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 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]

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Shitennô Bachiatari
Lindörwin
Shitennô Bachiatari
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MessageSujet: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeVen 24 Jan - 16:31

Dansant, tournant, un fou furieux bougeait au rythme d'une musique invisible dans le parc de l'académie. Rythme, mouvements, souplesse, cette petite chorégraphie manquait cruellement de lumière, cette nuit était beaucoup trop sombre. Mère ? Auriez vous l’extrême obligeance de me prêter votre flamme ? Tournoyant son bâton dans tous les sens, l'étrange saltimbanque frappa le sol, créant un gigantesque symbole sur cette herbe fraîche, attirant immédiatement la lumière de la lune, perforant les nuages. Pour l'éclairage c'est bon, on est parés jeunes gens ! Il manque un peu de compagnie, chérie ? Tu veux bien venir m'accompagner quelques minutes ? Claquant des doigts, le mystérieux individu fit apparaître une délicate créature, habillée en majordome et lui tendit la main. Le couple se mit en mouvement, leurs cheveux blancs s'accordant parfaitement avec la lumière offerte par la lune elle même. Valse subtile, délicate, élégante, il vaut mieux profiter des instants de folie qui précèdent le sérieux et la raison. Le calme avant la tempête ? Ridicule ! Expression à revoir ! Refusons tous cette logique, adaptons la, créons notre propre façon de fonctionner : le chaos avant l'ordre ! Allez hop, on accélère, plus vite, qui sera le plus endurant, le professeur ou le pouvoir ? Shitennô Bachiatari ou Kurai ? Les paris sont ouverts, deux edas sur le Célestin, un édalion sur sa  compagne ?! Vous n'y allez pas de main morte cher brin d'herbe, j'exige de voir la monnaie, point d'arnaque en ce lieu ! Perte d'équilibre, égalité, vous ne vous y attendiez pas. Front contre front, disparition, cette remarquable beauté, voila qu'elle venait de se volatiliser. Plus le temps de pleurer, il faut nous activer, les élèves vont bientôt arriver !

Table pour le thé ? Que nenni ! Ici ce n'est point un cours d'ombre, on apprend à se connaître, à se contrôler, sauf que pour cela, il faut savoir se libérer. Petits et grands, professeurs et élèves, agneaux et loups, dans quel ordre les placer ? Peu importe, ils ne sont que novices, ils doivent comprendre, assimiler et reproduire. Qu'est ce qu'il manque dans cette présentation ? Des sièges ? Allez, un petit tour de cristal d'ombre, coussins venant tout droit de la maison du noble le plus proche, il ne remarquera pas leur disparition, il en a trop de toute manière. Les garous si proches de la nature ne les utiliseront pas, tout comme lui, l'herbe fraîche est si apaisante, ils ont raison, n'est ce pas Sayuyu ? La poupée ne répond pas, elle fait la tête, jalouse de ne pas pouvoir danser, trop petite, ne possédant pas la taille minimale requise. Cela lui passera, concentrons nous sur l'accueil, la première impression est décisive ! Il manque toujours des sièges, trop de cristal peut tuer le cristal, il faut innover. Téléportons donc des canapés, salle des professeurs, siège lunaire, appartements terribles enseignants et habitats élémentaire, tout doit venir. Shitennô téléportera tout à nouveau une fois le cours terminé, ils n'auront plus qu'à se décider, sur quel canapé vont ils aller. Premier arrivé, premier servi, aucun compromis, ne venez pas réclamer ! Dernier petit tour, on se replace au centre, fin de la danse, salutation cher public !

- C'est l'heure, soyez les bienvenus à votre premier cours de contrôle, il y a des sièges ou de l'herbe, à vous de voir. Il me manque mon assistant, quand va t'il pointer le bout de son nez ? Ne sois pas en retard bon sang !

Le vent se lève, ce n'était pas un ouragan, Fujiin faisant son entrée, rien de tout cela, juste l'arrivée d'un être bienveillant, mais ô combien gigantesque. Sublime, écailleux, idéal pour faire rôtir de la viande, voici Thaxyl. Le dragon observe la scène, s'amuse, rit, diminue légèrement sa taille et laisse le Célestin lui sauter sur le cou. Comment ne pas se laisser envahir par cette folie merveilleuse, par cette bonne humeur ? Il faut rire, la lune nous observe, le sérieux va arriver, il ne faut donc en profiter. Arrivée des élèves, ils sont trop nombreux pour continuer à faire le clown, reprenons du sérieux n'est ce pas ? Mais papa...Nan, on s'occupe tout de suite de nos invités, il suffit ! Place au vrai cours de contrôle de soi !

- Bonsoir et bienvenue dans votre premier cours de contrôle, pour ceux qui n'ont pas la mémoire des noms, je suis le professeur Shitennô Bachiatari, mais vous pouvez m'appeler monsieur. Mon assistant de ce soir est malheureusement moins connu, ne pouvant rentrer dans la salle à manger lors de votre arrivée dans cette magnifique académie, je vous présente Thaxyll'ssilyark, mais vous pouvez l'appeler Thaxyl...ou MONSIEUR Thaxyl. Passons cette tentative d'humour, installez vous, nous allons commencer d'ici peu. Des questions ? Notre cours se portera sur la découverte de votre pouvoir et sur les changements apportés par vos émotions sur vos capacités. Et oui, je suis parfaitement capable de vous aider, même si je ne suis pas capable d'exprimer mes émotions, je ressens d'un point de vue élémentaire, donc cela suffira. Bref, je vous écoute. Ne soyez pas timide, je ne mords pas et Thaxyl non plus !
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeSam 25 Jan - 18:58

Un drôle de cours commencerait bientôt, au grand dam de Lucien.

Installé tranquillement à la bibliothèque, un livre sur l'histoire de l'ancienne académie à la main, un sablier installé près de lui pour le renseigner sur le temps qui restait avant que commence ce qu'il redoutait le plus, l'élève était perdu dans ses pensées et la plupart d'entre elles n'étaient pas gaies.


Ainsi commença l'incident alchimique tristement célèbre, dont on a attribué après coup pour responsables les recherches de Celeb, brillante magicienne qui participa à la création de l'académie. Nous ne pouvons qu'extrapoler les raisons qui...


Se disant distraitement qu'il devrait demander au professeur Vikaa s'il le voyait si la confection de virus se faisait encore dans l'académie, Lucien jeta un œil au sablier qu'il tenait de ses parents. D'un verre assez fin aux reflets mauves, il ne présentait pas une transparence parfaite mais était remarquable dans sa finition, présentant un évasement remarquable. Le blason d'Elenor était présent en haut comme en bas, sur une partie en bois rosé sculpté pour lui ressembler.
Le bois, à vrai dire, formait aussi une armature en spirale qui conférait une stabilité à cet objet tout en en accroissant l'esthétique.
Un sable simple était à l'intérieur de l'objet, et s'écoulait bien trop rapidement.


Un jour, cependant, Amélie du Feu mourut après avoir perdu l'usage de son corps et avoir été condamnée à une existence spectrale éphémère, première victime parmi d'autres. Ainsi commença l'incident alchimique tristement célèbre...


Une impression de déjà-vu réveilla finalement celui qui se contentait jusqu'à présent de relire le même début de page. Énervé par une telle perte de temps, il ferma le livre avec violence, provoquant un certain bruit qui lui valut quantité de regards mauvais auxquels il répondit avec morgue, avant d'être contraint de fuir lorsque le bibliothécaire le remarqua.

Allait-il être forcé lors de ce damné cours de maîtrise de se transformer devant TOUTE l'académie ? Cela allait lui rendre la vie impossible, entre ceux qui trouveraient son pouvoir risible et l'impossibilité qu'il aurait d'explorer anonyme, ce cours signifiait pour lui la fin d'un monde. Le sablier pris au passage indiquait toujours avec une insensibilité qui n'est propre qu'aux objets inanimés le passage du temps, comme s'il voulait narquoisement rappeler au pauvre Lucien qu'il devrait choisir entre encourir une énième infraction au règlement qui pourrait valoir son renvoi et révéler à tous que l'un des rossignols qui circulaient partout dans l'académie était un garou.

N'y tenant plus, il rangea le sablier et se précipita vers le lieu où aurait lieu le cours, bien avant qu'il ne commence dans l'idée de demander à monsieur Bachiatari l'autorisation de le manquer ou un moyen de se cacher, en voulant profiter du fait qu'il s'agissait de son professeur principal.
Durant course et bousculades furent oubliées les bonnes manières apprises naguère pour ne laisser place qu'à la frénésie du mouvement. Il fallait aller le plus vite possible pour éviter que des témoins soient déjà sur place.


Et ainsi, Lucien arriva à temps pour voir la somptueuse danse de son professeur, qui lui rappela qu'il fallait définitivement le ranger dans la case "déments". À tout autre qu'à un de ses élèves, le spectacle aurait paru définitivement charmant, la grâce des corps et leur union... Cependant, Kurai était une partie de professeur, ce qui faisait aux yeux d'un néophyte en ombre l'impression qu'il dansait avec lui-même. Il était malheureusement exact que le benjamin d'Elenor n'avait pas tout à fait compris que le pouvoir était une entité à part entière, tout focalisé qu'il avait été sur son alliance avec le rossignol lors du cours.

Au moment où la partenaire de danse du célestin se volatilisa, Lucien crut voir une ouverture et s'avança un peu, prêt à lever la voix, mais il ne put le faire avant qu'il ne se mette à invoquer des sièges. Sur l'un d'eux, Lucien crut voir les armoiries familiales, avant de se rendre compte qu'il devait s'agir d'une imitation venant de nobliaux moindres.
Petit à petit le décor se mettait en place, mais le temps passait comme le sable qui tombait il y a quelques minutes encore inlassablement. Quelqu'un viendrait bientôt, et cela rendrait les négociations plus difficiles.
Aussi, il se dépêche pour voir qu'il a pris trop de temps et que d'autres, déjà, arrivent au loin. La rage au cœur, il ne s'assied pas et se prépare à informer le professeur de ce qu'il considère à moitié comme un secret honteux.

L'arrivée d'un dragon, cependant, est une chose qui peut déranger des plans bien établis, et tous ceux qui sont visibles de la place qu'occupe Lucien sont stupéfaits de voir le gros reptile servir d'assistant au célestin excentrique. Le professeur lui saute au cou, ce qui doit les intriguer d'autant plus.

Il sera bientôt trop tard, il parle juste après qu'il ait fini son discours, alors que tout le monde est presque là. S'avançant, l'élève de l'ombre chuchote à l'attention de son professeur seulement.

- Professeur. Puis-je vous déranger un instant ? Vous connaissez ma nature, mais elle serait considérée par certains comme une tare. Je ne peux pas réellement gâter la réputation de ma famille, et je souhaite pas que l'on puisse me voir sous cette forme - je regrette déjà de m'être laissé aller à l'utiliser devant le dé... Lightning - et je souhaite donc savoir si je puis, avec votre autorisation, ne pas assister à ce cour ou le faire sans que l'on puisse me voir, car je sais que vous en avez les capacités. Je ne crois pas que je serais capable de me mettre en communion avec le... ce que vous savez si les autres sont là.
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeDim 26 Jan - 16:19

Une chose est sûre désormais c'est que Redd était particulièrement impatient pour ce cour... et en même temps il était très anxieux. Pas qu'il n'aimait pas l'idée, ou qu'il avait peur d'échouer, de toute façon cela ne dépendait que de critères personnels la maitrise de soi. Mais, déjà... il peut bien comprendre pour des dons spéciaux et humains mais qu'est-ce que cela apporterait à des garous comme lui voir des elfes et des vampires ? Autant on pouvait se dire que certains garous ne contrôlaient pas leurs capacités (même si Redd n'avait pas la sensation de se débrouiller mal... en même temps il avait de l'expérience en quelque sorte), autant l'autre catégorie lui paraissait sacrément lésée. Et puis même l'intitulé du cour est alléchant mais les 1ères années avaient de bien maigres connaissances de magie pour pouvoir déjà s'en servir convenablement. Bref, c'était de la curiosité, c'est le mot, qu'est-ce qui a poussé les enseignants à rendre ce cour indispensable à TOUS les élèves de l'Académie... ? Il n'a même pas entendu parler de cours distincts pour chaque année, le professeur comptait faire comment exactement ? Chaque pas en direction de la cour (qu'il ne connaissait déjà que trop bien, plus la peine de se perdre) remplaçait l'enthousiasme par de l'incertitude, et c'était suffisamment désagréable comme ça d'avoir en permanence les pensées qui se bousculent pour ne pas avoir envie d'en rajouter...
Il était un peu en avance, comme à chaque fois, la chance était que son emploi du temps était sacrément aéré, il avait du temps à perdre entre chaque cour qu'il exploitait plus ou moins correctement selon son humeur mais au moins il n'avait pas d'excuse pour ne pas être à l'heure. Ensuite, il se posa une nouvelle question... y'aurait-il vraiment la place pour faire tenir l'Académie entière dans la cour. Bon, elle était plutôt grande mais quand même... Il s'était dis plusieurs fois qu'il fallait laisser son sens commun à l'entrée de l'Académie mais ce n'est pas facile de se défaire d'idées pré-conçue après une vie sans magie ni rien s'en rapprochant. A l'entrée du parc, la 1ère chose, enfin, personne qu'il a vue c'était... Lucien ? Que pouvait-il bien faire là tellement en avance, hypnotisé par... la danse... de l'enseignant ? Oh ça commençait bien, lui qui trouvait déjà Mme Ichihara originale il était loin de ses surprises...

Ah ça, il n'y avait rien de plus vrai, voila qu'un vent violent se levait, loin de sa petite brise en cour de l'air, le parc s'assombrit et voila qu'apparu lentement un... un... DRAGON ?! S'il y a bien UNE SEULE chose qu'il n'imaginait pas voir à l'intérieur même de l'établissement c'était ça ! Un énorme dragon noir virevoltant joyeusement tout sourire et bien amusé de voir le professeur poursuivre sa valse folle. Le professeur se jeta rapidement au cou du dragon (qui ne semblait absolument pas dérangé) qui avait l'air étrangement plus petit qu'à son arrivée... Les 2 élèves (bien que Redd prenne soin de ne pas trop se faire remarquer par Lucien, curieux de savoir ce qui l'avait mené ici), abasourdis par le spectacle qui leur était donné étaient peu à peu rejoins par d'autres élèves. Alors que divers meubles apparaissaient ici et là autour du "danseur", Redd était certain de les avoir déjà vu quelque part... ça venait en partie de ses dortoirs... Aucun doute la dessus, ces tables et sièges en verre étaient trop caractéristiques pour venir d'ailleurs, est-ce qu'il avait le droit de faire ça ? Ca ne devait certes pas déranger grand monde puisqu'ils étaient tous réunis là... Mais quand même.
Lucien s'approchait à pas de fourmis de l'enseignant tandis que Redd se cachait dorénavant dans la masse, tout en prenant soin de garder une vue privilégiée des évènements. L'enseignant profita alors de l'attroupement massif autour de lui pour commencer son discours et présenter son invité d'honneur, Redd avait déjà oublié son nom complet, Thaxyl ça lui allait bien assez... Alors que chacun prenait place parmi les (très) nombreux mobiliers, Redd gardait un regard sur Lucien qui passa rapidement devant le professeur en lui demanda quelque chose de totalement inaudible. Il attendit que le noble soit parti, regardant autour de lui en même temps, avant de passer à son tour devant le professeur poser sa question.


- Comment va se dérouler le cours pour les garous ? ... Ou pour les vampires et elfes ?

Cet enseignant était très impressionnant de près, voir même un peu effrayant, le genre qu'il n'avait pas vraiment envie de froisser malgré son apparent humour burlesque.
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeLun 27 Jan - 10:58

Intriguée... Absolument, parfaitement intriguée... La maîtrise de soi... Une nomination bien évasive et en même temps parfaitement claire aux yeux de la garoue... Ce cours l'avait titillée dès qu'elle avait vu les emplois du temps, surtout qu'il était obligatoire tout comme ceux d'élément ce qui révélait une importance capitale dans leur formation... En plus de cela, toutes les années étaient confondues, pire, les professeurs eux-mêmes y étaient conviés...Qu'était-ce donc que ce cours ? Il avait lieu à l'extérieur, dans le parc de l'Académie, là où la jeune fille serait parfaitement dans son élément au milieu de l'herbe verte... Mais bizarrement il était enseigné par le professeur de l'Ombre... Là-dessus Myrrh était légèrement sceptique, comment un prof d'Ombre pourrait apprendre la maîtrise de soi à un élève de l'Esprit, le total opposé ? Peut-être ne fallait-il pas se baser là-dessus... Elle avait entendu dire que le professeur... Bachiatari était, différent, elle verrait de ses propres yeux... Oui vraiment intrigant était le mot qui convenait décidément bien à ce cours.

Elle dévala donc les escaliers du bâtiment, surgissant du cours de l'Esprit et fonça tête baissée jusqu'au parc, là où l'attendait professeur, enseignants et camarades de classe. Dans sa tête, un tas de pensées bouillonnait. Qu'allait-il faire dans ce cours ? Apprendre à se maîtriser certes, mais plus précisément ? Leur don ? Alors comment faire pour les garous ? De quoi pourrait-elle être capable après ces enseignements ? Maîtriser leur élément ? Non, sûrement pas, ça devait être réservé au cours qu'elle venait de quitter, mais peut-être que celui ci allait pouvoir le compléter et aider dans la maîtrise de l'élément indirectement ? Et peut-être tout simplement la maîtrise d'eux-même... Peut-être qu'elle pourrait canaliser plus facilement Black et White grâce à ce cours... Sûrement, après tout il faisait partie d'elle, donc rentrait dans sa maîtrise d'elle-même... Un large sourire s'imprima sur son visage tandis qu'elle galopait toujours vers le cours.

Lorsqu'elle parvint à voir quelques silhouettes, une lueur amusée passa dans son regard. Celui qui semblait être le professeur célestin tournoyait élégamment avec une étrange silhouette, et en se rapprochant Myrrh voyait des canapés, des coussins et autres meubles divers apparaître de toute part... Un bien curieux personnage qui attira tout de suite sa sympathie, sympathie accrue lorsqu'un imposant dragon arriva sur les lieux et auquel s'agrippa le professeur. Thaxyl donc, c'est ainsi que se prénommait le reptile... Enfin, plutôt son surnom d'après ce qu'elle avait compris... Elle avait toujours pensé que les dragons étaient des mythes, inaccessibles animaux fantastiques qui faisaient rêver la garoue depuis bien longtemps...

*- Myrrh Myrrh ! Tu te rends compte !! Un dragon ! On a rencontré un dragon ! J'aimerais tellement être son ami ! Dis Myrrh tu crois qu'un jour on pourra lui sauter au cou nous aussi hein hein, dis tu crois ?!
- Black arrête de délirer, tu crois sérieusement qu'il accepterait ? Les dragons ne deviennent pas ton ami d'un claquement de doigt, en plus tu ne le connais pas... Laisse tomber,  arrête d'espérer des choses stupides et irréalisables... Tout le monde a envie d'être ami avec un dragon, pourtant regarde, à part ce célestin et certains autres individus, personne ne peut...
- T'es un peu terre à terre tu trouves pas ? Il est peut-être différent des autres dragons tu sais...
- Arrêtez voir un peu tous les deux ! Je vous signale que nous sommes en cours de contrôle de soi, vous y êtes pas vraiment !*

La vachette blanche s'éloigna à tir d'ailes, laissant les deux autres dans son sillage. Les deux complices se lancèrent un regard mi-triste, mi-entendu.

