes de l'aide pour prendre de l'importance. Je vois mal cette jeune fille me donner la moindre importance, vu son tempérament. Es-tu réellement sous ses ordres ? Est-ce une manière de donner plus de gloire à votre éventuelle victoire ? Avant de conclure l'accord, j'aimerais comprendre ce point.

Bien sûr, il y avait encore la question de "devoir une faveur". Mais c'était déjà bien assez de question posée d'un seul coup. De plus, Naga avait peut être son mot à dire dans l'affaire, mais même s'il tentait de mettre en garde son chef, ce serait inutile : l'Ankou devait se rendre dans ce festival, et il ne pouvait avoir confiance en personne. Autant essayer de faire confiance à celui qui était le plus puissant...
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MessageSujet: Re: Rencontre entre deux légendes   Rencontre entre deux légendes Icon_minitimeMer 11 Déc - 21:12

L'étrange visiteur n'avait pas répondu tout de suite aux questions de l'Ankou. Il avait gardé le silence et avait avancé sa main en direction du chef des bandits. Bien que toujours mal à l'aise, Nâga redoubla d'effort pour rester aux aguets. Il n'y avait pas d'arme... Ni rien qui semblait dangereux à priori. Mais, comme l'être devant eux ne lui inspirait aucune confiance, il préférait rester sur ses gardes.

C'est alors que ça survint. La main s'était ouverte comme lorsque que quelqu'un tend la main pour recevoir quelque chose. Sauf que, ici, il n'était pas question de donner quoi que ce soit : la main  allait prendre d'elle-même en attirant à elle les flammes. Un noir total, tel que Nâga n'avait jamais vu même dans les nuits les plus sombre qu'il ait connu tomba sur le camp. Des cris, plus terribles que ceux de n'importe quelle créatures qu'il ait eu l'occasion d'entendre vrillèrent ses tympans. Combien de temps cela avait-il durer ? Pas très longtemps devrait estimer le jeune garou bien plus tard. Mais sur le moment ça lui parut durer bien trop longtemps à son goût. Quelle était donc ce pouvoir et surtout comment quelqu'un pouvait-il seulement le maîtriser ? Soudainement, la lumière revint et les cris s'estompèrent. Du moins en était-il ainsi dans le camp mais il était certains que Nâga les entendrait encore pendant un bon moment. Moments qu'il tenterait de prolonger. Il avait été vulnérables en cet instant et il estimait ça comme un échec. Comme pour les autres, il tâcherait de s'en souvenir le plus longtemps possible afin de, peut-être, éviter de se retrouver une fois plus dans pareille situation. Bien qu'il ne sache pas ce qu'il pourrait bien faire, face à quelqu'un qui commandait aux flammes et peut-être même aux ténèbres.

L'individu se présenta à eux : c'était Le Maudit, le second du cercle des ténèbres. Nâga fut surpris, lorsqu'il s'adressa à lui, de voir qu'il connaissait déjà son nom. Et frustré aussi. Après tout, il était lui aussi second et cette comparaison entre deux seconds qui était à son désavantage ne lui plaisait pas. Il parla aussi de l'abysse. Nâga cru comprendre que la démonstration de force du Maudit était liée à cette abysse.
Mais il enchaina vite sur le festival. Il offrait à l'Ankou la possibilité d'y aller... Ce qui, évidemment, ne pouvait pas laisser de marbre le chef des bandits qui en avait exprimer la volonté à plus d'une reprise et avait tenté, en vain malheureusement, de trouver un moyen d'y parvenir. Et voilà que, tout d'un coup, on lui offrait la solution sur un plateau d'argent. Nul doute que l'Ankou ne laisserait pas passer l'offre sans au moins lui accorder une considération digne de ce nom.

Mais deux choses ne plaisaient pas Nâga dans la proposition. Que se passerait-il si ce Maudit ne le téléportait pas à la fin du discours ? L'Ankou serait alors en mauvaise posture. Toutefois, ce n'était en réalité que peu préoccupant. Si le Maudit avait l'intention de nuire à l'Ankou il pouvait très certainement le faire directement et l'aurait sûrement déjà fait plutôt que de se servir d'un tel plan, bien moins pratique. Ce qui était plus inquiétant était cette histoire de faveur qui "tuait bien plus vite qu'une flèche"... Oui, il ne s'agissait pas d'une faveur donnée généreusement. Il s'agissait d'un marché, d'un échange de bons procédés. Sauf qu'ils ne savaient pas encore ce que, eux, ils auraient à donner dans la transaction. C'était comme promettre quelque chose sans savoir ce qu'on promettait.