*- T'inquiètes pas Myrtille, un jour on y arrivera, j'te l'promets !*

La garoue hocha la tête de façon imperceptible, et arriva en marchant près de ses camarades. White s'était installé dans le gazon et l'élève de l'Esprit alla le rejoindre pour s'asseoir à côté. L'esprit lui jeta un regard chargé de reproches et elle préféra détourner le regard pour observer ce qui se passait autour d'elle. Elle aperçut un dénommé Lucien, un première année qu'elle avait croisé pendant le cours d'artefacts, ainsi que certains professeurs qu'elle connaissait plus ou moins comme Mlle Ichihara et quelques autres professeurs, d'autres élèves arrivaient, parmi eux diverses têtes connues auxquelles elle adressait parfois un sourire tout en restant concentrée sur les propos du professeur. Ceux-ci étaient d'ailleurs très intéressant, il parla rapidement de ce qu'ils allaient voir pendant le cours, et elle haussa un sourcil en apprenant que les célestins ne ressentaient pas d'émotion... Cela expliquait l'étrange comportement du professeur donc...

La seule question qui venait à l'esprit de Myrrh était de savoir ce qu'apporterait concrètement ce cours à ses capacités de garou mais un élève de première année pris la parole pour poser une question qui semblait assez proche de son idée, elle préféra donc se taire, attendant la réponse de son enseignant, quand une autre question lui vint à l'esprit.

- Bonjour... Comment Thaxyl va pouvoir vous aider dans ce cours ? Elle marqua une pause avant de reprendre pour éviter tout mal entendu. Je ne doute pas de ses capacités et votre choix est sûrement justifié mais j'aimerais simplement comprendre le rôle de sa présence en tant qu'assistant...

La gamine, car c'était ce qui se rapprochait le plus de son état actuel, posa ses yeux sur le dragon, curieuse d'avoir une réponse, peut-être même qu'il allait lui répondre... Plus qu'intrigant, ce cours allait être passionnant !

HRP:
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Francis Dowell
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeJeu 6 Fév - 21:42

Un cours de contrôle de sois...voilà un cours qui m'intéressaient pour le moins du monde. Si il s'agissait de comprendre ses pouvoirs et de les contrôler, j'étais sûr de pouvoir parfaitement maîtriser mon autre moi. Ce tigre, que j'avais côtoyé depuis tout jeune. Ce moi qui n'étais pas vraiment moi sans être pour autant différent de moi. Autrefois, j'avais eu du mal à contrôler mes transformations. Pour chasser, j'utilisais ma forme féline, qui était bien plus efficace. Et je pouvais passer des mois en tigre sans jamais reprendre forme humaine, une forme qui me permettait uniquement de communiquer avec ma mère, lors de rare moments ou cela était nécessaire. Et actuellement, à l'académie, j'ai du plus souvent garder ma forme humaine que ma forme de tigre pour discuter ou suivre les cours. Le moi humain n'était pas fait pour survivre, mais il était pratique pour vivre en société. j'étais donc partagés entre les moments sous les deux formes, et je commençais à même accepter ma pitoyable enveloppe humaine, sans jamais laisser le tigre de coté.

Bref: quand je le voulais, j'étais un homme, quand je le voulais, j'étais un tigre. Et je ne voyais pas pourquoi m'apprendre quelque chose que je savais déjà faire. Il y avait tout de même des chances que le cours portait sur un sujet précis, autre que le contrôle général de son don. Dans ce cas, le cours pouvait être utile. Tout ce qui me permettait de survivre plus longtemps était vite appris et retenus.

Je marchais lentement vers le parc de l'académie. C'est là que le cours allait se passer. J’espérais juste que le cours ne se déroulerais pas trop près de mon sanctuaire caché. L'académie appartenait à tout le monde, et je n'avais aucun droit de m'approprier un lieu à moi. De plus, je ne me sentais pas à l'aise dans le dortoir. La petite parcelle cachée dans les fourrées du parc était un endroit discret ou personne n'allait, et où j'avais trouvé mes repères, mais si un professeur trouvait mon sanctuaire, je n'aurais aucun moyen de me défendre, étant-donné que ce n'était pas à moi. Et si on m’enlevais mon sanctuaire...Je m'aurais donné une semaine avant de devenir fou et quitter l'académie.

J'étais rassuré de voir que mon lieu de tranquillité était relativement écarté du cours. Ce qui était moins rassurant était le professeur en train de danser sans aucune musique audible dans les parages. Sans compter les meubles dehors, ce qui était vraiment inhabituel dans un parc. Ce qui était le moins rassurant dans cet étrange spectacle était la gigantesque bestiole qui venais d'apparaître. Je n'avais jamais rencontré de dragon, et je connaissais encore moins leur existence. C'est avec les yeux écarquillé que je reculais de quelques pas. Lorsque je vis le professeur lui sauter au cou, je me rassurais légèrement en me disant qu'il n'était pas un danger...Mais je restais quand-même stressé devant une telle créature. J'étais habitué à ce que les individus que j'avais rencontré soient surpris et impressionné de me voir en tigre, étant donné mon animal puissant et plus intimidant que la plupart des animaux de ce monde. Eh bien cette rencontre avec le dragon me permis de gagner un peu en modestie.

Quelques élèves étaient déjà présents. Il y avait tout d'abord le jeune blondinet de milieu noble. Et aussi un autre élève qui me rappelais vaguement quelqu'un. Peut-être quelqu'un que j'avais aperçu brièvement lors d'un cours. Un troisième personnage était aussi présent, et elle m'était plutôt familière. Myrrh, la bovine du lac perlé, celle avec qui j'avais discuté de tout et de rien après une bataille d'eau sous forme animale qui m'appris que les proies savaient se défendre. Sinon, d'autres allaient venir. Je savais que les élèves de tout élément, de première et de seconde année allaient venir et participer à ce cours obligatoire. Bref, pleins de monde. Prévoyant, je me plaçait le plus à l'écart possible, sans aller trop loin. Je m'adossais contre un arbre du parc, à moitié caché par un coin d'ombre. La seule chose dont je n'avais pas envie était d'attirer l'attention sur moi...comme d'habitude.
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Christyän Maät
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeVen 7 Fév - 17:59

Eh bien ! Quelle agitation !

Christyän s'était perché dans un arbre à l'orée du petit bois, à moitié somnolant en attendant son cours de Contrôle de soi (// Quel idiot avait placé un cours si important à une telle heure ?! //), à moitié observant les élèves qui venaient se détendre dans le Parc de l'Académie après une dure journée de cours.
Il avait regardé avec curiosité et un brin de stupéfaction blasée le professeur arriver, organiser l'espace public en un cercle confortable aux dispositions diverses, et virevolter de faon inquiétante et hypnotisante sur l'herbe verte.

La lumière de la Lune éclairant la salle de cours improvisée avait quelque chose de reposant, de réconfortant pour Chris, qui avait grandit avec l'idée que celle-ci était non-seulement une divinité, mais une bénédiction pour l'être magique qu'il était.

Les élèves arrivaient au compte-goutte, chacun surpris de l'arrangement du Parc, certains venant seuls, d'autres par groupes …

« C'est l'heure, soyez les bienvenus à votre premier cours de contrôle, il y a des sièges ou de l'herbe, à vous de voir, » lança l'homme d'un air enjoué.

Christyän sursauta, pas sûr de savoir à qui le professeur s'adressait.
L'espace d'un instant, un courant d'air parcouru la place, et un énorme dragon se posa non loin de l'homme, avant de rétrécir et de se mêler au groupe déjà présent.

« Bonsoir et bienvenue dans votre premier cours de contrôle, pour ceux qui n'ont pas la mémoire des noms, je suis le professeur Shitennô Bachiatari, » lança joyeusement le professeur.

Mais le loup-garou n'avait pas lâché le dragon des yeux.

// Sérieusement, un dragon ?! // pensa-t-il avec désarroi.

Après un oroshi comme professeur de Combat, un dragon comme assistant de contrôle de soi ? Cette Académie avait réellement changé, durant son absence …
Mais après tout, il ne pourrait plus être surprit de quoi que ce soit, après un tel cours …
Il calma son cœur affolé devant le danger potentiel, laissant sa raison prendre le dessus sur son instinct.

« Notre cours portera sur la découverte de votre pouvoir et sur les changements apportés par vos émotions sur vos capacités. »

Remarquant certains de ses amis parmi les élèves rassemblés, Christyän sauta de son perchoir avant de lisser son pantalon de coton. Il passa son pouce sur sa bague gardienne, et l'instant d'après, Saùl apparaissait sur son épaule, couinant joyeusement.
S'il devait apprendre à mieux se connaître lui-même, il savait pertinemment que la présence de son Gardien ne pouvait qu'être bénéfique.

« Salut Francis, » lança-t-il en passant à côté de l'arbre contre lequel était adossé le tigre-garou.

Rejoignant Myrrh et Redd, il attira leur attention en posant une main sur leur épaule et les salua tous les deux d'un léger sourire.

« Bonsoir, professeurs, » dit-il simplement.

Il savait sa nature de garou totalement maîtrisée, mais il savait également que la Magie pouvait toujours s'améliorer, se surpasser, et que qui que ce professeur soit, il aurait forcément quelque chose d'intéressant à lui apprendre.


Dernière édition par Christyän Maät le Jeu 24 Juil - 0:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeVen 7 Fév - 19:25

Des cheveux du rouge de la vie, du rouge profond d'un sang qui coulerait avec merveilles dans les veines d'une personne tendrement aimée.
Des yeux verts comme des émeraudes scintillantes, qui n'avaient pas tant la valeur de la pierre précieuse que leur pureté et leur profondeur.

Sæpty regardait l'image qu'il avait faite à partir de ses souvenirs de Perséphone, essayant de la fixer sur la toile qu'il avait trouvée, se servant d'un enchantement pour cela. Les détails étaient riches, mais une déformation subsistait ; les traits étaient plus courbés qu'ils n'auraient dû l'être ici et là, la lumière était irréelle, mais il s'agissait pourtant d'un souvenir, bordé par l'obscur.
Le respect et l'amour inconsidéré qu'il accordait à la reine de la nuit dont il avait absorbé l'essence rendaient l'image plus confuse qu'elle n'aurait du l'être, mais elle demeurait magnifique ; l'évènement l'avait suffisamment marqué, et après s'être rendu compte il y a nombre de décennies qu'il commençait à oublier les souvenirs qu'il possédait de l'académie, il s'était fait plus attentif, avait maîtrisé une mémoire fluctuante et alors indisciplinée.

Le dhampire, à l'aube du cours de maîtrise de soi auquel il se devait d'assister avait ressenti le besoin de regarder Perséphone, quand bien même un miroir lui aurait métaphoriquement suffi. Il avait alors bu une pleine rasade de sang et puis une autre, avant de réfléchir aux moyens qu'il devrait employer pour se soustraire au soleil vespéral qui l'empêcherait d'utiliser les arcanes.
Seul, il s'y était déjà exercé, mais le sens auquel il devait avoir recours était différent de l'esprit dans certaines mesures, d'une manière aussi subtile que l'odorat et le goût : il était possible de percevoir la dépendance de l'un envers l'autre, mais les deux fonctionnaient bien différemment. Ses examens aveugles, alliés à ses dons naturels et sa maîtrise de l'esprit lui permettraient sûrement de convaincre de sa grandeur tous les nobles vampiriques exceptés trois : Osterer, Kuran, et bien entendu Akumatsuki.

Il devait faire confiance au Célestin. Alors, il se prépara au cours qui allait commencer.


Theyne s'étira et effaça avec un pincement au cœur le tableau qu'il avait fait plus tôt, le sachant assez dangereux : les images magiques possédaient une puissance insoupçonnée, et il l'avait appris à ses dépends il y a plusieurs années.
Il espérait voir Tarik lors de ce cours et lui permettre de se détendre : le jeune garçon lui avait demandé lors du cours d'esprit s'il serait leur professeur de maîtrise, ce qu'il n'avait malheureusement pas pu être. Sa présence le rassérénerait sûrement s'il était trop anxieux, ce qui risquait fort d'être le cas avec autant de monde. Le professeur se demandait bien comment monsieur Bachiatari ferait pour faire classe à tant de mondes.

Il se prépara alors et défit son sort d'illusion, sachant qu'il aurait besoin de force. Toutes ses supercheries reposaient sur un jeu d'acteur parfait, et le masque était d'une certaine façon l'acteur. Rien en lui n'inspirait le dhampire, plutôt une sorte d'humain serein comme un elfe.
En sortant, toutes les zones où l'astre solaire déclinant aurait pu l'atteindre directement furent évitées sauf en cas de nécessité absolue. Theyne profitait de son avance relative pour faire des détours incongrus, et il n'arriva qu'au moment où le dragon était déjà sorti.

Un dragon fabuleux, dont les écailles resplendissaient. À sa vue, le guérisseur ne put s'empêcher de sourire de béatitude devant un tel spectacle, car les siens savaient se faire admirer. Le spectacle du célestin et du dragon n'en était que plus rafraîchissant, et Theyne se dit qu'il devrait bien un jour rendre visite à celui qu'il sentait comme une sommité en Ombre.


Alors, il attendit, sachant que celui qui serait son professeur devait savoir bien des choses sur chacun des participants.
Voilà bien longtemps qu'il n'avait pas été élève à l'Académie.


Dernière édition par Theyne Myalens le Dim 25 Mai - 19:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeSam 8 Fév - 18:43

Ne souhaitant pas se retrouver dans les premiers arrivants au cours de contrôle de soi, Tarik s'était permis de traîner un peu au réfectoire et de prendre son temps pour finir son dîner. Mais il avait tout de même fallut se mettre en route, sous peine d'être sérieusement en retard.....

Au fur et à mesure qu'il se rapprochait du lieu de rendez-vous, Tarik se rendait compte de l'immensité de ce que l'on pouvait raisonnablement qualifier de foule.

Nerveux, il allongea inconsciemment son pas. Il avait appréhendé ce moment toute la semaine, dès l'instant où il avait appris l'existence de ce cours.
Tout son être lui criait de faire demi-tour et de retourner tranquillement à son dortoir. Mais l'adolescent n'avait jamais été un lâche et puis qui sait ce quelle réprimande aurait-il à subir s'il manquait ce cours obligatoire.....

Arrivé à la limite où se massaient littéralement les étudiants, le garou se faufila entre les personnes afin de pouvoir regarder ce qui se passait sur le devant de la scène. Tout à l'envie d'assouvir sa curiosité, il n'avait même pas pris le temps de réellement observer ce qui l'entourait. Son examen visuel achevé, Tarik eu l'étrange impression de se retrouver dans une sorte de palais, mais sans mur ni toit.... La luxure des objets le dérangeait et ne fit qu'accentuer la sensation de malaise qu'il éprouvait.

Si l'on devait retracer l'origine exacte de ce malaise, l'on devait remonter à l'enfance du garçon. Tous les ans, les habitants de son village devaient apporter un impôt en nature chez le gouverneur de la province. Pour les paysans, cet homme était l'ennemi, celui par qui tous les problèmes arrivaient. Il leur fallait bien un bouc-émissaire et il était tout désigné puisqu'après tout, n'était-ce pas lui qui leur volait une partie de leurs récolte chaque année et qui amenait de nouvelles lois restrictives à la liberté du village ?
Lorsque Tarik fut en âge de savoir se comporter correctement, il fut désigné avec l'un de ses frères pour accompagner la délégation allant chez le gouverneur. Celui-ci résidait à une demie-journée de voyage, dans une imposante bâtisse à la devanture composée de motifs compliqués et d'ornements de toutes sortes. En entrant dans cette espèce de palais, l'enfant qu'il était s'était immédiatement senti mal à l'aise. Les personnes l'accompagnant semblaient elles aussi être dans le même état d'esprit. Toute cette richesse étalée et cette luxure environnante ne les attiraient visiblement pas. De plus, le gouverneur s'était montré excessivement hautain et dédaigneux envers eux et il les avait renvoyé chez eux le plus vite possible.
Les objets et accessoires utilisés pour ce cours lui rappelaient inconsciemment cet épisode, assez désagréable, de sa vie.

C'est donc naturellement que le jeune homme ne se dirigea pas vers les luxueux fauteuils qui étaient à sa disposition mais se contenta de s'asseoir dans l'herbe. Pour tenter de faire taire l'anxiété qui l'envahissait, le garou se mit à observer distraitement la foule. Bénéficiant d'une très bonne vision, il repéra sans peine certains de ses camarades de cours, ainsi que son professeur. Il était content que ce dernier soit présent. Sachant qu'il était compréhensif et patient, il aurait au moins un soutien quand tout le monde se serait rendu compte qu'il ne maîtrisait absolument pas son don....

C'est alors qu'apparu dans un bourrasque de vent qui secoua le garçon, une créature inconnue à ses yeux. Enfin, pas tout à fait... C'est avec les yeux écarquillés de stupeur que l'adolescent se rendit compte qu'il avait en face de lui un.... Dragon ! L'une de ces créatures fantastiques qui n'existent que dans les contes et peuplent les rêves d'enfants. Tarik connaissait de nombreuses histoires concernant les dragons, ceux-ci ayant selon les versions, soit un rôle de monstre sanguinaire, soit d'animal courageux protégeant les faibles. Il vit avec étonnement celui qui serait son professeur de contrôle de soi lui sauter au cou avec une joie non dissimulée. Cela devait donc être l'un de ces dragons de nature pacifique, n'est-ce pas ?

Tarik fut interrompu dans ses réflexions lorsque le professeur devant lui se mit à parler. N'ayant pas encore fait réellement attention à son nouvel enseignent, Tarik put le détailler à loisir. Si contrairement à son assistant il avait forme humaine, il dégageait une aura... Étrange et justement pas tout à fait humaine....Mais là n'était pas le problème. Pour l'instant, ses camarades étaient invité à poser des questions. Lui-même n'en avait pas. Il espérait que les questions de ses camarades seraient nombreuses pour retarder le début du cours. Avec le monde qu'il y avait et un peu de chance, peut-être que le professeur ne s'apercevrait pas de sa présence et qu'il pourrait se contenter de participer passivement au cours.
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Léandra de Karélïs
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeVen 21 Fév - 2:04

Léandra ne pouvait pas laisser une telle occasion lui échapper. Un cours de contrôle de sois, voilà ce dont elle avait besoin. C'était d'ailleurs pour ça qu'elle était là non? Apprendre à maîtriser sa télékinésie. Elle voulait être autant une professeure qu'une élève dans l'enceinte de l'académie. Si elle assistait à ce cours-là, peut-être qu'elle pourrait vivre ses rêves. En contrôlant son don, elle pourrait devenir violoniste, et voyager aux quatre coins du monde connus pour faire partager sa passion et ses morceaux. C'était un rêve, mais elle savait que c'était réalisable. C'était peut-être son seul salut.

lorsqu'elle su que les professeurs étaient invités au cours, elle ne pensa qu'a ça. Et lorsque ce fût le jour J, elle se prépara. Elle fut tentée par une robe, mais elle savait que ça allait être probablement hors-contraste avec tout les élèves. Elle voulait se fondre dans l’environnement, et ne faire qu'un avec, comme lorsqu'elle visitait la forêt d'Astraël, à la recherche de créatures fascinantes. elle prit donc de simples vêtements de sortie qu'elle utilisait lors de ses cours: un gilet blanc-cassé, un pantalon de cuir noire, ses bottes de la même couleur, et un long tissus rouge qu'elle entoura autour de son ventre, qu'elle fixa avec une ceinture. Simple, pas trop voyant, mais elle se sentait à l'aise dedans. C'était presque l'un des seuls accoutrements où elle se sentait elle-même. Toutes ses robes, tenues de soirées et autres vêtements de la haute noblesse...c'était comme des masques. Elle a toujours acceptée d'en porter car on le lui demandait, et car elle devait le faire tout simplement. Léandra était pourtant heureuse de vivre une vie de soumission envers les règles, les codes sociaux et un destin prédéfinit. Même si en elle, restait une étincelle de rébellion, d'envie de se démarquer du conformisme et d'être un autre sois-même. Elle n'a réellement découvert cette partie de sois-même que lorsqu'elle du s'enfuir et vivre plus près de la nature que de la noblesse. Assez ironiquement, s'être faite passer pour morte ne l'avait jamais aussi rendue vivante.

Après s'être coiffée, La violoniste était fin prête. Elle s’arrêta un instant devant Salazar, son magnifique perroquet rouge, et lui donna une petite friandise en lui grattouillant la tête. Elle pouvait passer la journée entière avec son animal de compagnie, si le cours tant attendus ne l'attendait pas. Elle se pressa donc de quitter ses appartements et de marcher vers l’extérieur de l'académie. ici se trouvait déjà quelques élèves. Le reste des élèves allaient probablement arriver au fur et à mesure. Elle reconnu certains de ses propres élèves en cours de créature: tout d'abord, Redd, de première année. Il y avait aussi Myrrh et Chris, de seconde année avec lesquels elle a visité un marécage. Elle salua chacun d'eux avec un sourire et un bonsoir, avant de se mêler à ce début de foule. Léandra ne fit pas vraiment attention à ce qui se passait, et parut surprise de voir la scène: Shitennô, professeur célestin de l'académie, en train de danser au milieu du parc. Une situation qui plut à la violoniste maudite. Un peu d'originalité et de fantaisie n'a jamais fait de mal. Bien plus fantaisiste: les meubles, apparaissant de ça de là. et aussi...le...grand dragon...à coté...du...

Un dragon? Incroyable. Tout simplement incroyable. C'était bien la première fois qu'elle voyait une créature aussi...magnifique et légendaire. C'était trop beau pour être vrais. Léandra avait vu beaucoup beaucoup beaucoup de créatures lors de ses sorties, que se soient des animaux banales, des licornes et bien d'autres. Mais jamais elle n'aurait pensée tomber nez-à-nez avec une telle créature. Elle ne pus s'empêcher de laisser passer un sourire au coin, résultat de la surprise mélangé avec une excitation aussi puissante qu'une gamine qui aurait reçus le cadeau de ses rêves.

- Bonsoir et bienvenue dans votre premier cours de contrôle, pour ceux qui n'ont pas la mémoire des noms, je suis le professeur Shitennô Bachiatari, mais vous pouvez m'appeler monsieur. Mon assistant de ce soir est malheureusement moins connu, ne pouvant rentrer dans la salle à manger lors de votre arrivée dans cette magnifique académie, je vous présente Thaxyll'ssilyark, mais vous pouvez l'appeler Thaxyl...ou MONSIEUR Thaxyl. Passons cette tentative d'humour, installez vous, nous allons commencer d'ici peu.

Léandra profita de la présence de mobilier au milieu du parc pour s'installer sur un des canapés. Ils étaient là pour ça non? Certains se contentaient se s’asseoir sur l'herbe fraîche. La jeune professeure tentait tant bien que mal d'écouter son amusant collègue tandis qu'elle de lâchait pas Thaxyl des yeux. Comment ne pas ignorer un dragon aussi près de sois?

-Des questions ? Notre cours se portera sur la découverte de votre pouvoir et sur les changements apportés par vos émotions sur vos capacités. Et oui, je suis parfaitement capable de vous aider, même si je ne suis pas capable d'exprimer mes émotions, je ressens d'un point de vue élémentaire, donc cela suffira. Bref, je vous écoute. Ne soyez pas timide, je ne mords pas et Thaxyl non plus !

Léandra n'avait pas de questions en tête. Elle préférait déjà analyser la situation et voir comment le cours allait se dérouler. Tout ce qu'elle espérait était que ce cours n'allait pas se dérouler au cas par cas, car elle ne voulait pas parler ouvertement de ses problèmes de télékinésie. Si elle n'a jamais eu peur des foules et des spectacles, de se retrouver au devant d'une situation sous les yeux de beaucoup d'individus, elle détestait présenter ses faiblesses La professeure a déjà eu du mal à se remettre de son cours de première année, où elle se montra involontairement en spectacle. Elle a été éduquée pour ne pas en montrer, et de toute manière, elle ne voulait pas. Si elle voudrait un jour qu'on s'occupe de son cas, elle le demandera à Shitennô en privée, et non pas au beau milieu d'un cours...enfin, si on partait du principe que le cours n'allait pas être général.

- Bonjour... Comment Thaxyl va pouvoir vous aider dans ce cours ?

Il s'agissait apparemment de Myrrh.

-Je ne doute pas de ses capacités et votre choix est sûrement justifié mais j'aimerais simplement comprendre le rôle de sa présence en tant qu'assistant...

C'était plutôt une bonne question. Pourquoi un dragon comme assistant?

au fond, pourquoi PAS un dragon comme assistant?, se dit-elle. Hormis peut-être pour impressionner le public?

Jusque-là, le cours semblait prometteur pour elle. Un dragon, un fauteuil confortable, un magnifique clair de lune, et peut-être le secret qui permettrait à Léandra de contrôler sa malédiction et d'en faire un véritable don.
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeSam 22 Fév - 16:54

Le cours commence dans la soirée, Jacken a eu le temps d'aller dans les autres matières pendant la journée alors il est tranquille et attend que le temps passe. Pour cela, il est allé s'installer près du dojo, à l'écart des gens et à une heure où le professeur ne faisait pas cours pour ne pas le déranger. Il s'étire longuement, baille paresseusement et s'affale dans l'herbe, Keisha l'imitant lourdement. A quoi sert un cours de contrôle de soi, sérieusement ? Le garou n'en voit pas l'intéret... C'est un garou il maîtrise parfaitement son don et se sent arachnide plus que jamais, surêment le fruit de l'Abysse... Alors pourquoi irait-il dans ce cours qui avait l'air ennuyant, rien qu'à son nom... Un léger sourire apparaît sur ses lèvres: un cours de contrôle de soi ennuyant est une chose parfaite, au moins pour se détendre il n'y aura pas de difficulté...

Très honnêtement Jacken a des doutes... Malgré le peu de bonne volonté qu"il y met il sent tout de même qu'il se trompe... Sinon pourquoi le directeur aurait rendu ce cours obligatoire, ça doit sûrement les aider... Mais à quoi ? Pour les deuxième années une tonne de possibilité: ravoir confiance en soi, maîtriser son être pour aller de l'avant... Se stabiliser à nouveau... Mais pour les autres ? Pour les mêmes choses ? Pour eux, d'autres possibilités ? Peut-être les aider en magie, après tout ça demande de la concentration et de la maîtrise... Oui, sûrement un peu de tout...

Il laisse le temps passer. Réfléchir à tout cela lui donne mal à la tête. Il se tourne sur le côté, prend l'imposant puma dans ses bras et s'endort contre l'énorme prédateur.

Il ne sait pas l'heure qu'il est lorsqu'il se réveille en sursaut, haletant et tremblant. Il a fait un nouveau cauchemar, il ne s'en souvient pas mais il en est sûr... Il se redresse, une main toujours sur son gardien, surtout ne pas s'en séparer... Il secoue la tête. La lune est déjà bien avancé dans le ciel et c'est avec un froncement de sourcils qu'il comprend qu'il est à la bourre. En une fraction de seconde la mygale s'élance sur le gazon vert de l'Académie, en direction du lieu de rassemblement, derrière elle Keisha trottine pour la suivre. Exceptionnellement Jacken a accepté son gardien dans le cours... Peut-être que le professeur, qui est aussi celui de l'Ombre, verra ça d'un mauvais oeil... Mais tous deux ont besoin de ce cours, c'est pour cela que Jack' a autorisé le gardien... Car si celui-ci reparle un peu, il a toujours des difficultés qu'il n'avait pas avant... Et puis c'est ensemble qu'ils ont traversé l'Abysse, c'est ensemble qu'ils apprendront à se maîtriser...

Jacken s'arrête un peu avant le groupe qui se dessine devant lui, il reprend forme humaine, passe sa main avec force sur sa tunique de lin et son pantalon de toile pour retirer les deriniers brins d'herbe et il rejoint les autres. Il s'assoit légèrement à l'écart, salue d'un signe de tête ses amis ainsi que son professeur de créature qu'il a aperçut et fixe son attention sur le cours pendant que le puma s'installe fièrement à ses côtés. Un dragon est présent, ce qui met mal à l'aise le garou pour une raison qu'il ignore. Il est arrivé juste à temps pour entendre le début des paroles du célestin et la question de Myrrh. Lui n'en a pas mais il reconnait que la question de sa camarade est plutôt intéressante...
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeLun 17 Mar - 23:54

Je ne savais pas vraiment ce que je faisais, j'avais du temps devant moi avant le premier cours nocturne de maîtrise de soi et ne connaissant personne, je m'ennuyais. Je me demandais si un jour je parviendrais à me sentir réellement à ma place, ou... si je pourrais faire réellement confiance à quelqu'un. Tout le monde paraissait tellement mystérieux et inabordable.
J'errais dans les couloirs sans savoir où je finirai par me retrouver, espérant seulement ne pas me perdre dans l'immensité de l'académie. Je ne me posais pas tellement de questions par rapport à notre cours de maîtrise de soi. Je me demandais simplement :

Pourquoi le soir?

Cela ne me posait aucun problème, j'aimais la brise fraîche qui accompagnait la tombée de la nuit. La lune, me rappelait les grands repas que nous faisions avec les personnes de la caravane. J'aimais la nuit. Elle avait pour moi un côté rassurant et protecteur que j'avais du mal à retrouver la journée. Ce cours si tard ne me dérangeait donc pas, même si l'idée de passer une soirée à se prélasser ne me déplaisait pas non plus.
En marchant, j'entendais quelques élèves parler de cette étrange matière. Effectivement, toute l'académie avait rendez-vous pour un seul et même cours qui regroupait enseignants et étudiants de toute l'académie. Cela rendait cette matière plus mystérieuse que les autres. J'avais hâte de voir en quoi allait consister le cours. J e savais que j'en avais besoin. Mes émotions ne devaient plus altérer mon don. Je ne voulais plus ressentir cette vague de souvenirs déferler dans mon esprit à chaque fois que je prenais ma forme féline. J'avais envie de recommencer une vie, prendre un nouveau départ. Ne plus penser à ma lâcheté d'avant. Ne plus vivre dans le passé, mais dans l'instant présent.

Sans vraiment m'en rendre compte, je m'étais mise à suivre les autres élèves qui avaient tous rendez-vous au même endroit. L'heure avait tournée plus rapidement que je ne le pensais et la noirceur que laissait apparaître les fenêtres du bâtiment me confirmaient qu'il faisait nuit dehors. Le hall de l'académie était rempli d'élèves dont l'excitation était palpable. Ils n'allaient pas tous directement vers le parc de l'académie où nous devions tous nous retrouver, certain allaient sûrement se changer ou attendaient tout simplement d'autres personnes. Étant moi-même déjà prête et ne connaissant personne que je pouvais qualifier d'ami, je sortais d'un pas décidé de l'académie, le regard droit, sans prêter attention aux autres élèves.

Il n'y avait pas longtemps à marcher avant d'arriver sur les lieux du cours. Quelques élèves arrivaient en même temps que moi pour admirer.. un spectacle des plus étranges. Le professeur Bachiatari dansait avec une énergie surprenante. Il bougeait son bâton dans tous les sens et frappa le sol avec. La lune s'imposa alors dans le ciel tel l'astre le plus majestueux de la nuit. Sa douce lumière me fit légèrement sourire et je me détendais. Je reportais ensuite mon attention sur le Celestin qui était maintenant accompagné d'une jeune femme qui m'étais inconnue. Ils se mirent à danser. Même si ce professeur ne m'inspirait pas vraiment confiance à cause de sa réputation de personne un peu décalée mais aussi par son statut de Célestin, j'étais subjuguée face au spectacle qu'il nous offrait. Des coussins, des canapés et autre mobilier en tout genre s'installaient sur l'herbe fraîche. Sans attendre, certain élèves s'installèrent sans poser de question, admirant le luxe de chacun des objets. Je ne savais pas vraiment où je devais me mettre et les sièges ne cessaient de se remplir à vu d’œil tellement les élèves et professeurs arrivaient en masse. Monsieur Bachiatari termina sa danse. Je m’asseyais dans l'herbe titubant légèrement dans ma précipitation.  

- C'est l'heure, soyez les bienvenus à votre premier cours de contrôle, il y a des sièges ou de l'herbe, à vous de voir. Il me manque mon assistant, quand va t'il pointer de bout de son nez ? Ne sois pas en retard bon sang !

Des bourrasques de vent se firent sentir d'un coup. La lune était maintenant cachée par une énorme masse que je n'arrivais pas à identifier dans les premières secondes tellement la surprise était grande. Un dragon venait de se poser sur l'herbe fraîche près du professeur, accompagné d'une silhouette qui m'était inconnue. Le Célestin sautait finalement, dans un excès de folie, au cou du dragon, puis, reprit du sérieux et commença son discours de bienvenue tout en présentant le dragon comme son assistant sous un nom que je ne retiendrais jamais. Il fit finalement comme tous les autres professeurs lors d'un premier cours : demander s'il y avait des questions. Un élève qui me semblait familier de carrure posa une première question, puis rapidement, une jeune fille aux longs cheveux enchaîna :

- Bonjour... Comment Thaxyl va pouvoir vous aider dans ce cours ? Je ne doute pas de ses capacités et votre choix est sûrement justifié mais j'aimerai simplement comprendre le rôle de sa présence en tant qu'assistant...

Elle avait l'air toute fragile de l'endroit où je me trouvais, mais sa question était intéressante. Dans mon propre cas, j'étais en train d'observer, d'un regard impassible, le dragon sous toutes ses coutures, cherchant à marquer dans mon esprit chaque détail. On ne croise pas tous les jours un dragon. Je repensais à ma mère qui m'avait fait découvrir tant de choses dans ce monde, et rêvait de voir un dragon...
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeMar 18 Mar - 19:05

Cours de maîtrise de soi...

Honnêtement, je ne suis pas du tout emballé par l'intitulé du cours. Que veulent-ils dire par là? Je reconnais que la première chose qui me vient à l'esprit, c'est se mettre sous une cascade en tailleur et entrer dans une méditation profonde. Or, je doute que cela soit quelque chose de très utile ou de réalisable dans l'enceinte de cet établissement.
Faire cours la nuit en revanche me rend nostalgique, à mon grand étonnement. Notre rythme de vie, à mes confrères et moi était assez particulier à l'époque. Nous alternions cours de jour et cours de nuit, de manière à pouvoir étudier toutes les facettes et finesses de l'assassinat diurne et nocturne.
Si il est vrai que je ne me plaisais pas là-bas, la vue que nous avions depuis le haut de la tour centrale était imprenable. La lune, que je pensais parfois pouvoir atteindre tant elle me semblait proche, me narguait par sa beauté et son éclat. Je venais ainsi l'observer régulièrement, rêvant qu'un jour je pourrais l'atteindre et observer le monde depuis sa surface.

Je ne sais pas combien de temps ont duré mes rêveries, mais il me semble que je suis enfin arrivé dans le parc. Il y'a à l'intérieur une foule bien plus nombreuse qu'aux autres cours auxquels j'ai assisté... tous scotchés par ce qui semble être notre professeur.
N'ayant aucune connaissance en danse, je ne saurais pas dire si ce qu'il faisait était réellement impressionnant. Mais le voir tourner dans tous les sens avec sa partenaire m'ennuie profondément. Peut-être ne suis-je pas fait pour apprécier ce genre de représentations pour le moins original.
Une fois la danse finie, tout le monde s'installe dans les sièges et autres emplacements pour s'assoir et suivre le cours. J'opte pour m'assoir sur une herbe fraîchement coupée et parfaitement entretenue.
J'hésite à m'allonger d'ailleurs, mais je pense que cela reviendrait à manquer de respect à notre professeur, justement en train de nous annoncer l'arrivée de son assistant.

Les ailes déployées, la créature devait faire une dizaine mètres, peut-être plus, beaucoup plus. Pourtant, malgré sa taille démesurée, son atterrissage sur la terre ferme se fait dans la douceur et la minutie la plus calculée.
Personne à part le professeur Bachiatari ne pouvait s'attendre à voir débarquer un dragon pour notre premier cours de maîtrise.
La surprise est donc au rendez-vous, même si certains semblent moins expressifs que d'autres quant à l'arrivée de ce nouvel individu. Au-delà de surprise, c'est la majesté et la toute-puissance qu'émane cette créature qui m'étonne le plus. Il est incontestablement le roi des cieux et le restera pour l'éternité. J'ai du mal à imaginer ce que donnerait un combat contre un membre de cette espèce tant la lutte me paraît inégale.
Une envie irrésistible de lui poser des centaines de questions s'insinue dans mon esprit. J'aimerais tant tout savoir de lui. Son vécu, sa vision de la vie, des humains, de notre histoire.
Les présentations faites, le professeur nous explique en quoi consiste cette matière.

Mon pouvoir de guérison est apparu de manière totalement imprévisible. Je n'ai jamais cherché à comprendre d'où il provenait ni si je pouvais le développer. J'étais parvenu à soigner une blessure de grosse envergure sur mon propre corps mais depuis, je ne parviens qu'à soigner quelques égratignures.
J'aimerais bien que ce Thaxyl vienne me conseiller ou m'expliquer comment parvenir à améliorer mes capacités. Pourquoi pas Mr Bachiatari? Parce que cet individu est certainement l'un des plus louches de cette académie et que je ne souhaite en aucun cas avoir  à écouter les directives d'un fou à lier. J'exagère sans doutes mes propos, mais ce personnage ne m'inspire aucune confiance et je ne désire en aucun cas avoir affaire à lui. Un professeur de l'ombre et de maîtrise de soi. L'alliance des deux est pour le moins perturbante et enseigner une matière de ce genre ne présage rien de bon.
Enfin bref, je verrai bien comment les choses évoluent.
J'étends nonchalamment mes jambes sur l'herbe et attends que le flux de questions-réponses s'achève une fois de plus en écoutant d'une oreille distraite.
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeMer 2 Avr - 11:50

Il plaisantait, ça ne pouvait être que ça... Une plaisanterie. Tel avait été la première pensée de Yuko en apprenant que les professeurs devaient se rendre au cours de maîtrise de soi. A priori rien de dramatique, on apprenait tout au long de notre vie alors que ce soit par soi-même ou lors d'un cours cela ne devait pas changer grand chose... Sauf que pour la jeune femme cela changeait beaucoup, beaucoup de choses. Sérieusement, elle était professeur élémentaire dans l'Académie d'Edälia et elle était rabaissée à être au même rang que ses propres élèves... Maudit vieux chnoque ! Une envie de meurtre envers la personne du professeur Bachiatari lui passa également par la tête tandis qu'elle digérait cette nouvelle. Ces deux fous lui paieraient un jour...