L'Ankou accepta de se jeter avec plaisir dans le potentiel piège. Nâga émit un sifflement, sans doute une manie qu'il avait acquise sous sa forme animale, qui marquait une certaine désapprobation. Bien sûr, c'était discret. Il avait un sens aigu de la hiérarchie et savait rester à sa place : l'Ankou était le chef, la décision lui revenait et Nâga n'avait pas à la remettre en question. Toutefois, comme il estimait aussi qu'il devait aussi, en tant que second, mettre en garde son supérieur, il marquait tout de même son désaccord bien que très probablement peu susceptible de changer la décision du chef bandit.
Le chef posa alors des questions à propos des intentions du Maudit. Et ça, c'était effectivement une bonne question. Quitte à avoir une dette, autant savoir pourquoi. Surtout que, la supérieure du Maudit, l'Ombre, avait juré la perte de l'Ankou. Il était effectivement assez curieux que le deuxième membre le plus important après elle au sein du cercle ne vienne proposer son aide à celui-là même qui était désigné comme ennemi juré de l'ordre. Serait-il possible qu'il y ait des dissensions entre les dirigeants ? Pourtant, Le Maudit avait aussi mis en avant le fait que l'opération serait profitable au cercle en affichant ainsi une preuve de leur puissance. C'est donc qu'il cherchait à favoriser le cercle et non à l'affaiblir d'une division...

Toujours sur la défensive ; il n'avait toujours pas confiance, il posa à son tour une question au visiteur aux pouvoirs surnaturels :


- Et si nous avions refusé, qu'auriez-vous fait ?

La question pouvait sembler inutile étant donné que le chef avait accepté et qu'il ne changerait pas d'avis. Mais connaître la réponse donnait tout de même une indication sur la façon dont Le Maudit considérait les bandits : des alliés potentiels, des ennemis ou des pions. Bien entendu, rien ne garantissait, s'il daignait répondre, qu'il dirait la vérité. Mais, comme l'Ankou venait de le dire dans un autre cadre : qui ne tentait rien n'avait rien. Il aurait aussi pu lui demander d'où lui venait ces étranges capacités dont il avait fait démonstration. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait, Nâga avait toujours été fasciné par les êtres forts et puissants qu'ils fussent des adversaires à estimer ou des chefs à respecter. Mais il n'était pas l'heure de satisfaire sa curiosité personnelle sur ce genre de question. La proposition, les motivation qui y avaient conduit et les possible conséquences étaient bien plus importantes. Enfin pour lui, c'était important. Avoir un minimum d'information lui semblait essentiel. Aller au festival, c'était, pour l'Ankou, se jeter dans la gueule du loup. Le faire avec l'aide du Maudit... C'était peut-être signer un pacte avec un démon. Entre le loup et le démon, la situation ne pouvait qu'être tendue. Alors tant qu'à y faire face, autant essayer de mettre le plus de chance de leur côté.
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Shitennô Bachiatari
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MessageSujet: Re: Rencontre entre deux légendes   Rencontre entre deux légendes Icon_minitimeJeu 12 Déc - 14:41

Amusé, Le Maudit détourna lentement son regard du chef des bandits, pour se concentrer sur son second. Comment comparer un second comme cet être effrayant et le jeune Nâga ? Impossible. Le bandit avait tout du second classique, un bras armé doué, loin d'être idiot, possédant la confiance de son supérieur, mais qui n'avait pas l'envie, ni les possibilités de prendre sa place. Le mage était différent, il possédait un pouvoir qui dépassait l'imagination, le rendant très difficile à classer dans une hiérarchie. L'Ombre avait pour habitude de contrôler l'esprit de ses serviteurs, mais celui ci n'avait rien d'un larbin et son esprit semblait aussi inviolable que dangereux. Si un combat avait eu lieu entre les deux dirigeants du Cercle des Ténèbres, il aurait été fort ardu de choisir un favori. Les bandits ne connaissaient pas la magie ou possédaient des connaissances très limitées. Cependant, Le Maudit n'était pas une personne discrète, sa maîtrise se voyait sur son propre corps, il était l'ombre, non pas le chef de ce groupe inquiétant, mais l'élément magique. Il possédait une forme presque élémentaire, un exploit que peu de personnes, voir aucune encore en vie exceptée Myrddin, sur Edâlia, ne puisse réaliser.  La frustration du second des bandits était donc palpable, mais il ne pouvait rien y changer, après tout...ils ne jouaient pas dans la même catégorie.