Mais entre cette nouvelle et le jour J, les quelques jours qui les séparaient passèrent très vite et ce fut ainsi que Yuko se retrouva au matin du cours de maîtrise de soi. Quel nom ridicule ! Comme si elle ne savait pas se contrôler ! Heureusement qu'elle le savait, sinon la moitié d'Edälia aurait été depuis longtemps dévastée ! Et elle n'aurait sûrement pas réussi à survivre à l'Abysse aussi... L'Abysse... Après réflexion la seule utilité de ce cours pourrait être concernant cet épisode chaotique de sa vie... Et c'était peu dire... Enfin il fallait se reprendre... A quoi bon lutter... Si elle devait y assister c'était qu'il y avait, au fin fond de l'univers, une raison à cela... Yuko le savait, rien arrivait par hasard, tout n'était que fatalité... Ce fut donc résolue que la professeur occupa sa journée, se préparant psychologiquement à devenir l'espace d'un court instant élève à son tour.

Elle n'était pas la seule à fulminer... Rem était aussi tendue qu'elle. La boule de poils noirs s'interrogeait sur les effets d'un tel cours sur leur relation et sur son propre comportement... Mais il n'en laissait rien paraître, perdre contenance n'était pas digne de lui... Bien qu'il ne put s'empêcher de faire une réflexion.

- Tu te rends compte j'espère qu'on va se mettre dans le rôle de larve tout de même ?

Yuko se retourna, adressant au rongeur un regard désabusé. Il n'avait pas tord, mais que pouvait-elle y faire ? Rien. Inutile de ressasser ce fait...

- Je sais. Pas la peine de me le rappeler... Tu n'as qu'à te dire que qui peut le plus peut le moins... 

Les oreilles du lapin noir frémirent, laissant agiter la boucle d'oreille qui y était attachée. Yuko avait raison... Il fallait qu'il voit le côté positif... Un bon professeur savait se mettre à la place de ses élèves... Ils étaient des bons professeurs, ils sauraient faire de très bons élèves...

L'heure était arrivée de se rendre au cours de Shitenno... L'enseignante avait passé une longue robe en soie bleu sombre et relevé ses cheveux en un chignon simple... Une tenue minimaliste qui tranchait avec les costumes sophistiqués qu'elle portait à l'accoutumée. Lorsqu'elle parvint au lieu de rendez-vous plusieurs élèves étaient déjà présents ainsi que les professeurs de créature et de l'Esprit... Eux aussi s'étaient résignés à venir... Elle adressa un signe de tête à ses collègues, ainsi qu'au professeur de l'Ombre, et s'installa les jambes croisées sur l'un des accoudoirs d'un canapé, Rem posé sur ses cuisses.

Yuko écouta silencieusement les propos du célestin, passablement amusée...  "La découverte de votre pouvoir et sur les changements apportés par vos émotions sur vos capacités"... Qu'est-ce que ça pouvait lui apporter ? Son pouvoir, elle l'avait découvert depuis longtemps et savait déjà les changements que pouvaient entraîner ses émotions sur celui-ci... Sa maîtrise du don était déjà fortement avancée... Personne ne l'égalait dans son domaine... Personne sauf Fujin... Lui pouvait l'aider à atteindre un niveau vraiment exceptionnel... En quoi un manipulateur d'ombre pourrait le faire, tout aussi doué soit-il... 

Mais elle resta attentive, observant Thaxyl arriver à leur cours. Sur ses genoux Rem se crispa à la vue du dragon et se figea. Elle le sentait mal à l'aise sans réellement savoir pourquoi... Écoutant les élèves poser leur question, Yuko réfléchissait au pourquoi de la réaction du rongeur tout en étant concentrée sur le déroulement du cours... Qui finalement allait peut-être se révéler un tantinet intéressant... 
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Shitennô Bachiatari
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeMer 2 Avr - 18:19

Souriant, le Célestin comprenait maintenant pourquoi le directeur lui avait souhaité bonne chance pour diriger un tel cours, comment tenter de faire comprendre aux professeurs qu'ils étaient loin, très loin de comprendre et de contrôler leurs pouvoirs. Peut être qu'il fallait user de la manière forte, peut être qu'il devait effrayer et dérober le sourire de ceux qui avaient été émerveillés par ce noble reptile, peut être qu'il fallait montrer la plus grosse monstruosité que ce monde avait porté...peut être. Sans crier gare, Shitennô envoya d'un geste de sa paume, une gigantesque boule de feu verte en direction du professeur d'air, elle était rapide, brutale, trop surprenante pour être esquivé. Mais quelque chose changea au dernier moment, la boule trembla et devint une marrée de flamme, tournoyant autours des élèves avec un calme et une quiétude qui ne ressemblait en rien au sort lancé précédemment. Pourtant, rien n'avait changé, ce sort était toujours le même, le sort offensif devenait défensif, comment pouvait on imaginer une chose pareille, surtout vu la nature de cette spécialisation morbide. Il n'y avait guère que la nécromancie pour créer des couleurs pareilles et pourtant...tout ceci n'avait pas l'air si impie en y regardant de plus près. Un grognement sourd, un mot incompréhensible et tout ceci venait de s'envoler, comme si tout cela n'avait été que rêve ou illusion, une puissance terrible détruite en une seule parole.

- Pourquoi ai je besoin d'un dragon comme assistant ? Car Thaxyl est un dragon primordial et donc un maître en magie draconique, une magie dissipant dans le calme toutes les autres magies, même la magie lunaire. Toutes...exceptées celle ci.

Lentement, il retira le bandage se trouvant sur sa main gauche, un bandage ne dissimulant pas une blessure à proprement parler, mais une réelle malédiction, un mal forcé sous l'ordre de Fujiin. Cela semblait liquide, un liquide noir, mais quelque chose ne tournait pas rond, cela n'annonçait rien de bon. Thaxyl grogna, la lune sembla perdre de son éclat, tandis que peu à peu, des cris de douleurs se firent entendre. Les cris devinrent des hurlements, des supplices, des soupirs d'agonie, créant l'effroi dans le cœur de chacun, réveillant d'horribles souvenirs à ceux qui avaient vécus cet enfer, alors qu'il n'avait fait que voir la surface visible de l'iceberg. Le dragon ragea et envoya un torrent de flammes sur le Célestin, une attaque dévastatrice qui fut tout simplement aspiré par cet étrange liquide. Il replaça le bandage, couvrant à nouveau la monstruosité créée par les hommes, la rivale de la lune elle même, l'abysse. En tant que Célestin, il se devait de trouver une solution à cette entité et c'est pourquoi Myrddin avait apposé sur son corps, cette horreur qui risquait à tout moment de le tuer. Il n'avait qu'une petite partie de sa main qui avait été corrompue, tout le reste semblait indemne, si on excepte sa folle joie habituelle. Sa vie ne tenait qu'à un fil...

- Milo Oracle, directeur de la première académie, contrôlant trois éléments. Poesy Celeb, directrice de la première académie, contrôlant trois autres éléments. Revan Meletya, directeur adjoint, sage de l'ombre. Ces trois génies ont créé l'origine de ce minuscule fragment, l'abysse. Il y a d'autres facteurs, les bandits, les démons, les vampires, mais le résultat est là...une entité désirant tous nous sacrifier pour augmenter son pouvoir. Une force semblable à notre mère créatrice. Voila la raison pour laquelle ce cours existe, pour éviter une telle catastrophe et pour détruire cette abomination. Je me fiche de vos qualifications, de votre passé, de vos facilités, je ne vois que...peut être que vous devriez partager ma vision un court instant.

Il fit tournoyer sa canne et frappa le sol avec violence, faisant perdre soudainement la vue à ses "étudiants". Lorsqu'ils ouvrirent à nouveau les yeux, ils découvrirent un tout autre monde. L'académie semblait comme exploser, débordant d'une lumière semblable à celle de la lune, tandis que les élèves ne possédaient qu'une faible lueur, chacune représentant leurs éléments. Les professeurs étaient différents, montrant bien leur niveau élémentaire à chacun. Yuko était semblable à une tempête, une enveloppe charnelle qui contenait difficilement une tornade, une puissance remarquable, mais en aucun cas aussi contrôlée que Fujiin. Theyne alternait entre visibilité et invisibilité, le tout entouré d'un étrange serpent rouge sang de temps à autre. Quant à Léandra, rien de bien particulier, une lueur moyenne, comme si tout semblait normal, chose qui fit légèrement hausser les sourcils de notre ami Célestin. En parlant de lui, il semblait être le seul à ne posséder aucune trace d'aura, bien qu'une ombre féminine semblait se dissimuler derrière le professeur de contrôle. Shitennô désigna alors le ciel, montrant à chacun diverses couleurs, comme des vagues élémentaires, chacune ayant son propre rythme, avançant doucement ou violemment suivant quoi. Tout s'effaça lentement, faisant revenir à la normale la petite troupe de l'académie.

- La colère augmente la puissance, la sérénité assure une concentration optimale à vos sortilèges, nous allons essayer de trouver un juste milieu, du moins pour ceux qui désirent rester. Je ne vais pas vous retenir, je vous ai montré l'enfer afin de vous sensibiliser, c'est chose faite. Cette décision vous appartient. J'aimerai vous faire comprendre l'essence même de votre don, vous montrer que ce n'est pas une arme, pas un don, mais une personne veillant sur vous. J'aimerai que vous preniez conscience de ce qui vit en vous, que vous sachiez quand vous laisser guider et quand devenir autoritaire. Actuellement, tous, je dis bien, tous, vous réagissez à l'instinct, votre pouvoir n'est pas dans une balance en cherchant l'équilibre, il est impulsif. Mon peuple a été créé pour aider ses voisins à comprendre les éléments, mais il a préféré garder ce tel savoir. Me voila aujourd'hui devant vous, incapable d'aimer, de compatir, d'être choqué, d'avoir peur, mais je ressens ce que ressens votre élément. Je sens une haine ou de la tristesse, pour certains de l'espoir ou un profond sentiment d'abandon. Vous ne le savez peut être pas, mais vous ne seriez rien sans lui, alors cessez de le considérer comme un outil et laissez moi vous montrer la seule personne qui ne vous trahira jamais.

Ses mots pouvaient sembler étranges, excepté pour Lucien qui avait déjà été mis au parfum, mais ils étaient lourds de sens et remplis de reproches d'une certaine manière. Thaxyl se coucha, soupirant doucement devant l'absence de réaction du public, plongeant son regard dans celui de Yuko, comme si le reptile espérait qu'elle se rende compte de quelque chose...
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeJeu 17 Avr - 13:50

Un groupe d'élèves s'étaient formé en un rien de temps autour du professeur, à croire que l'intitulé du cour poussait vraiment à la curiosité ! Ce qui ne dérangeait visiblement en rien celui-ci... enfin, il était très difficile de savoir quoique ce soit venant de lui. Redd avait beau essayé il ne ressentait rien émanant de cette personne, pas un tic, ni un rictus, rien, juste un implacable sourire fou. Son enseignante élémentaire était déjà très "originale" à ce niveau là mais lui... Ces impressions le mettaient plutôt mal à l'aise en sa présence. En parlant d'elle, il semblerait que ses enseignantes de Créature et d'Air aient elles-même fait le détour par ici... particulièrement tendues, et clairement de mauvaise humeur pour l'élémentaliste.
Le professeur fit quelque pas avant de répondre à l'une des questions en premier, ce dragon... a la capacité d'annuler toute magie, ou presque... ? C'est ce qu'il vient bien de dire, mais pourquoi vouloir annuler la magie si on vient apprendre la maitrise de celle-ci ? ... Cette question ne dura qu'un instant avant qu'un effroyable hurlement surgi de nul part, ou presque... Cela venait de la main de leur maitre... Les cris s'intensifiaient chaque seconde, et paraissaient rapidement venir de partout à la fois, des cris d'agonies, des pleurs résonnaient dans tous les sens ! Et Redd était tout prêt, et venait de vivre la peur de sa vie. Il n'était pourtant pas particulièrement peureux... mais là, c'était comme si sa vie s'effondrait. Il tremblait tant qu'il pouvait, et des larmes s'étaient mis à couler d'elles même. Avant même que l'horreur se termine, il était à genou, paralysé. Pourquoi... pourquoi leur montrer ça ?!


- Milo Oracle, directeur de la première académie, contrôlant trois éléments. Poesy Celeb, directrice de la première académie, contrôlant trois autres éléments. Revan Meletya, directeur adjoint, sage de l'ombre. Ces trois génies ont créé l'origine de ce minuscule fragment, l'abysse. Il y a d'autres facteurs, les bandits, les démons, les vampires, mais le résultat est là...une entité désirant tous nous sacrifier pour augmenter son pouvoir. Une force semblable à notre mère créatrice. Voila la raison pour laquelle ce cours existe, pour éviter une telle catastrophe et pour détruire cette abomination. Je me fiche de vos qualifications, de votre passé, de vos facilités, je ne vois que...peut être que vous devriez partager ma vision un court instant.

Est-ce qu'il était capable de résister à ça ?! Que faisait-il encore ici exactement ?! Après cette démonstration, il ne demandait qu'à fuir, fuir le plus loin possible... Seule une partie de lui résistait à cette envie, et le laissait ainsi là, immobile. La cour entière était comme figée, plus un son ne transparaissait, comme si tout avait été gelé. Le son qui brisa le silence fut une nouvelle fois provoqué par leur enseignant, un coup de canne résonnant dans l'ensemble du parc, provoquant un flash aveuglant qui fit fermer les yeux un instant. Lorsqu'il les rouvrit, c'est comme s'il redécouvrait l'endroit qu'il avait pourtant largement côtoyé.
Le ciel brillait d'un éclat sans pareil, et l'endroit se retrouvait lui même illuminé par une multitudes d'éclats colorés, provenant de chacune des personnes présentes ici... toutes, à l'exception de leur enseignant, étant paradoxalement mis en évidence par cette absence de lueur. Redd se releva donc devant ce magnifique spectacle, le cœur toujours un peu emballé, des taches de couleurs se mariant étonnement bien entre elles étaient visible à perte de vue. Et de lui-même émanait une aura blanche, il pouvait la ressentir, elle était froide, comme l'air dans lequel il était spécialisé. De ces individus, certains paraissaient plus éclatants que d'autres, c'était le cas notamment de son enseignante de l'air, dont il pouvait ressentir la force du vent jusqu'ici, comme si elle pouvait arracher l'académie entière par la simple volonté. Ce superbe spectacle ne dura cependant qu'un temps avant que tout ne disparaisse progressivement. S'en suivant d'un dernier discours du professeur leur expliquant plus en détail la nature du cour. Redd ne savait plus trop quoi penser de tout ça, mais il devait essayer, au moins une fois. Chacune des personnes autour de lui étaient restées à sa place, il n'était pas question qu'il s'en aille maintenant désormais, mais restait bien peu rassuré de ce qu'il avait pu voir. Allaient-ils vraiment devoir se confronter à... ça ? Il n'aurait sans doute pas le choix de le découvrir un jour ou l'autre, autant s'y préparer tant qu'il le pouvait se disait-il. Et puis... il devait comprendre ce que voulait dire leur enseignant sur leur élément...
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Léandra de Karélïs
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeVen 18 Avr - 21:35

Presque tout le monde semblait là. Léandra regarda autour d'elle: seul elle et deux autres collègues. Pas d'autre professeurs. Ils devaient avoir leurs raisons, ou peut-être pas assez de temps pour cela. Toutefois, Theyne était présent. La professeure élémentaire aussi, qui la salua d'un signe de tête. Elle fit de même et pris place sur l'accoudoir du canapé où Léandra était assise. Soudainement, une lueur attira le regard de la jeune femme: une boule de feu, de couleur verte, arriva en direction de Yuko. Elle regarda la scène avec effroi. Une fraction de seconde, et sa collègue était carbonisée. C'est ce qui se serait passé...si la boule de feu ne s'était pas déformé pour s'éparpiller autour des spectateurs. Rien qui ne semblait dangereux, au contraire. Le sort semblait maintenant plus protecteur de destructif. Léandra, elle, sentit toujours son cœur battre, se remettant du choc et de la surprise d'une boule de feu envoyé un peu trop près d'elle à son goût (elle était posée sur le même canapé que Yuko). Elle toisa un instant le Célestin, avant de se reprendre et d'observer les lueurs vertes autour d'elle. Elle se sentait maintenant plus rassurée, protégé par un sort qui avait pour but de brûler la chair. Un mot s'éleva dans le parc, et les effets de son et de lumière disparurent d'un coup.

-Pourquoi ai je besoin d'un dragon comme assistant ? Car Thaxyl est un dragon primordial et donc un maître en magie draconique, une magie dissipant dans le calme toutes les autres magies, même la magie lunaire. Toutes...exceptées celle ci.

Léandra avait suffisamment étudié les ouvrages et œuvres sur les dragons pour savoir de quelle magie Shitennô parlait. C'était d'ailleurs pour ça qu'elle fixa avec inquiétude le bandage que portait le célestin. En effet, celui-ci l'enleva tout de suite après ses paroles. Elle ne cachait pas une blessure, elle pu le constater. C'était un liquide noire qui ne lui incitait rien de bon. Presque spontanément, Léandra détourna son regard, ne voulant pas en voir plus. Cela ne l'empêcha pas toutefois d'entendre des cris semblant provenir du liquide. Des hurlements de peine, de peur de souffrance. C'était malsain, tellement malsain. Comment osait-t'il faire subir une telle souffrance à ses spectateurs? Leur apprendre que la vie n'est pas rose? De leur faire comprendre que cette magie était le mal incarné? Elle n'avait pas besoin d'une séance traumatisante pour savoir ça. Elle voulait que ça passe vite, que tout se termine vite, que ça s'arrête. Les cris s'intensifiaient. Pourquoi ça ne s'arrêtait pas tout de suite? Elle avait compris son message, juste...ARRÊTER CES HURLEMENTS.

Léandra releva vivement la tête vers Shitennô en le dévisageant, reposant à nouveau ses yeux sur le liquide. Le dragon, semblant aux limites d'une colère noire, cracha une rivière de flamme sur le professeur de contrôle de sois, avant que tout ce pouvoir destructeur ne sois aspiré par le liquide abyssale. Enfin, le célestin remis le bandage autour de sa main gauche, mettant fin aux hurlements.

- Milo Oracle, directeur de la première académie, contrôlant trois éléments. Poesy Celeb, directrice de la première académie, contrôlant trois autres éléments. Revan Meletya, directeur adjoint, sage de l'ombre. Ces trois génies ont créé l'origine de ce minuscule fragment, l'abysse. Il y a d'autres facteurs, les bandits, les démons, les vampires, mais le résultat est là...une entité désirant tous nous sacrifier pour augmenter son pouvoir. Une force semblable à notre mère créatrice. Voila la raison pour laquelle ce cours existe, pour éviter une telle catastrophe et pour détruire cette abomination. Je me fiche de vos qualifications, de votre passé, de vos facilités, je ne vois que...peut être que vous devriez partager ma vision un court instant.