- Pour répondre à votre question Nâga...vous êtes quel type de serpent au fait ? Ce sifflement confirme donc votre nature de garou, dommage que votre don soit aussi peu exploité. L'Ankou ne pouvait pas refuser mon offre, à partir du moment où nous trouvions tous les deux un avantage. Je ne fais jamais rien par hasard. Il est vrai que j'aime aider des personnes au fort potentiel, mais je possède mes limites. La charité est bonne pour l'Ordre des Guérisseurs, je ne compte pas vous aider sans en tirer avantage. Ce n'est pas pour autant que je vous considère comme des pions, je ne joue pas aux échecs, je ne contrôle pas les masses et encore moins mes alliés et mes serviteurs. Serviteur...quel titre déshonorant, je préfère dire disciple ou partenaire. Dans votre cas, il s'agit d'un partenariat provisoire. Certes, je me sers de vous, mais quel est donc le problème ? Servez vous donc de moi ! Je n'ai aucun scrupule à le faire, alors pourquoi pas vous ? Appelons ça une entraide mutuelle non prévue.

Il savait que son explication était floue et c'était son but, il n'indiquait au final, strictement rien, seulement qu'il suivait ses propres intérêts et qu'il savait que l'Ankou accepterait. Si il avait refusé, peut être aurait il massacré ce petit camps ou peut être pas. Serait il rentré chez lui déçu ? C'est peu probable. Le Maudit ne faisait rien de hasardeux, il était venu dans ce camp pour une bonne raison et il savait qu'une réponse négative était absolument impossible. L'Ankou avait besoin de lui, mais Le Maudit n'avait pas besoin de l'Ankou. Il pouvait faire n'importe quel autre plan, afin de créer la terreur et montrer la toute puissance du Cercle. Il avait beaucoup de ressources et surtout du temps, son savoir ne s'était pas gagné en une vie humaine et il était certain qu'à la mort de la plupart des hommes de ce camp, il serait encore en vie. Les rois vont et viennent, les marchands restent. Le Maudit était un marchand, un marchand de mort, certes, mais il profitait largement du système. Être un idéaliste ne l'intéressait pas, la révolution de l'Ankou lui semblait indifférente, non, il désirait faire fortune. De l'or ? Ne soyez pas ridicule, l'or n'a aucune valeur ! Mais la connaissance, l'information, c'était quelque chose d'infiniment plus précieux. Voila la puissance tant recherchée et c'était la seule chose qu'il désirait, peu importe le moyen d'y parvenir. Il était justement temps de répondre aux questions de l'Ankou sur ses motivations réelles.

- Ignorez L'Ombre dans notre petite affaire cher bandit. Je me fiche de votre passé commun, je ne désire qu'une seule chose, prouver au roi et aux comtes vampiriques, que le cercle n'est pas à prendre à la légère et surtout que je ne suis pas à sous-estimer. Franchement, est ce que j'ai l'air d'être le second lambda ? Surtout connaissant le chef du Cercle ? Croyez vous que mon cerveau est contrôlé par mon supérieur adoré ? Je ne suis avec elle que pour une raison, j'ai besoin d'elle pour accomplir d'autres projets et elle a besoin de mes capacités dans ses desseins. Oh, son but est bien de vous détruire, mais elle n'a pas précisé quand, où et comment. Donc, je n'ai pas besoin de vous affronter, de toute manière vous ne résisteriez pas à un jeune élève de l'académie, vu votre niveau actuel. Alors, pourquoi utiliser mes pouvoirs sur vous ? Ce serait une perte de temps, il vaut mieux voir plus large, savoir comment utiliser vos autres talents. L'Ombre n'est donc pas votre priorité en ce moment. Encore une fois, je me répète, je me sers d'elle et elle se sert de moi, magnifique échange équivalent non ? Concernant ce service, il existe certains sanctuaires remplis de richesses, mais également de quelques objets ayant une utilité, disons appréciable, entre les mains d'une personne sachant les utiliser. Les gardiens de ces sanctuaires, peuvent sentir mon aura, un peu trop...présente, détruisant donc la connaissance tant recherchée. Pourquoi ne pas utiliser les membres du Cercle ? Ah ! L'Ombre verrait mes petits projets, ce serait dommage non ? Vous savez vous servir de votre arme, donc les gardiens ne seront que des piètres adversaires. Prenez les richesses si cela vous chante, je ne désire qu'un seul objet. Mais nous en discuterons en temps voulu. Vous voyez ? Je ne désire pas vous doubler, j'y gagne et vous aussi, peut être avec un certain avantage dans mon cas certes, mais c'est la base du marchandage non ? Profitez du fait que nous soyons alliés aujourd'hui, car personne ne sait ce que nous réserve le jour suivant.