Shitennô fit tournoyer sa canne, avant de faire percuter le bout sur le sol. Plus rien. Elle était aveugle. Mais même avec ce qu'elle venait de voir, elle faisait confiance en ses manipulations. Pourquoi les aveugler, si ce n'est pour nous apprendre quelque chose, et nous redonner la vue après. D'ailleurs, Léandra rouvrit de nouveau les yeux. Ce n'était pas exactement la même vision des choses qu'il y a quelque secondes. En effet, l'académie derrière elle brillait de mille éclats. Elle remarqua aussi qu'elle dégageait une lumière. Léandra vit d'ailleurs Shitennô hausser légèrement les sourcils lorsque son regard se posa sur elle. Pourquoi donc être surpris par elle en particulier? La jeune violoniste se demanda si elle était la seule à briller, avant de regarder les élèves autour de lui, qui dégageaient aussi leur propre source de lumière, mais plus faible qu'elle. Pourtant, Léandra n'était pas la lumière la plus vive parmi les divers individus, au contraire. En regardant ses collègues, Yuki et Theyne, elle remarqua leurs force respectives sortir de leur corps dans leurs propres lumières. Le tout s’effaça rapidement. Tout ce cours était perturbant. L'esprit de Léandra était confus. On était passé d'une boule de feu menaçante à une protection rassurante, puis des maléfices de l'abysse à un univers de représentation visuelle et intérieure de...l'âme? Des dons de chacun? Du pouvoir que chacun avait en sois?

- La colère augmente la puissance, la sérénité assure une concentration optimale à vos sortilèges, nous allons essayer de trouver un juste milieu, du moins pour ceux qui désirent rester. Je ne vais pas vous retenir, je vous ai montré l'enfer afin de vous sensibiliser, c'est chose faite. Cette décision vous appartient. J'aimerai vous faire comprendre l'essence même de votre don, vous montrer que ce n'est pas une arme, pas un don, mais une personne veillant sur vous. J'aimerai que vous preniez conscience de ce qui vit en vous, que vous sachiez quand vous laisser guider et quand devenir autoritaire. Actuellement, tous, je dis bien, tous, vous réagissez à l'instinct, votre pouvoir n'est pas dans une balance en cherchant l'équilibre, il est impulsif. Mon peuple a été créé pour aider ses voisins à comprendre les éléments, mais il a préféré garder ce tel savoir. Me voila aujourd'hui devant vous, incapable d'aimer, de compatir, d'être choqué, d'avoir peur, mais je ressens ce que ressens votre élément. Je sens une haine ou de la tristesse, pour certains de l'espoir ou un profond sentiment d'abandon. Vous ne le savez peut être pas, mais vous ne seriez rien sans lui, alors cessez de le considérer comme un outil et laissez moi vous montrer la seule personne qui ne vous trahira jamais.

Léandra ne savait pas quoi dire. son don...une personne veillant sur elle. Elle voyait encore cela comme une entrave à son épanouissement. Toutefois, après avoir vu le liquide sur le bras du professeur Bachiatari, elle ne pourrait plus jamais le comparer à une malédiction. quand à l'impulsivité de son don...elle ne pouvait le contredire, les choses étaient impulsives. Léandra savait contrôler son don. Lorsqu'elle le voulait, elle pouvait déplacer des objets, tordre des choses, léviter des individus...mais c'est lorsqu'elle est rêveuse, qu'elle laisse son esprit divaguer que son don s'active sans le vouloir. La violoniste a toujours comparé son esprit à une inondation: les murs se brisent et laissent passer l'eau, qui s'étend, et emporte les choses avec elle. Pour elle, c'était lié à son esprit. Et si elle était ici, c'était pour apprendre à pouvoir contrôler son esprit, et pouvoir suivre ses rêves, comme elle aurait toujours voulu faire. Et au final, même secoué par toutes les mésaventures et toutes les émotions qu'elle a éprouvé durant les spectacles grandioses présenté par Shitennô et Taxhyl, elle tenta de rester concentrée sur ses futures paroles.
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeSam 19 Avr - 19:30

Voilà. Le parc était maintenant remplit. Une foule d'élèves, et quelque professeurs. Il n'y avait pas le serpent ou le corbeau-garou, ses deux professeurs de combat et d'alchimie. Je reconnaissais toutefois certaines têtes: Myrrh en premier, mais aussi une jeune fille que j'avais déjà aperçu lors de mon premier cours d'élément. C'était aussi une élève de la terre alors. Je reconnaissais aussi Christyän, qui me salua brièvement lorsqu'il était passé près de moi, avant de se fondre dans la masse d'individus. Lui qui semblait m'avoir dis que je ne serais jamais seul à l'académie...et me voilà, dans un coin du parc à regarder ce ramassis qui se trouvait devant moi. Je savais très bien que cela ne dépendait que de moi, que si j'avais un peu de courage pour affronter l'inconnus, je serais déjà au milieu de la foule...mais c'était trop pour moi. Je préférais avoir de l'espace autour de moi, pour mieux respirer. Toutefois, je ne voyais pas le professeur. Je décidais donc de grimper sur l'arbre auquel j'étais adossé. Je me posais sur l'une des branche basse. Je voyais sa tête, au moins. Mais ce que je vis ensuite était beaucoup plus impressionnant.

Une boule de feu sortit subitement de la paume de la main du professeur, pour se diriger sur la foule. Tout c'était passé trop rapidement pour que quelqu'un puisse faire quoi que se soit, ne serais-ce qu'un mouvement. Mais avant que la boule de feu de couleur verte ne percute qui que ce soit, celle-ci de coupa en plusieurs morceaux qui partirent de ça et de là, créant une marée de flamme autour des élèves. Moi, j'étais à l’extérieur de la zone affecté, et je regardais avec beaucoup d'inquiétude ce qui se passait. Après avoir vu une telle chose, je ne voulais plus que l'on me regarde bizarrement si je refusais de me mettre au milieu d'un groupe de personne.

- Pourquoi ai je besoin d'un dragon comme assistant ? Car Thaxyl est un dragon primordial et donc un maître en magie draconique, une magie dissipant dans le calme toutes les autres magies, même la magie lunaire. Toutes...exceptées celle ci.

Et là, l'étrange personnage retira le bandage de sa main. De là où j'étais, je ne percevait pas réellement ce que c'était. Je voyais quelque chose de noir. Ce n'était pas beau à voir, bien au contraire. Je continuais de fixer sa main en me posant des questions sur la nature du liquide. Et là, j’entendis un bruit. Une longue plainte d'agonie et de souffrance. Je regardais autour de moi, mais personne n'était à quelque mètres de moi. Cela provenait...du liquide? Les plaintes, les cris...ils continuaient. Ils arrivaient, s'intensifiaient, m'attaquais, moi et mes sens. Mes oreilles allait exploser. J'étais mal à l'aise, je commençais à paniquer. Je sautais brusquement de la branche avant de reprendre maladroitement mon équilibre sur le sol. Ses cris...ils m'envahissaient, rentraient en moi et me déchiraient le corps. C'était une agression insupportable, insupportable, insupportable, insupportable, insupportable, insupportable...je n'arrivais plus à réfléchir, j'étais bloqué...ça ne s'arrêtait pas. J'ai reculé de plusieurs pas, une moue dégoûté sur mon visage, les yeux fixés sur le liquide

Danger.

J'ai courus sur une dizaine de mètres, fuyant les cris. Je me suis réfugié derrière un arbre. J'étais désorienté, je ne savais pas quoi faire. ça continuait toujours. Pourquoi je ne pouvais pas? Pourquoi il faisait ça? Je me retrouvais recroquevillé sur moi-même. Mes instinct se réveillaient.............ça a stoppé. C'était finis. Je n'entendais plus les cris. Qu...qu'est-ce que c'était? Mais pourquoi le professeur les avaient agressés? J'étais perdus. Légèrement remis, je me relevais et faisait les cents pas, me passant les mains sur mon visage. Je n'aurais pas du fuir le cours...c'était un cours non? Je savais bien que ce n'était pas pour nous faire mal, mais je n'ai pas pu résister...enfin comment peut-on résister à ça? Je reprenais mon calme, inspirait, soufflait...devais-je rentrer dans ma chambre? Non. Il fallait que je revienne au cours. Je me devais de respecter les professeurs, et y assister. Je n'étais même pas sensé fuir comme ça.

Allons, espèce d'idiot. Tu sais très bien ce qui est dangereux et ce qui n'est pas dangereux. C'était juste surprenant, tu as paniqué, juste respire, et reviens.

Prenant mon courage à deux mains, je décidais donc de revenir sur mes pas. Avec lenteur, je me rapprochais de la foule...il y avait encore une foule? Comment personne n'avait eu l'envie de fuir? Décidément, je devais être quelqu'un de bien spécial. Je constatais que le professeur avait remis son bandage. J'étais rassuré et poussa un soupir de soulagement. Toutefois, il fit un mouvement avec sa canne, avant de frapper violemment le sol. J'étais aveugle...mais heureusement, avant une nouvelle crise de panique de ma part, j'ai retrouvé rapidement la vue. décidément, ce n'étais pas mon jour. Je m'apprêtait à retourner DÉFINITIVEMENT dans les dortoir, avant que je ne rendre compte de quelque chose...des lumières. Une grande lumière sortait de l'académie, et pas que. Tout le monde dégageait une lumière, tantôt puissante, tantôt faible, de couleurs variés. Je me rendis compte juste après que je possédais aussi une faible lumière provenant de mon corps. Une lumière verte...qu'est-ce que?...

- La colère augmente la puissance, la sérénité assure une concentration optimale à vos sortilèges, nous allons essayer de trouver un juste milieu, du moins pour ceux qui désirent rester. Je ne vais pas vous retenir, je vous ai montré l'enfer afin de vous sensibiliser, c'est chose faite. Cette décision vous appartient. J'aimerai vous faire comprendre l'essence même de votre don, vous montrer que ce n'est pas une arme, pas un don, mais une personne veillant sur vous. J'aimerai que vous preniez conscience de ce qui vit en vous, que vous sachiez quand vous laisser guider et quand devenir autoritaire. Actuellement, tous, je dis bien, tous, vous réagissez à l'instinct, votre pouvoir n'est pas dans une balance en cherchant l'équilibre, il est impulsif. Mon peuple a été créé pour aider ses voisins à comprendre les éléments, mais il a préféré garder ce tel savoir. Me voila aujourd'hui devant vous, incapable d'aimer, de compatir, d'être choqué, d'avoir peur, mais je ressens ce que ressens votre élément. Je sens une haine ou de la tristesse, pour certains de l'espoir ou un profond sentiment d'abandon. Vous ne le savez peut être pas, mais vous ne seriez rien sans lui, alors cessez de le considérer comme un outil et laissez moi vous montrer la seule personne qui ne vous trahira jamais.

...C'était trop pour moi. Je ne comprenais rien. Comment pouvais-t'on comprendre quoi que ce soit après avoir été tant chamboulé par le liquide étrange de sa main. Et puis mon don est quelqu'un d'autre? Et, et...et j'étais perdu. Je ne savais pas quoi penser, quoi faire. Tout venais trop vite. Si le professeur voulait faire des démonstrations claires et touchantes, c'est raté. Le résultat de tout se beau spectacle était un garou secoué et troublé. Je me demandais réellement si j'allais tenir durant tout le cours. J'étais sûr que si il recommençais une seule fois l'un de ses tours de magie dangereux, je n'allais pas tenir le coup.
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeVen 25 Avr - 23:06

Pendant la première partie du cours de contrôle de soi, Aerin s'était montrée discrète. Se contentant d'écouter les paroles de leur professeur, Shitennô Bachiatari, ainsi que les questions posées par certains élèves ; tout en oubliant pas de conserver ses sens en éveil et d'écouter attentivement. La jeune humaine était arrivée à l'Académie avec un don particulier, certes peu original aux vues de la maison dans laquelle elle avait été répartie et qui constituait l'un des branches de cet élément, l'Air, mais qu'elle avait encore du mal à contrôler et comprendre. En effet, les illusions dont elle était capable n'étaient pas toujours maîtrisées. Elles restaient moins impulsives et son pouvoir avait positivement évolué grâce à son éducation elfique. Néanmoins, elle attendait beaucoup de ce cours et son père, adoptif mais elle le considérait comme tel, l'avait toujours poussé à prendre conscience de son pouvoir et à faire en sorte qu'il ne soit pas quelque chose détaché d'elle. Un pouvoir qui ne prendrait pas le dessus sur elle et dont elle serait l'instrument mais qu'elle pourrait peut-être, avec beaucoup de patience et d'assiduité, contrôler complètement mais dont elle pourrait aussi se nourrir.  Les valeurs qui lui avaient été inculquées parmi les elfes l'avaient amené à vouloir arriver à une forme de complémentarité avec son don.

Même si la venue d'un dragon l'avait surprise et impressionnée, elle s'était installée posément sur l'un des nombreux sièges installés à l'intention des personnes qui viendraient assister au cours. Car le cours n'était apparemment pas dédié uniquement aux élèves. L'attitude impassible de l'humaine n'avait en effet été perturbée, pour le moment, que par la présence de professeurs. Elle nota celle de sa professeur de Créatures, de son professeur d'Esprit mais aussi de celle de l'Air. Elle était étonnée mais toutefois pas déçue de les voir en cet fin d'après-midi. Le cours tenu par le célestin, Shitennô Bachiatari, se promettait d'être d'autant plus intéressant et enrichissant mais cela montrait également son importance. C'est donc toujours aussi droite sur sa chaise et sans ciller qu'elle avait suivi le début du cours. Du moins, jusqu'à ce qu'un événement encore plus notable et impressionnant se produise.  Une gigantesque boule de feu verte sortie de la paume de leur professeur de maîtrise de soi partit tout droit en direction de la professeur élémentariste de l'Air.

Le sort, trop surprenant et rapide, ne laissait pas le temps à la réflexion pour des élèves débutants et Aerin n'eut même pas le temps de se raisonner en se disant que Shitennô Bachiatari ne cherchait pas à attaquer Yuko Ichihara mais seulement à faire une sorte de démonstration jusqu'à ce que la boule se transforme, au tout dernier moment, en de nombreuses flammes tournoyant autours des personnes présentes dans un but bien différent de celui du sort lancé précédemment. Il semblait que le sort au départ défensif lancé par le célestin avait brusquement changé pour devenir complètement défensif. Un sort très certainement maîtrisé de bout en bout par lui mais qui avait de toute évidence affolé puis surpris et enfin amené à la compréhension toute l'assemblée.
Mais il s'agissait tout de même d'une puissance terrible qui s'estompa sans attendre.
Aerin se rendit soudain compte qu'elle se tenait avec nervosité aux bords du siège sur lequel elle était assise. Bien qu'elle ait été élevée par des elfes, elle ne possédait pas complètement leur sang-froid. Elle relâcha lentement la pression mais son attention, un peu moins sereine qu'elle l'était à peine quelques minutes plus tôt, fut attirée par le professeur Bachiatari. Ce dernier introduisait, ce dont les élèves et enseignants n'avaient pas encore conscience, la démonstration de la pire atrocité existante en présentant l'étendue des pouvoirs du dragon qui l'accompagnait en tant qu'assistant. Dragon du nom de Thaxyll'ssilyark.

Il avait été enseigné brièvement à Aerin qui étaient les dragons primordiaux mais aussi les propriétés de la  magie draconique. Mais, évidemment, elle avait conscience d'en savoir cent fois moins que leur professeur à leur sujet. Son intérêt se trouva d'autant plus décuplé quand il parla d'une seule magie que la magie draconique ne pouvait dissiper dans le calme, contrairement à toutes les autres, magie lunaire comprise. Sous l'effet de la curiosité, Aerin s'avança sur le rebord extrême de sa chaise, prête à tomber. Elle voulait, avec une avidité sans pareil, savoir. Cependant, elle ne se doutait pas du tout que leur professeur s'apprêtait à leur donner la réponse de la manière la plus terrible possible.
Mais en le voyant retirer le bandage qu'il portait à sa main gauche, elle comprit immédiatement que quelque chose n'allait pas. Les derniers mots prononcés par Shitennô Bachiatari se mirent alors à résonner dans sa tête comme annonçant la suite funeste de ce qu'ils s'apprêtaient tous à endurer...

« Toutes... exceptées celle ci. »

Il avait dit « celle ci », c'est donc qu'il s'apprêtait à leur montrer cette magie, ou du moins ses effets ou une partie d'elle. Que dissimulait ce bandage ? Une blessure ? Ou pire ? Mais quoi... Dans une expression figée, les muscles tendus sous la pression, Aerin se crispa sur son siège. Soudain, la bandage enlevé dévoila un étrange liquide noir sur la main du professeur. En réponse à cet instant de stupeur, le dragon, Thaxyl se mit à grogner et l'air tout entier sembla se transformer. La lumière propagée quelques instants plus tôt par la Lune disparut peu à peu laissant place à une obscurité surnaturelle dans le parc de l'Académie.

Alors, avant même que quelqu'un ait pu réagir, des cris de douleurs s'élevèrent. Les cris se transformèrent pour devenir de véritables supplices et évoluer vers ce qui ressemblait à des soupirs d'agonie. Aerin voulait fuir. Jamais elle n'avait ressenti un tel sentiment d'horreur. C'est comme si toutes les lumières du monde s'étaient éteintes à jamais et que toutes les âmes restantes éraient en vain dans l'agonie en clamant leur souffrance. Comme si la Grande Lune, à laquelle l'élève de la maison de l'Esprit croyait fermement en raison de son éducation, avait cessé de les protéger, réduite en cendre. Aerin ne pouvait comprendre ce qui se passait. Elle n'en avait pas les capacités et, surtout, elle était apeurée. Elle n'avait plus conscience ni du temps ni de l'espace, ni même d'être dans un cours entourée d'autres personnes. Elle ne pouvait pas raisonner. Elle aurait pu en devenir folle tellement elle priait pour que cela s'arrête enfin. Pour que cette horreur cesse. Les larmes lui montaient aux yeux et elle commençait à perdre toute contenance. Elle percevait des mouvements autours et derrière elle, comme si certains essayaient de fuir. Alors, elle sentit quelqu'un sur sa gauche lui attraper la main.  Elle n'avait aucune idée de qui il pouvait s'agir mais la serra avec force et espoir, comme si c'était la dernière chose qui la rattachait au reste. Elle qui se tenait toujours à distante de tout contact trop proche en avait en cet instant irrémédiablement besoin.
Le cœur glacé, presque stoppé, Aerin avait le sentiment d'être confrontée au cœur même de l'horreur, ou qu'on leur offrait une vision de ce qu'était l'enfer.

Dans tout le bouleversement provoqué par le dévoilement de ce liquide noir et de cette magie dont avait parlé Shitennô Bachiatari, elle apperçut une lumière vive. Cette dernière avait été provoquée par le dragon-assistant qui venait de lancer des flammes vers le célestin. Des flammes, pourtant très puissantes, qui furent aspirées par le liquide noire.
Le professeur replaça finalement le bandage. Faisant taire les hurlements. Aerin avait alors le sentiment d'être épuisée mais aussi désespérée. Elle savait toutes les magies et arts sombres qui peuplaient les terres de Rëvalïa mais n'avait jamais pu imaginer un tel degré de monstruosité. Elle relâcha la main de la personne assise à sa gauche, sans même prêter attention à son visage, regardant fixement Shitennô Bachiatari qui s'était remis à parler.