Le Maudit leur donnait un os à ronger, l'inconnu restait inconnu, mais avait un peu plus de précisions. Une mission attendait les bandits, après le festival, avec des adversaires pouvant créer des pertes aux hommes de l'Ankou, un trésor à la clé et une ardoise effacée. Ils ne savaient cependant pas quel objet ramener, quelle était la taille et la valeur de ce fameux butin, ni combien d'ennemis ils devraient abattre. Néanmoins, c'était mieux que de ne rien savoir, car si il y avait bien quelque chose que leur « allié » n'offrirait pas gratuitement, c'était bien la connaissance. Du moins, celle qui ferait que les bandits deviennent beaucoup trop importants aux yeux du monde.

- D'autres questions ? J'accepte d'écouter toute interrogation vous perturbant, bien que je ne garantisse pas de vouloir vous donner une réponse. Ne jamais confondre pouvoir et vouloir.
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MessageSujet: Re: Rencontre entre deux légendes   Rencontre entre deux légendes Icon_minitimeSam 11 Jan - 13:48

Le chef bandit n'était pas le seul homme dans ce camp à se poser des questions. A peu près tout les êtres vivants autour de cet emplacement, où l'échange avait lieu, devait avoir des milliers de questions qui brûlaient leurs lèvres. Quelle était cette magie que le Maudit avait utilisé en arrivant ici ? Pourquoi était-il drapé d'un long manteau de matière d'ombre ? Pourquoi avait-il besoin des services de l'Ankou ? Tant de questions qu'aucun des soldats ici présent n'osait poser : il s'agissait d'une entrevue. Publique, certes, mais d'une entrevue. Le simple péon n'avait aucun droit d'y interférer, et chacun ici présent le savait. Mais Nâga Fangjaw n'était pas un simple péon : c'était le Second de ce campement, celui par qui les ordres transitaient, celui qui avait la responsabilité, après le chef même, la plus importante, qui gérait ce campement. Et c'était grâce à lui que le chef était aujourd'hui chef, et c'est en cela qu'il avait gagné des galons, et qu'il était totalement autorisé à participer à cet entrevue diplomatique, si l'on peut appeler cela ainsi. Le jeune garou ne se fit pas prier. Son air défensif trahissait ses sentiments, son supérieur comprenait bien que son Second n'avait aucune confiance en leur étrange visiteur. Il demanda alors simplement quel était les projets du Maudit en cas de refus de la part du parti bandit.
Rien de plus simple, à vrai dire : il ne pouvait pas y avoir de refus. Quand il entendit cela, l'Ankou ne puis retenir un sourire, l'homme (si cela en était réellement un) était malin et surtout, il connaissait le bandit alors qu'il ne l'avait jamais rencontré. En effet, ce dernier ne pouvait pas refuser une telle offre. C'était le seul moyen et il en était pleinement conscient. Il n'avait donc aucune raison, pire, aucun moyen de refuser une telle offre. Cependant, cela ne l'empêchait pas de pouvoir négocier ses propres termes : le guerrier n'accepterait en aucun cas n'importe quelle tâche ingrate. Et surtout, il n'accepterait pas d'aider l'Ombre dans ses sinistres projets. Et ça tombe bien, ce n'était pas le cas : le Maudit, après avoir parlé des raisons du non-refus, répondit alors à la question du chef, la première qui lui avait été posée. L'Ombre, vous dites ? Aucun lien avec la petite affaire, tout simplement. Il avait l'air d'être un Second qui ne rendait de compte à son supérieur que quand cela lui chantait, et qui agissait dans l'ombre derrière, sans se soucier réellement des intérêts de ce dernier. L'Ankou avait bien de la chance, quant à lui : son propre Second était fidèle, serviable, et n'agissait en aucun cas dans son propre intérêt, bref ce dont un chef pourrait rêver pour l'assister. Nâga n'était certainement pas aussi puissant que le Maudit, malgré la même appellation de "Second", mais il détenait ce dont l'autre était apparemment dépourvu : de la loyauté envers son supérieur. Et cela valait bien toute la puissance du monde. Et puis, coté puissance, il était encore bien jeune et avait le temps de monter en puissance, justement. La comparaison n'avait vraiment pas lieu d'être. C'était de toute manière le cas dès que l'on comparait un mage et un guerrier : le premier aurait irrémédiablement le dessus sur l'autre. La magie, c'était surfait. Et l'Ankou ne pouvait dans l'état actuel des choses pas l'apprendre, et en cela, c'était plutôt rageant, surtout en pensant que Nâga, avec ses capacités de garou, en étant surement, lui, totalement capable...
Mais ses pensées dépassaient le sujet du moment. L'important ici, c'était le Maudit et son fameux contrat.