Il s'agissait donc de l'Abysse... La rivale même de la Lune. Mais comment le Célestin pourrait-il survivre avec une telle marque sur la main ? L'humaine écouta avec toujours plus d'intensité, mais aussi plus d'effroi, ses paroles.
Il expliqua en parallèle la raison du cours qu'il était entrain de donner et évoqua le fait de leur faire partager une vision. Chose à laquelle Aerin répondit avec beaucoup de méfiance et d'appréhension. A présent, à quoi devaient-ils s'attendre ?
La dernière chose qu'elle vit fut le professeur Bachiatari faisant tournoyer sa canne avant de frapper à l'aide de cette dernière le sol avec puissance. Ensuite, le noir. Elle se retrouva, comme tous les élèves autours d'elle, complètement aveugle.

Comme dictée par un force extérieur à sa propre volonté, Aerin rouvrit les yeux et découvrit un tout autre monde. Ou, du moins, un paysage changé avec leur académie illuminée d'une lumière telle qu'elle rappelait celle de la Lune. L'élève de première année constata alors que chaque personne autours d'elle brillait également. Elle posa les yeux sur son propre corps. Une faible lumière représentant son élément l'entourait. Quand aux professeurs, vers lesquels la jeune femme prêta son attention, ils brillaient d'une lueur plus forte mais aussi variante suivant chacun. Éblouie, elle regarda la lumière particulière qui émanait de chacun d'entre eux en y prêtant une attention particulière. Après tout, même si leur esprit recevait beaucoup d'information d'un coup, il s'agissait d'un cours et l'attention devait rester maîtresse de chaque instant, bien que ce ne soit pas aisé vu le déroulement que leur enseignant avait choisi de prendre et de suivre. Seul le professeur Bachiatari était complètement différent. Lorsque ce dernier leur indiqua le ciel, ils purent alors voir des lumières particulières tour à tour avant qu'elles s'estompent. Laissant le parc recouvrer sa « normalité ».

Le professeur continua finalement pour tirer des leçons de tout ce qu'il avait pu montrer et mettre en avant le lien que les précédentes interventions avaient avec le don de chacun. En tant que Célestin, il ne pouvait ressentir aucune empathie, aucun sentiment. Mais voilà ce qu'il voyait. Il comprenait les éléments : « Je ressens ce que ressens votre élément. »

Aerin se promit de conserver précieusement ce qu'il venait de leur dire. Leur pouvoir n'était pas seulement un outil, pas même un don, mais bel et bien une personne. Une personne qu'il décrivit comme veillant sur eux.

L'étudiante écouta ses paroles, y réfléchit, et les comprit avec une sagesse encore inexpérimentée mais de plus en plus sûre. Il termina en disant qu'ils ne seraient rien sans leur don et, d'une certaine manière, Aerin le savait. Mais, pour le moment une telle réalité restait encore trop inconsciente et immature pour elle. Son don restait impulsif, comme leur professeur l'avait si bien dit. Ensuite, il parla de présenter la seule personne qui ne les trahirait jamais. Inconsciemment, Aerin songea qu'il parlait du pouvoir dont chacun était doté.

D'une certaine manière, elle avait l'impression de faire l'objet d'une remontrance par le professeur et sentait qu'il attendait quelque chose d'eux. Ils n''étaient pas là pour rester passivement à l'écouter et engranger bêtement tout ce qu'il disait. Mais quoi ? Plus tôt, il avait précise : « je vous ai montré l'enfer afin de vous sensibiliser ». Cherchait-il à les pousser dans leurs retranchements ? A exprimer clairement la puissance de leur don. Aerin ne savait pas de quelle manière réagir et resta muette, encore secouée par la démonstration et la vision la plus terrible qui pouvait lui être offerte. Les Célestins savaient et pouvaient aider autrui à comprendre les éléments, c'est qu'il avait dit. Mais qu'elle était cette manière. Il leur avait montrer ce qu'il voyait mais maintenant la question était de comprendre l'étendu de ce savoir et surtout d’interpréter correctement les deniers propos tenus par l'unique orateur de l'assistance...
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeLun 12 Mai - 19:37

Il apparut évident en un faible laps de temps que la demande du noble de discrétion ne pourrait être remplie sans attirer l'attention sur lui, ce qui ne l'aiderait pas réellement. La foule arriva en effet comme un seul homme, concertée par un lien mystique qui n'augurait rien de bon.
Cela, ou Lucien avait attendu le tout dernier moment pour se lancer, ce qui avait été un mauvais choix. Et alors que le soir tombait peu à peu, il se mit en retrait sans mot dire, l'air digne, comme s'il n'avait fait que demander un conseil, ou rendre compte de la réussite d'un devoir : tout était dans la démarche, et une fois ce point maîtrisé ainsi que les mouvements superflus du visage, il était possible de tromper qui que ce soit sur la déception qui l'agitait en ce moment.

Sourire en coin masquant cela, il se tint droit et observa le roturier roux ainsi que la fille aux cheveux d'argent poser leurs questions, ayant ses propres désirs quant aux réponses qui devraient être formulées : notamment, qu'il ne soit demandé à aucun d'entre eux de se transformer, et encore moins en donnant des noms. La seule pensée d'un "Lucien, venez ici que l'on vous accoquine avec votre rossignol intérieur" aurait pu faire pâlir le noble qui se souvenait de féroces préjugés, dont il ne s'estimait pas exempt dans une académie de magie. D'autant plus que la découverte qu'il ne s'agissait pas seulement d'une "transformation bien utile" mais réellement d'une autre entité qui devait cohabiter avec lui ne pourrait qu'attiser les flammes du mépris des humains "purs".

Et bien évidemment, finies les sorties discrètes une fois sa capacité révélée au grand jour, finies les séances d'espionnages bien distrayantes. On tenterait de le mettre en cage à la moindre indiscrétion, et on pourrait le chercher en portant un oiseau enfermé, souhaitant le convaincre d'un tel méfait.


Inconsciemment, l'apprenti sorcier d'Ombre avait fini par regarder le dragon primordial, le vénérable représentant de son élément qui était on ne peut plus majestueux. Tout à sa hâte, il avait totalement négligé son arrivée, et éprouvait à présent des difficultés à comprendre pourquoi, car la bestiole était bien ample. Ses crocs étaient gigantesques, ses yeux reflétaient sagesse dans un orbe animal habituellement attribué à la sauvagerie. Ses écailles, elles, semblaient absorber la lumière, et chacune avait vraisemblablement la résistance de l'adamantium.
Il est magnifique.

Tout à sa contemplation, il ne se rendit compte que trop tard du manège du professeur, qui venait de lancer vers une adulte un sortilège néfaste. Aussitôt tendu, il hésita à fuir, à créer un mur d'ombre ou à se transformer, comme des sortes de murmures lui intimaient toutes ces actions à la fois (ce dont il s'abstint bien, sa dernière tentative de magie animale l'ayant conduit aux portes de la mort). Tétanisé, il assista muet au trajet de ce feu maladif, terne et clair qui inspire la contagion et le trépas dans ses reflets sombres qui n'augurent que de tristes présages.
Ainsi qu'à sa mutation inattendue en mur protecteur autrement plus agressif qu'une muraille d'ombre. Et pourtant... il demeurait calme. Paisible.

Immobilisant une jambe qui commençait à se diriger en direction des flammes qui entourait à présent le groupe, Lucien contint son envie de toucher ces flammes nécromantiques alors qu'il se sentait attiré par elle, son insatiable curiosité touchant également les choses de l'Ombre. Ce sursaut de volonté fut bien heureusement suffisant à empêcher cette pulsion suicidaire, car les flammes partirent le temps d'un battement de cils, annihilées par la puissante magie draconique.

Suivirent des explications sur cette disparition bienvenue pour la santé de l'élève, qui établissaient les capacités de la magie à laquelle ils venaient d'assister... ainsi qu'une démonstration des plus horribles.
Par le simple geste qu'eut le Célestin en retirant son bandage, il déchaîna l'enfer sur ce monde en révélant une sorte de boue noire d'aspect légèrement liquide, et absolument malsain.
Pris d'une panique totale, Lucien créa une muraille par son pouvoir capable de soustraire à sa vue cette horreur abyssale, mais qui ne semblait étrangement pas le moins du monde en mesure de le protéger efficacement. Et il découvrit alors qu'elle ne l'empêchait pas d'entendre.

D'entendre les cris de suppliciés. D'entendre des hurlements d'agonies qui se prolongeaient de dix ans par minute. D'entendre le râle d'un homme confronté à ses pires tourments. D'entendre les suppliques d'une femme qui contemplait la mort de ceux qui lui étaient chers. D'entendre les gémissements d'une personne, qui étaient assourdis par les plaintes d'une autre. D'entendre faiblement le rugissement d'un dragon primordial qui n'était rien devant les souffrances de tant d'êtres. D'entendre. Et de se souvenir par la suite.
Se boucher les oreilles avec frénésie n'y pouvait rien, et chanter comme le faisaient les rossignols était résolument impossible dans ce tumulte. Devant le Chaos, Lucien paniquait, ne pouvant se contenter que d'échapper au regard de l'abysse, ne pouvant la regarder par delà le mur.

Le mur se résorba lorsque le bruit se tût, et l'agitation qui avait pris la foule retombait peu à peu. Observant incrédule son professeur, celui qui avait su pour une fois réfréner sa curiosité ne disait rien, mais ne s'en demandait pas moins pourquoi quiconque accepterait de porter sur lui une telle chose.
L'Abysse.

L'entité que tous devraient tenter un jour d'éradiquer, car la contenir ne pouvait suffire. Ce pour quoi ils devraient vraisemblablement se préparer.

Des auras apparurent, et Lucien y vit un moyen de vérifier quel était l'élément de qui. Zéphyr, qu'il finit par repérer, était visiblement bel et bien de l'air. Les professeurs formaient des spectacles insolites, à l'exception de Léandra qui était on ne peut plus banale. L'examen ne put malheureusement se poursuivre longtemps, cette vision particulière s'effaçant.


Le benjamin d'Elenor était au courant des spécificités de l'élément, seul présent qui avait pu assister aux cours du professeur Bachiatari précédemment. Aussi, il ne fut pas surpris de constater que les dons des autres puissent se sentir isolés. En même temps, qui aurait eu l'idée saugrenue de croire que le pouvoir était vivant alors qu'il avait été employé comme outil et arme depuis des années, et n'avait jamais été présenté comme pensant au cours du dernier siècle, et surtout pas lors de la chasse aux sorcières ?
Bon, il est vrai qu'il tilta à la fin, et articula silencieusement en regardant droit dans les yeux son professeur "L'Om-bre n'a-t-elle pas ten-dan-ce_à tra-hir ?" lorsqu'il finit, espérant qu'il saurait lire sur les lèvres, mais trop embarrassé pour oser l'interrompre, et surtout pour le contredire.

Après cela, il s'inclina.

- J'accepte d'apprendre et demeure.
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeMer 14 Mai - 10:47

Une boule de feu. Verte, chatoyante, brûlante... Elle fonça droit sur Yuko qui sentit chacun de ses muscles se contracter prêt à encaisser la douleur dans un espoir fou alors que la boule de feu changeait de forme et devenait protectrice envers les élèves... Si la jeune femme ne laissait rien paraître et restait stoïque il n'en allait pas de même à l'intérieur. Une peur indescriptible l'avait saisit au fond de son ventre et s'estompait peu à peu... Elle n'avait jamais vraiment eu peur de perdre la vie... Sa vie avait été des plus tumultueuses et même si elle n'avait jamais risqué sa vie tous les jours elle aurait pu y passer plus d'une fois... Mais l'Abysse avait réveillé cette peur que tout s'achève, d'un moment à l'autre alors cette force que Yuko tenait pour acquise s'était évaporée et la laissait terrifiée à la vue de ce sort destructeur qui aurait pu lui ôter la vie... Terrifiée par le sort de son collègue... Cette pensée l'amusa après coup, comme si elle risquait quelque chose ici... Myrrdin veillait bien trop sur l'Académie pour laisser ses professeurs s’entre-tuer... Et pourtant elle avait eu peur... Elle avait bien changé...

Sur ses genoux Rem était resté impassible, sans aucune réaction lorsque la boule de feu s'était dirigée vers eux et encore moins lorsque celle-ci s'était transformée... Il s'était contenté de rester rivé sur Thaxyl... Et c'est seulement lorsque celui-ci mit fin aux flammes que le rongeur détourna le regard après avoir hausser les sourcils devant la magie draconique.

Le professeur Bachiatari répondit aux questions faisant apprendre à la jeune femme quelque chose qu'elle ignorait... La première d'une longue série sans qu'elle s'en doute... Et puis les derniers mots du célestin firent se raidir l'humaine. Si il mettait tout son temps pour enlever son bandage l'esprit de Yuko avait très vite fait le lien entre les propos et les actes du professeur. Bien sûr cela semblait fou, contenir ça... Alors que les élèves semblaient inquiets et en même temps presque curieux de ce que leur enseignant faisait Yuko, elle, commença à se courber, la tête à quelques centimètres de ses genoux et posa ses mains sur ses oreilles, protection bien dérisoire lorsqu'on savait ce qui les attendait... Tout s'assombrissait, le dragon émit un grognement qui lui sembla étrangement lointain alors que les cris la déchiraient, la brisaient... Voûtée, la professeur de l'Air était vidée d'énergie revivant à chaque hurlement l'enfer de l'Abysse... Elle était restée immobile, ignorant le spectacle qui était devant elle et ce fut lorsque le célestin reprit la parole que Yuko se redressa... Toujours impassible mais si son regard était auparavant animé il était à présent vide, déserté de toute émotion et posé sur le professeur. Il reprit progressivement vie, une lueur de rage flamboyant au fond de lui... Il ne fallait pas se leurrer, la rage faisait partie d'elle depuis plusieurs semaines maintenant mais si elle était vague cet épisode l'avait fait tourner vers le célestin... Certes il n'y était pour rien, elle le savait... Mais il fallait bien trouver un responsable et qui était le mieux placé pour l'être si ce n'était celui qui venait de lui faire revivre le pire moment de sa vie ?

Le cours fut plongé dans le noir. Cela, elle ne l'avait pas vu venir... Tout sembla différent lorsqu'elle put voir à nouveau... Les élèves brillaient de lueurs colorées, montrant à chacun leur élément, Mlle De Karélis avait une lueur plus ordinaire et plus calme comparé au professeur de l'Esprit qui clignotait presque... Quant à elle... Son regard se posa sur ses jambes et ce qu'elle vit ne l'étonna qu'à moitié... Une tempête, de la violence... Un léger sourire apparut sur ses lèvres, presque dédaigneux... Cette tempête révélait tellement son état d'esprit, plus que cela... Elle représentait son existence et venait de lui renvoyer une réalité que Yuko avait ignoré depuis trop longtemps... Depuis quand n'avait-elle pas été en paix avec elle-même ?

Elle leva les yeux, juste à temps pour apercevoir une ombre derrière Shitennô qui s'évapora tandis que le monde reprenait son aspect normal... Ou plutôt habituel... Et encore une fois le célestin prit la parole. Si une rage malsaine envers son collègue s'était logée dans l'esprit de la jeune femme elle resta tout de même attentive à ses dires qui dans un premier temps l'amusèrent... Etrange mais ce fut sa réaction... Et puis les mots du célestin mûrirent dans son esprit... Quelle place avait-elle donné à l'Air dans sa vie ? Pas un outil ça elle le savait, cette simple qualification lui avait fait froncer les sourcils... Alors quoi ? Un allié ? Peut-être était-ce un peu trop fort... Une personne..? Pour le moment c'était inconcevable... Elle en était sûrement loin... Elle échangea un regard avec Rem qui était toujours immobile, comme déconnecté de la réalité... Qu'est-ce qui le rendait comme ça ? Elle ne savait toujours pas et cela la dérangeait...

Elle releva la tête, passablement agacée par le comportement de son acolyte, et son regard croisa celui du dragon. Ce fut à son tour d'être immobile... Le reptile avait un regard plus qu'intelligent... Un regard sage qui la fixait sans faillir... Que voulait-il ? Elle n'en savait rien mais ne pouvait pas détourner le regard même lorsque la boule de poils noirs posa sa patte sur sa main... Lui semblait comprendre plus de choses que Yuko qui restait aveugle... Aveugle non seulement de ce que cherchait à lui faire comprendre l'imposante créature mais aussi d'un tas d'autres choses qui se passait en ce moment... Oui...Sans s'en rendre compte la jeune femme était passée à côté de quelque chose de très important dans sa vie et ce depuis un long moment...
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Shitennô Bachiatari
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeMer 14 Mai - 14:44

- Bien, vous semblez prêts à...

Le professeur ne termina pas sa phrase, laissant tomber sa canne sur le sol et se mettant à trembler comme une feuille, à la limite de la convulsion. Il perdit l'équilibre et tomba à genoux, regardant le dragon d'un air inexpressif, le faisant signe de ne pas s'approcher. Le noble lézard ferma à son tour les yeux, comme si il refusait de voir l'horrible spectacle qui était en train de se dérouler juste sous son nez. Peu à peu, le bandage si blanc du professeur se noircit, comme si ce qu'il dissimulait avait décidé de ne plus se laisser emprisonner aussi facilement.

- Kurai...barrière de protection je te prie...

Quelque chose d'autre sortit du corps de Shitennô, une ombre, se matérialisant rapidement en une magnifique Célestine, la même qui avait dansé plus tôt avec le professeur de contrôle de soi lors de la préparation du cours. Elle le fixa, une larme coulant le long de sa joue, puis posa une main rassurante sur son épaule avant de dessiner un étrange cercle tout autours du professeur. Dans un même temps, le vent se leva, soufflant avec force en direction des élèves, comme si il était attiré en un point précis. Petit à petit, une forme fit à son tour son apparition, du haut de ses deux mètres, le sage Fujiin venait de faire son entrée. Sans perdre de temps, il fit apparaître un autre bandage, aussi blanc que la lune elle même et le posa délicatement et en douceur sur la main du Célestin. Cette dernière fut cette fois ci entièrement recouverte, du bout des doigts jusqu'au poignet, neutralisant de ce fait, les crachats de sang du professeur. Lui tapotant l'épaule, le sage se releva et félicita la Célestine pour son sceau présent sur le sol, qui lui répondit en l'envoyant sur le sol d'un coup de poing d'une rapidité et d'une violence surprenante. S'ensuivit une dispute relativement violente, la dénommée Kurai semblant reprocher au sage des vents le retard du traitement lunaire envers Shitennô, même si Fujiin ne broncha pas.

- Je n'avais pas prévu que le traitement se termine à cet instant précis, mais au moins personne n'a été blessé, le cours peut donc reprendre.

La Célestine sera les poings, à s'en faire saigner, visiblement elle ne supportait absolument pas le dirigeant de l'ordre des sages. Elle allait le frapper à nouveau, lorsque le professeur de contrôle lui attrapa la main, puis la prit dans ses bras, la calmant soudainement.

- C'est bon, personne n'a souffert inutilement, je suis en vie, tout le monde va bien. Veuillez l'excuser maître Fujiin, elle a tendance à perdre le contrôle lorsque ma vie est menacée. Je vous remercie.

Le sage pencha la tête sur le côté, visiblement perturbé entre le calme exceptionnel de Shitennô, qui ne semblait pas ressentir la moindre émotion en ce moment et le côté totalement "humain" de sa collègue. Il finit par s'incliner très légèrement en direction de Kurai et s'excusa une fois encore, puis se retourna et salua les élèves d'un signe de tête et disparut dans une légère brise. Spectacle bien étrange, déroutant pour la plupart des personnes "normales", mais pouvait on considérer un mage comme une personne normalement constituée ? Malgré les demandes de la Célestine, suppliant presque le professeur d'aller se reposer, Shitennô décida finalement de poursuivre le cours, tandis que Kurai devenait peu à peu transparente, redonnant ainsi toute son énergie à son "maître". Souriant, il reprit la parole, permettant ainsi à son enseignement de reprendre, comme si rien de tout cela n'avait existé.

- Bien, pardon pour cette légère attente. J'aurais bien voulu vous épargner ce léger spectacle, mais fort heureusement, nous n'avons pas de vampire avec nous aujourd'hui. Je profite de l'occasion pour vous montrer ce qui peut vous attendre, même si chaque élément possède une personnalité qui lui est propre. Votre relation peut être bien entendu moins...fusionnelle, que celle qui me lie à mon élément. Oui, la jeune femme que vous venez de voir n'est autre que mon pouvoir.

Faisant une pause, il rattrapa sa canne et effaça soigneusement le cercle qui avait été dessiné sur le sol, toute menace étant passé et posa sa main sur la tête du dragon, qui laissa échapper un soupire de soulagement. Aussi puissant que soit Thaxyll, il avait été totalement impuissant devant la corruption de l'Abysse, démontrant ainsi la nécessité des cours de Shitennô.

- La forme de votre élément dépend de chacun de vous, pour les garous il s'agit souvent de votre animal sous forme élémentaire, la plupart des races retrouvent un de leur congénère, mais il est difficile de faire des généralités avec des êtres aussi uniques. Suivant votre âge, vous rencontrerez sans doute une forme vague, qui se matérialisera peu à peu en quelque chose de plus précis. Certains d'entre vous devront calmer la colère de leur élément, d'autres devront apaiser leur souffrance ou quelques rares cas auront la chance que tout se déroule pour le mieux. Aujourd'hui, je vous propose une petite séance de méditation, afin de tenter de rencontrer votre pouvoir, une première approche dirons nous. J'ai déjà fait l'expérience avec mes propres élèves, cependant...mon état ne me permet pas de vous aider plus que cela, ce chemin...vous devrez le faire sans moi. Lucien, dans votre cas, vous pouvez aussi vous prêter à cet exercice, la communication avec votre élément doit être régulière pour créer une véritable relation.

Shitennô s'assit devant ses élèves et posa doucement sa canne sur le sol, il fut rapidement rejoint par le dragon qui permit au professeur de reposer un peu son dos. Bien qu'il ne le montrait pas, sa faiblesse était extrême en cet instant, c'était déjà un miracle qu'il tienne encore debout ou alors une simple question d'habitude. Thaxyll prit enfin la parole, parlant de sa voix puissante et envoûtante, tentant à son tour d'aider les étudiants et professeurs à trouver leur chemin dans cet océan inconnu.

- Votre vie sera jonchée d'obstacles et d'épreuves, en voici la première. Dans votre esprit se trouve un lieu que vous n'avez encore jamais visité, un monde où repose un être abandonné, oublié. Peut être vous hait il ou alors attend désespérément votre venue. Dissimulé, enchaîné ou enfermé derrière une solide porte. Fermez les yeux, écoutez votre respiration, repensez à votre vie, aux fois où vous avez utilisé ce que vous nommez "pouvoir" et oubliez ce que vous pensiez savoir.

Grognant doucement, le dragon ferma à son tour ses yeux, laissant ainsi planer le doute sur une autre question. Si chaque élément et don se matérialisaient en une entité, est ce que la magie draconique possédait également cet attribut ? Existait il un dragon derrière le dragon ? Une question qui resterait sans doute à jamais sans réponse, peut être se jouait il des mortels, faisant croire qu'il se prêtait au jeu. Mais le temps n'était plus au questionnement, mais bien à l'accomplissement de leur tâche. Élèves comme professeurs, ils devaient dès à présent montrer qu'ils étaient dignes de recevoir l'enseignement de l'académie, de prouver qu'ils étaient prêts à connaître le véritable contrôle de leurs pouvoirs et d'exploiter tout leur potentiel.
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Léandra de Karélïs
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeLun 19 Mai - 22:10

Ce cours devait être le cours le plus inattendu, tordu, spectaculaire et intriguant de tous les cours de l'académie. Pourtant, elle n'était pas élève et ne savait pas grand chose sur les autres cours. Mais à ce qu'elle a compris, entre le poison ingurgité par une élève en alchimie et la quasi-mise à mort du professeur de combat lors de son cours, cette académie semblait posséder des cours assez inattendu et tout le reste. Mais celui-ci...semblait battre des records. Elle n’espérait juste pas que chaque entretien avec ce célestin ressemblait à ça.

- Bien, vous semblez prêts à...

...vant de tomber sur le sol, après avoir perdu son équilibre. Celui ci, ayant fait tomber sa canne, tremblait de tout son corps. Son bandage pris une couleur noirâtre, aussi noirâtre que le liquide qui se trouvait dessous, d'ailleurs. Serais-ce d'ailleurs cela qui affectait le bandage? Cela semblait évident. Quoi d'autre aurait fait ça? Au départ, L'esprit de Léandra hurlait d'aider le professeur, mais elle savait pertinemment que ce drôle d'oiseau pouvait se débrouiller contre ça. De toute manière, elle ne connaissait rien à la magie, et n'aurait jamais pu réellement aider Shitennô. Peut-être même que cela était voulu, que le professeur du cours de contrôle voulait encore faire une de ses maintenant fameuse mise en scène.

Tout était suffisamment confus pour que Léandra n'ai pas tout compris de ce qui s'était passé....mais au moins, Shitennô semblait sauvé, et possédait un nouveau bandage. Mais toute cette agitation entre cette "Kurai" et Fujin...elle avait eu du mal à suivre.

- Bien, pardon pour cette légère attente. J'aurais bien voulu vous épargner ce léger spectacle, mais fort heureusement, nous n'avons pas de vampire avec nous aujourd'hui. Je profite de l'occasion pour vous montrer ce qui peut vous attendre, même si chaque élément possède une personnalité qui lui est propre. Votre relation peut être bien entendu moins...fusionnelle, que celle qui me lie à mon élément. Oui, la jeune femme que vous venez de voir n'est autre que mon pouvoir. La forme de votre élément dépend de chacun de vous, pour les garous il s'agit souvent de votre animal sous forme élémentaire, la plupart des races retrouvent un de leur congénère, mais il est difficile de faire des généralités avec des êtres aussi uniques. Suivant votre âge, vous rencontrerez sans doute une forme vague, qui se matérialisera peu à peu en quelque chose de plus précis. Certains d'entre vous devront calmer la colère de leur élément, d'autres devront apaiser leur souffrance ou quelques rares cas auront la chance que tout se déroule pour le mieux. Aujourd'hui, je vous propose une petite séance de méditation, afin de tenter de rencontrer votre pouvoir, une première approche dirons nous. J'ai déjà fait l'expérience avec mes propres élèves, cependant...mon état ne me permet pas de vous aider plus que cela, ce chemin...vous devrez le faire sans moi. Lucien, dans votre cas, vous pouvez aussi vous prêter à cet exercice, la communication avec votre élément doit être régulière pour créer une véritable relation.

Les pouvoirs possédaient une personnalité? Ils était vivants? Léandra était troublée par ça. Elle qui pensait depuis tout ce temps que ce n'était qu'une capacité, que ses pouvoirs n'était pas vivant...Cette révélation changeait toute la donne. On ne pouvait vivre avec quelque chose si cette chose devenait subitement quelqu'un. Un être vivant en elle, c'était ce qu'elle semblait avoir en elle. Il...il fallait qu'elle rencontre son pouvoir, c'était nécessaire. Peut-être qu'elle pouvait discuter de tout ça avec son pouvoir, de trouver des compromis. Si elle peux communiquer avec une créature "intelligente", alors elle aurait peut-être sa solution. Elle pourrait...lui demander de se calmer lorsque Léandra jouait du violon...elle pourrait suivre ses rêves. Elle regarda Shitennô avec une lueur d’excitation, d'espoir et de joie. Peut-être que dans les prochaines minutes, elle trouverait la solution à tous ses problèmes. Ce serait juste magnifique. Elle atteindrait enfin son but, son épanouissement personnel. Enfin la récompense de toute sa soumission au monde dans lequel elle avait vécue. Enfin, elle pourrait obtenir ce qu'elle voulait, pour avoir fait ce que la vie lui avait demandé de faire jusque là.

- Votre vie sera jonchée d'obstacles et d'épreuves, en voici la première. Dans votre esprit se trouve un lieu que vous n'avez encore jamais visité, un monde où repose un être abandonné, oublié. Peut être vous hait il ou alors attend désespérément votre venue. Dissimulé, enchaîné ou enfermé derrière une solide porte. Fermez les yeux, écoutez votre respiration, repensez à votre vie, aux fois où vous avez utilisé ce que vous nommez "pouvoir" et oubliez ce que vous pensiez savoir.

Léandra écoutait les paroles de la magnifique créature avec une forte attention. Elle devait faire les choses parfaitement, sinon tout serait gâché. Une fois avoir terminé de parler, certains élèves commençaient à méditer. La professeure de créature décida de se poser dans l'herbe. Avant de commencer, elle regarda d'un mouvement circulaire l'assemblée. Elle finit pas s'arrêter sur Theyne, son collège de l'esprit qui lui avait parlé de ses pouvoirs. Elle le regarda avec un sourire, confiante en elle, et heureuse de pouvoir faire ça. Finalement, elle ferma les yeux, fit le vide dans sa tête. Au départ, elle était effrayée de le faire. Elle savait que c'était en se vidant autant la tête que son pouvoir se déclenchait. La dernière chose qu'elle voulait voir était un canapé volant, perturbant tous le cours. Mais si elle arrivait à pouvoir parler avec son don, elle pouvait arranger ça, non?

Ne penser à rien...à rien d'autre que son pouvoir, son pouvoir en soi, la chose qui sommeillait en chacun de nous. Au bout d'une ou deux minutes, elle rouvrit les yeux. Elle...elle était toujours dans le parc? Elle regarda autour d'elle: les élèves, les professeurs, en pleine méditation. Pourtant...chacun semblait différent. Ils étaient flou. Les gestes de chacun étaient lent, et aucun détails n'étaient visible...comme lorsqu'une vache observe des mouvements brusques: lorsque l'on agite les bras devant une vache, elle croient voir une vingtaine de bras. C'était juste étrange. Peut-être que c'était ça, le lieu dont parlais Thaxyll. Mais où était son pouvoir? Elle se leva doucement, et regardait la foule. Rien ne semblait correspondre à un individus qui serait apparu, et tiendrait compte de sa présence. Elle osa poser une main sur Yuko, sa collège...avant que la forme ne se disperse, telle une fumée, au contact de sa main. Elle la retira vivement, avant que la silhouette reprenne sa forme initiale. Elle vérifia encore en tentant de toucher Theyne, puis Myrrh, puis d'autres élèves, et le dragon, le célestin, elle même...elle n'avait de contact avec rien d'autre qu'elle même. Mais où est-ce qu'elle devait chercher. Devait-t'elle justement chercher? Peut-être qu'il fallait attendre. Peut-être que son pouvoir allait venir la chercher...Mais Léandra décida de continuer à observer les espaces près du cours.

Après quelque instants, une lueur apparus dans le champ de vision de la jeune violoniste. Une lueur blanche, lumineuse, traverser les arbres du parc. Elle savait pertinemment que ça devait être ici qu'elle devait aller. Elle décida de sortir du cours, traversant les corps des nombreuses silhouettes diverses sur le sol, avant de s'enfoncer plus profondément dans le parc. Plus elle avançait...plus les choses autour d'elle perdaient leurs formes, comme les élèves et les professeurs du cours. Au bout d'un temps, les arbres devinrent de vulgaires brumes...et sans qu'elle ne le remarque, elle se trouva soudainement dans un vide. Un noir sans fin. En se retournant, elle voyait toujours l'orée du parc, mais rien devant elle. Tous ce vide ce silence était effrayant. Elle se demandait si il fallait faire le détour. Après tout, à ce niveau là, qu'est ce qu'elle verrait d'autre dans du vide. Elle ne voyait rien du tout. Rien d'autre qu'une étoile au loin...Une étoile? Une source de lumière? C'était un signe, elle ne voyait que ça. C'était ce qu'elle devait suivre pour trouver son pouvoir, elle en était sure. Léandra commença à courir devant elle, se rapprochant d'une source de lumière qui grandissait au fur et à mesure qu'elle avançait.

Cette lumière mystérieuse, était tellement éclatante...éclatante, mais pourtant, elle pouvait l'admirer les yeux bien ouvert. Elle restait fixée devant cette lumière, flottant dans un rien. Et maintenant? Il ne semblait y avoir personne. Elle regardait autour d'elle, étant sure qu'un autre indice pouvait se trouver...

-Léandra...

Soudainement, une voix sortit de la lumière. Elle regarda à nouveau l'étrange nuage lumineux avec stupéfaction. En regardant mieux, une silhouette semblait apparaître devant elle. C'était la voix d'une femme...d'une fille, même. Elle ne semblait pas âgée, au contraire. Sa voix était cristalline, mais elle perçue de la peine dans son ton. C'était...Son don?

-Qui...qui est-tu? Tu es...mon pouvoir?

-Oui. Je suis Morrigan. Pourquoi ce n'est maintenant que tu veux m'accepter?

L'accepter? Léandra restait confuse. Comment ça "elle ne l'acceptait pas"?

-Pourquoi tu ne veux pas de moi? Je ne t'ai rien, fais. Je ne fais que vivre. Tu peux vraiment me blâmer de vivre?

Tellement de peine dans sa voix. Léandra avait l'impression qu'elle souffrait. Elle n'aimait pas ressentir la peine des autres, cela la mettait énormément mal à l'aise. Elle ne voulait faire qu'une chose, c'était rassurer la jeune fille, dont la silhouette était plus précise, et semblait quitter la lumière.

-Dis-moi ce qui ne va pas. Je peux t'aider.

-Tu...Tu veux m'aider? Après tous ce que tu m'a fais? Tu m'a rejetée, crachée au visage. Tu me détestes, me renie, m'empêche de vivre. Je suis ton amie, j'ai toujours vécu avoir toi, et tu ose ne pas t'en rendre compte? Tu n'ose pas te rendre compte que tu me fais souffrir de ne pas me laisser vivre?

Léandra était profondément blessée. Elle avait un ton déchirant, semblant sangloter. C'était aussi tellement perturbant. Elle même était venue pour discuter avec son pouvoir, de lui demander de passer un accord, de la laisser tranquille...mais elle refusait d'être la fautive dans toute cette histoire. Léandra se voyait comme la victime, une personne qui ne pouvait vivre la vie qu'elle voulait à cause de ce pouvoir. Sa tête tournait.

-Mais...mais c'est toi qui...c'est toi...

-Je t'en supplie. Je t'en supplie, Léandra. Je t'aime comme une sœur, et je suis brisée de te voir m'ignorer. Je veux que tu m'accepte, que tu me libère. Libère moi, s'il te plais. Laisse moi vivre!

-Mais je n'ai rien fait. C'est toi qui...empoisonne mon existence. Je ne veux qu'un rêve et tu la gâche, c'est...c'est toi la fautive, pas moi.

Des larmes commençaient à sortir des yeux de Léandra, qui pensait avoir perdu toute sa force en un instant. Elle était effondré par tous ce qui était en train de se passer, juste bouche bée, confuse, ne sachant quoi dire, quoi répondre, même quoi penser.

-Libère-moi. Libère moi. Laisse moi vivre!

-LAISE MOI TANQUIIIIILLLEEEEEE!

Le parc était calme. Tous le monde ou presque était à sa petite méditation. Parmi ceux qui n'y étaient pas, se trouvait la professeure de créature, qui respirait lourdement, les yeux grand ouvert, fixant devant elle, presque immobile, quasiment en état de choc. Après un instant, elle osa regarder autour d'elle. Soudainement, une des chaises inoccupé du parc s'envola avec une force et une rapidité fulgurante. Elle percuta un arbre plus loin, et se brisa en plusieurs morceaux durant l'impact. Elle regarda la scène avec frayeur, et tourna la tête vers Shitennô. Elle n'en pouvait plus. Elle devait réfléchir. Elle n'osait regarder autour d'elle, étant sûr que certains, peut-être même tous le monde devait la regarder après avoir été prévenu par le bruit de la chaise. Morrigan était t'elle si énervée à ce point? Si désespéré pour faire une telle action, d'une manière si violente que Léandra n'avait jamais vu auparavant?

Elle voulait arrêter ça. Juste laisser ça de coté, et partir pleurer dans ses appartements, seule, sans vouloir réfléchir au sens des choses. Elle se sentait mal: elle qui était professeur, devait être un exemple pour les élèves, et se retrouve à briser des chaises et à attirer l'attention sur elle par des actes incontrôlés. Quelle honte. Elle avait tellement honte.

Des larmes coulaient déjà sur son visage tandis qu'elle se leva vivement et quitta le cours de contrôle de soi.

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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeLun 26 Mai - 0:01

Je ne comprenais rien...rien de rien de rien. Absolument rien, plutôt rien, mais surtout rien.....mais alors RIEN.

Après sa belle tirade, le professeur trembla, puis tomba au sol. Son bandage blanc devint noir, et puis il demanda à quelqu'un de faire une "barrière de protection". Puis quelque chose sortit de lui...c'était une ombre...et c'est devenus une femme qui...dessina un cercle autour de lui...et puis le vent souffla très fort, et quelqu'un est apparu, comme ça, pour lui changer son bandage...puis les deux personnes on discutés, puis l'une a envoyé l'autre plus loin d'un grand coup, et après ils se sont disputés, et puis, et puis....et puis mince, pouvais-je juste comprendre ce qui se passait? Il y avait des gens qui apparaissaient et disparaissaient, des bandages blanc et noirs, des cercles, des dragons, des boules de feu, des hurlements, des meubles dans un parc...j'allais avoir une migraine à force de tenter de voir une seule chose qui aurait du sens.

- Bien, pardon pour cette légère attente. J'aurais bien voulu vous épargner ce léger spectacle, mais fort heureusement, nous n'avons pas de vampire avec nous aujourd'hui. Je profite de l'occasion pour vous montrer ce qui peut vous attendre, même si chaque élément possède une personnalité qui lui est propre. Votre relation peut être bien entendu moins...fusionnelle, que celle qui me lie à mon élément. Oui, la jeune femme que vous venez de voir n'est autre que mon pouvoir. La forme de votre élément dépend de chacun de vous, pour les garous il s'agit souvent de votre animal sous forme élémentaire, la plupart des races retrouvent un de leur congénère, mais il est difficile de faire des généralités avec des êtres aussi uniques. Suivant votre âge, vous rencontrerez sans doute une forme vague, qui se matérialisera peu à peu en quelque chose de plus précis. Certains d'entre vous devront calmer la colère de leur élément, d'autres devront apaiser leur souffrance ou quelques rares cas auront la chance que tout se déroule pour le mieux. Aujourd'hui, je vous propose une petite séance de méditation, afin de tenter de rencontrer votre pouvoir, une première approche dirons nous. J'ai déjà fait l'expérience avec mes propres élèves, cependant...mon état ne me permet pas de vous aider plus que cela, ce chemin...vous devrez le faire sans moi. Lucien, dans votre cas, vous pouvez aussi vous prêter à cet exercice, la communication avec votre élément doit être régulière pour créer une véritable relation.