-Concernant ce service, il existe certains sanctuaires remplis de richesses, mais également de quelques objets ayant une utilité, disons appréciable, entre les mains d'une personne sachant les utiliser. Les gardiens de ces sanctuaires, peuvent sentir mon aura, un peu trop...présente, détruisant donc la connaissance tant recherchée. Prenez les richesses si cela vous chante, je ne désire qu'un seul objet. Mais nous en discuterons en temps voulu.

C'était la seule chose à retenir vraiment du discours du sorcier. Il voulait un certain objet que seul quelqu'un avec peu de pouvoirs, donc juste de la force brute, pourrait aller chercher. Et c'était là la faiblesse du discours : personne autre que l'Ankou ne pourrait d'une part accepter, mais d'autre part pouvoir justement être indétectable quant à son "aura magique". Les vampires les plus puissants en auraient surement, et de toute manière ils n'accepteraient pas forcément ce genre de marché. De même pour les elfes, mais de toute manière ils sont totalement terrés dans leur terrier au fond de la forêt, donc aucun moyen d'en convaincre un, surtout quand on a l'air d'un mage démoniaque comme l'était le Maudit. Bref, il n'avait surement pas beaucoup d'autres solutions, c'était la chose qu'il fallait mettre en avant pour négocier. Cependant, la négociation n'allait pas se faire maintenant, puisque, comme l'a bien souligné le visiteur, la discussion se fera en temps voulu. Finalement, le chef bandit reprit la parole, pour clore le débat.

-Maudit, tu l'as bien dit, je ne peux pas refuser ton offre. Si tu t'engages à m'aider, je m'engage à te rendre la pareille. Mais prends garde à ne pas abuser de ma redevance, je n'accepterais pas tout. Tu pourras te servir de moi dans une proportion que je jugerais équivalente à ce que je fais en retour. Si tu exiges plus, il faudra donner plus, mathématiquement.

Le bandit hésita un instant à s'avancer pour lui serrer la main. Mais quand un homme est à ce point drapé d'ombre, qui sait ce qui peut se passer dans de telles conditions. Il n'y avait rien d'écrit, il n'y avait pas de reconnaissance de dette, mais chacun se servait de l'autre, donc aucun des deux partis n'avait de raison de ne pas honorer ses engagements. L'Ankou avait de toute manière bien trop d'honneur pour refuser de rendre la pareille au Maudit, s'il respectait lui-même ses engagements. Décidant de la fin de l'entrevue, que la chose était alors entendue, il lança pour conclure :

-Tu feras parvenir des instructions au plus tôt, que je puisse savoir comment tu comptes t'y prendre. Après le tournoi du festival, tu seras libre de me contacter pour ta mission après cela. Si tu en as la possibilité, sache que je veux combattre le plus grand guerrier du roi. Puisque, apparemment, tu me réclames après de risquer ma vie, je peux bien te demander de me trouver un adversaire intéressant pour le tournoi... Maintenant, pars. J'ai un discours à écrire.

Le chef tourna les talons et regagna sa hutte, déjà plongé dans ce discours qu'il allait prononcer en plein milieu du tournoi. Il fallait l'écrire, l'apprendre, le répéter. Alors que battre le meilleur guerrier humain d'Edalia, ce n'était pas particulièrement un problème, et cela ne requérait pas particulièrement d'entrainement. Paradoxal, non ? Peut-être trop de confiance en soi, vous dites ? Nous verrons cela le jour du tournoi...



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