J'étais deux personnes? Enfin...mon tigre était quelqu'un d'autre que moi? ça semblait totalement insensé, ridicule à penser, absurde, tout ce que vous voulez...mais avoir quelqu'un d'autre en soi était juste trop étrange pour que je m'imagine ça. Comment aurais-je pu vivre tant de temps sans savoir que quelqu'un vivait en moi? Je ne pouvais même pas concevoir l'idée que deux personnes peuvent partager une enveloppe. Je ne connaissais rien de ce monde, mais quand-même.

- Votre vie sera jonchée d'obstacles et d'épreuves, en voici la première. Dans votre esprit se trouve un lieu que vous n'avez encore jamais visité, un monde où repose un être abandonné, oublié. Peut être vous hait il ou alors attend désespérément votre venue. Dissimulé, enchaîné ou enfermé derrière une solide porte. Fermez les yeux, écoutez votre respiration, repensez à votre vie, aux fois où vous avez utilisé ce que vous nommez "pouvoir" et oubliez ce que vous pensiez savoir.

Peut-être...peut-être qu'il fallait accepter ce qui semblait impossible. Je ne sais rien, absolument rien. J'étais un grand ignorant dans ce monde dans lequel j'essayais désespérément de m'adapter. Si je continuais à refuser la vérité, je n'arriverais jamais à évoluer, et c'était justement ça que je voulais faire. évoluer, pour mieux survivre. il fallait que j'arrête un peu de réfléchir au sens des choses, et juste accepter, se fondre dans la foule, agir comme les autres, fermer les yeux, respirer, ne pas réfléchir du tout, se laisser aller...

Sans se rendre compte, J'étais déjà en train de méditer, de rêver. Je ne savais pas combien de temps j'étais resté là, sans réfléchir, en me laissant aller. C'était...calme...toutes mes peurs, mes craintes, mes peines, mes colères, mes espoirs, mes joies...tout c'était envolé. L'espace d'une seconde? D'une heure? D'une vie entière? Je m'en moquais. C'était tellement tranquille...J'étais dans un vaste rien, avec seulement moi. Moi, sans aucune forme, sans rien du tout d'autre qu'une présence flou de moi, mon vrai moi, sans forme ni caractère, ni rien d'autre du tout...Calme, reposant, attendrissant. Un rien que je semblais aimer plus que la vie, car toutes les mauvaises choses n'existaient pas, tout comme les bonnes. Un rien total, faisant un équilibre parfait dans mon esprit.

Mais il fût temps d'ouvrir les yeux.

J'eu beaucoup de peine à le faire, je l'avoue. J'aurais aimé rester à jamais dans le calme et la solitude. Aussi, avec une grande lenteur, mes paupières s'ouvrirent pour laisser place à un endroit bien différent du parc. J'entendais le vent siffler, la fraîcheur des soufflement du nord, souffle des montagnes qui était mienne autrefois. Mes pieds étaient conservés sous une épaisse couche de neige froide. Autour de moi, un grand vide. Mais pas comme le vide noir de tout à l'heure: j'étais au bord d'une corniche. Je voyais les montagnes derrière moi, mais autour de moi, un profond vide qui tuerais quiconque voudrait se jeter. Comment s'échapper d'ici? Peut-être par le passage derrière-moi, qui menait vers une caverne. De toute façon, c'était le seul endroit où je pouvais aller. Me levant doucement, je commençais à marcher vers l'entrée. Une fois à l'intérieur, je me retrouvais dans le noir. Instinctivement, je voulais prendre ma forme féline, par pure précaution, mais rien.

-Pas cette fois-çi

Ses paroles arrivèrent soudainement de devant moi. Effrayé, je commençais à paniquer. Je commençais à me concentrer sur le tigre en moi. Danger, danger, danger, danger...je devais prendre ma forme pour pouvoir me défendre, pour pouvoir...

-Ne t'obstine pas. Je sais que tu es suffisamment intelligent pour savoir que s'obstiner ne sert parfois à rien.

Alors que j'aurais du paniquer de plus belle, je semblais pourtant plus rassuré. Il...me connaissait? Voyons, personne ne me connaissais. Ma mère était morte, et personne à l'académie, hormis peut-être Rashka, le professeur de combat, possédait une voix aussi grave. Et encore, celle du serpent m'inquiétait, tandis que cette voix me paraissais réconfortante. Je décidais d'avancer plus, vers la voix qui sortait de l'ombre. Je vis une lumière au bout de la caverne. Elle semblait provenir d'un trou dans le plafond de ce refuge naturel. En suivant la lumière, mon regard a atterris sur un rocher en forme de promontoire...et sur un tigre dessus.

C'était...moi? Moi en tigre? Non...ce ne pouvait être moi, j'étais là. Mais c'était ma copie exacte...moi...ou alors quelqu'un d'autre. C'était donc vrai? J'avais quelqu'un d'autre en moi? Mais comment je ne pouvais pas le savoir, alors qu'à chaque fois que j'étais en tigre, c'était moi qui dirigeait mon corps de félin? Et pourquoi...

-Arrête un instant de te poser des question, et approche-toi.

Avec hésitation, je rentrais dans la lumière, et me retrouvais devant ma forme animale, qui me surplombait depuis son promontoire. Il quitta rapidement son perchoir, et se mis devant moi. C'était tellement...perturbant...

-Je suis content de pouvoir enfin te parler, Francis.

-mais comment...tu es moi?

Il laissa échapper un rire devant ma mine dégradé par la surprise.

-Je m'appelle Archibald. J'ai toujours été auprès de toi, depuis ta naissance. Je me suis chargé de ta survie lorsque nous vivions dans les montages, et aussi lors de notre vie d'ermite. Je suis celui qui a toujours veillé sur toi avant et pendant tes jours à l'académie. Je suis ton protecteur, ton plus fidèle ami. Je ne t'en veux pas de ne pas avoir su que j'étais quelqu'un tous ce temps, tu ne pouvais pas savoir.

C'était juste...incroyable. Depuis tous ce temps, ce n'étais pas moi qui avait survécu...c'était lui qui c'était dévoué à moi. Bien sûr, il m'arrivait de me débrouiller sous forme humaine, mais tous ces moments à utiliser ma forme féline, ce n'étais pas moi, c'était quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'autre qui tenait à moi, qui m'aimait, m'acceptait, tout comme ma mère, et peut-être mon père. Je versais une petite larme, tandis que je sautais sur le coup d'Archibald, qui recula un peu face à la force que j'y ai mis. Il se laissa faire, et c'était tellement réconfortant. Voilà tellement de temps que je n'avais plus ressentis le réconfort d'une personne qui tenait à moi...

Une fois l'avoir libéré de mon étreinte, Archibald repris la parole:

-Je tenais à te dire que si je t'ai toujours protégé lorsque nous vivions dans les montagnes, sache que je ne suis pas d'une vraie utilité à l'académie. Tu es chez les tiens, et il faut que tu apprenne à vivre comme eux. Depuis que tu es ici, tu abuses de mon aide, et je pense que c'est une mauvaise chose. Je ne serais pas là tous le temps pour te sauver, et il faut que tu commence à prendre un peu d'autonomie, pour que tu puisse vivre dans ce monde auquel je n’appartiens guère.

Me...me laisser seul? Non...Non, il ne pouvait pas m'abandonner, me laisser seul face à tous ça, la seule chose dont j'avais besoin était de le voir partir et me laisser dans de beaux draps. C'était lui, la solution à tout. Comment je pouvais juste survivre sans lui?

-Mais...mais comment je vais faire sans toi? Ne me quitte pas, je t'en supplie.

Des larmes coulaient sur mes joues comme jamais auparavant. Je ne laisserais jamais quelqu'un d'autre à qui je tenais partir de ma vie, JAMAIS. Je le regarda avec peur, angoisse...

-Qui a parlé de t'abandonner? Demanda-t'il, indigné, les oreilles légèrement en arrière. -J'ai parlé de prendre ta vie en main, prendre des responsabilité. Je serais toujours avec toi, et toujours là si tu as réellement besoin d'aide. Je suis ton frère, ton ami, ton mentor, ton camarade. Je ne peux juste pas assurer constamment ta sécurité. Avant, quand tout était simple, si, mais maintenant, je veux que TOI, tu survive au lieu que je survive pour nous deux. Tu me comprend?

Rassuré, séchant mes larmes, je hochais la tête. Prendre tout en main, réfléchir...ça faisait peur. Un tel monde, incompréhensible, ridicule, sombre, étrange...Le monde fait peur...la vie fait peur, je n'avais pas envie de l'affronter. Et pour quoi, d'ailleurs? Pourquoi se battre pour un monde dont les règles changent, évoluent, se modifient, ne reste jamais les même? C'était épuisant, et ça me faisait juste peur de devoir affronter tous ça...je ne voulais pas. Je respirais de plus en plus rapidement, paniquant. Je fermais les yeux, tentant de me calmer. Je sentais le souffle d'Archibald qui s'était collé près de moi. Je ne voulais pas, juste pas. C'est épuisant de se battre sans savoir pourquoi, épuisant de ne rien savoir et ne rien comprendre. Je voulais juste ne pas être seul, ne pas chercher, ne pas réfléchir.

il fallait que j'arrête un peu de réfléchir au sens des choses, et je voulais refuser, sortir de la foule, ne pas agir, fermer les yeux, respirer, ne pas réfléchir du tout, se laisser aller...

J'ouvrais les yeux. La lune était belle, ce soir, au parc.
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeLun 26 Mai - 19:11

Tout avait repris son cour normal dans le parc à ce moment là... les cris, les lumières, tout avait disparu. Un cauchemar... oui, c'est ça, c'était un cauchemar, rien de plus. Redd était encore essoufflé par l'expérience qu'il venait de vivre, les yeux vides, malgré le superbe spectacle auquel il a assisté l'instant après. Il ne savait plus trop quoi penser, le silence lui paraissait presque oppressant maintenant. L'enseignant était, lui, aussi stoïque que d'habitude, comment... comment faisait-il ?!
Ces réflexions furent coupées court par... ce meme enseignant frappé de violents tremblement et se mettant à genou. Une... une femme apparu comme par magie devant lui, comme paniquée, avant qu'un puissant vent ne souffle dans une direction opposée, vers un gigantesque personnage tout de blanc vétu, ayant l'air de briller comme lors du précédent évènement, mais de façon constante et naturelle. Les yeux de l'étudiant reprirent vie, comme paniqué par ce qu'il se passait et époustouflé par la personne venant d'apparaitre, changeant tranquillement le bandage noir de leur enseignant par un blanc aussi éclatant que son propre costume. S'en suivit une petite dispute qui se termina lorsque Mr Bachiatari se leva, faisant signe que tout va bien, avant que l'étrange sauveur s'inclina face aux élèves, avant de disparaitre la seconde d'après dans une bourrasque qui fit fermer Redd des yeux le temps qu'il disparaisse.


- Bien, pardon pour cette légère attente. J'aurais bien voulu vous épargner ce léger spectacle, mais fort heureusement, nous n'avons pas de vampire avec nous aujourd'hui. Je profite de l'occasion pour vous montrer ce qui peut vous attendre, même si chaque élément possède une personnalité qui lui est propre. Votre relation peut être bien entendu moins...fusionnelle, que celle qui me lie à mon élément. Oui, la jeune femme que vous venez de voir n'est autre que mon pouvoir.

C'était donc ça... ! Il venait de faire une démonstration littérale de sa déclaration précédente ! Dans des circonstances visiblement plus chaotiques que celles qu'il avait prévues... C'était... intrigant, mais aussi effrayant, et il ne s'était pas encore vraiment remis des évènements précédents. Difficile de dire s'il était près à un nouveau saut dans l'inconnu, ou en tout cas, de son profond lui, ce qui était sans doute pire. Inconnu qui se dissipait légèrement, il savait déjà que son "don" devait avoir tout simplement la forme du même renard qu'il incarnait aux dire de l'enseignant, c'était déjà ça. Mais c'est tout ce qu'il sera en mesure de savoir, leur professeur est très clairement dans un trop mauvais état pour les aider en dehors de cela. Le dragon parla, d'une voix profonde et solennelle qui sembla raisonner de toute part, comme les cris au par avant mais en ayant cette fois une consonance... rassurante...

- Votre vie sera jonchée d'obstacles et d'épreuves, en voici la première. Dans votre esprit se trouve un lieu que vous n'avez encore jamais visité, un monde où repose un être abandonné, oublié. Peut être vous hait il ou alors attend désespérément votre venue. Dissimulé, enchaîné ou enfermé derrière une solide porte. Fermez les yeux, écoutez votre respiration, repensez à votre vie, aux fois où vous avez utilisé ce que vous nommez "pouvoir" et oubliez ce que vous pensiez savoir.

Redd absorbait chacune de ses paroles, c'était incroyable comme une telle créature si terrifiante pour un humain normal peut imposer l'admiration et le respect en à peine quelques paroles. D'un geste aussi fluide et noble que lorsqu'il avait pris la parole, le dragon ferma les yeux... a-t-il lui aussi une forme à ses pouvoirs... ? L'idée d'un dragon renfermant le pouvoir d'un autre dragon terrifiait Redd, mais le fascinait en meme temps... il ne le saura jamais, mais il ne peut qu'admirer cette étrange créature qu'il n'a pourtant vu qu'à peine une dizaine de minutes en réalité...
Les élèves et enseignants ferment les yeux tours à tours, il est sans doute temps d'en faire de meme, mais par où commencer ? Imiter Lucien paraissait etre une bonne idée au vue de la déclaration de leur professeur. Mais l'absence de réactions de celui-ci lui fit décider de commencer par lui meme, se mettant en tailleur sur le sol (les sièges étaient déjà tous pris... dommage) et ferma les yeux. Le noir infini s'ouvrant devant lui... Il décida de représenter chacun de ses soucis et questions par des nuages, qu'il balayait les uns après les autres d'un revers de la main, jusqu'à pouvoir regarder au travers et ne voir qu'un profond escalier s'enfonçant dans une grotte sans en voir le bout. L'escalier était encadré par une bordure de pierre taillée, fixée sur... du vide, ou du plein peut être, meme l'environnement de l'air paraissait moins éthéré que celui-là. Chacun des pas de Redd résonnait dans l'infini, l'air était parfaitement clair et peu d'émotions parasitaient encore le Garou. Pourtant... il avait l'impression de ne pas voir aussi nettement que d'habitude... Non, rien, ça ne devait etre que son imagination après-tout, hein ?

Il n'y avait rien d'autre à faire dans cet endroit, il passa un 1er pas sur une marche en pierre, puis un 2nd, et ainsi de suite... D'abord les murs étaient parfaitement taillés, dans la meme pierre dont étaient faites les marches. Plus il s'enfonçait plus celles ainsi ainsi que les marches prenaient un aspect plus... naturel, moins taillés, on voyait des bosses, quelques pics, et au le touché paraissait de plus en plus rugueux. La lumière restait étrangement constante tout du long sans la moindre torche fixée sur les murs... Mais cela n'aurait pas changé grand chose, la vue du mi-renard baissait étrangement rapidement, au rythme de ses pas et de la profondeur à laquelle il se trouvait, il devenait bientôt incapable de bien distinguer les nombreuses et de plus en plus grandes imperfections du mur, et se trouvait obligé de s'appuyer sur celui-ci. En même temps, il se sentait écrasé par l'air, son souffle s’alourdissait, chaque pas était un véritable défi alors que le fond ne se présentait absolument pas...
Mais qu'est-ce qu'il se passait ?! Pourquoi toutes ces marches ?! Pourquoi ce poids qu'il ressentait ?! Il avait pourtant toujours apprécié son don à sa juste valeur, une fois qu'il l'avait découvert... alors pourquoi tout ça ?! Alors que le moindre effort devenait surhumain, et qu'il ne pouvait plus voir à plus de 3 marches de lui, comme pour le répondre il entendit le bruit d'une lourde porte grinçante qui s'ouvrait. Avant d'entendre une étrange voix flottante qui parlait d'une façon qu'il identifia comme "enjouée". Il ne comprit cependant pas un mot de ce que cette voix lui dit, et se fit immédiatement après emporté par une énorme bourrasque vers le haut des escaliers


Il ouvrit les yeux en sursaut, encore une fois, comme si tout n'avait été qu'un rêve. Ou peut être plutôt un cauchemar... c'était difficile à définir. Les gens autour de lui étaient pour la plupart encore "endormis", même si certains ouvraient déjà leurs yeux. Cela allait prendre énormément de temps pour aller au bout de ce tunnel... et encore après il ne savait pas ce qui l'attendait. Le défi était impressionnant, et pour l'une des 1ères fois de sa vie, décourageant. Le chemin était des plus désagréable et d'autant plus maintenant qu'il savait la nature de ce cour et la raison de cette académie... Non, plus rien ne va etre comme avant désormais... ce cour lui confirma dans des proportions qu'il n'aurait surement jamais soupçonné.


Dernière édition par Redd McCloud le Mar 27 Mai - 21:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi]   1. Celui qui, un soir de pleine lune ... [Cours de contrôle de soi] Icon_minitimeMar 27 Mai - 11:12

Depuis son arrivée beaucoup de choses se passent. D'abord le célestin qui attaque une de ses collègues... Qui en réalité ne l'attaque pas, car le sort change de forme... Jacken a du mal à tout comprendre, sa main se serre dans le pelage du puma. Il continue d'écouter quand le professeur enlève son bandage sous le regard curieux des élèves dont il fait partie... Grossière erreur il le comprend seulement lorsqu'il entend les cris... Quand il sent une sueur froide couler dans son coup, quand il sent un frisson lui parcourir le dos, quand une boule ou plutôt un poids se fait sentir dans son ventre... Sa première réaction est de s'agripper au gardien qui est à ses côtés, il le serre de toutes ses forces sans que cela ne change quoi que ce soit... Il se change en araignée, peu importe si on le voit ou non, si il avait l'esprit clair il saurait que personne ne l'a vu, et il se recroqueville sur le puma, encore et encore, comme s'il faisait le mort... Il se ferme, se terre dans les poils du prédateur avec une seule envie, que ça passe... Ce qui finit par arriver. Mais il n'ose pas reprendre forme humaine, pas tout de suite en tout cas...

C'est donc de ses huit yeux que l'élève du Feu observe la scène entre le célestin, Myrrdin et... Kuraï ? L'élément du professeur apparemment... Jacken monte sur le crâne de Keisha, toujours immobile, et attend que le directeur soit partit pour porter son attention sur le cours du professeur et du dragon qui participe à son tour maintenant... Une voix grave, envoûtante et puissante... Après un instant d'hésitation le garou reprend sa forme initiale et, assis en tailleur sur le sol, il ferme les yeux, une main toujours posée sur son gardien qui se couche à ses côtés.

Il se concentre, tendu, redoutant ce qu'il va se passer mais sans que rien ne se passe... Il ne trouve pas cet endroit inconnu... Il faut qu'il se détende, concentré et détendu sinon il ne parviendra à rien... Sur son visage ses traits s'adoucissent, sa respiration se cale sur celle du puma qui respire d'un rythme régulier. Il somnole presque quand il a l'impression d'avoir changé d'endroit... Doucement ses yeux s'ouvrent et parcourent le paysage qui s'offre à lui. On dirait l'intérieur d'un volcan, un peu comme son dortoir dans l'Académie... Il ne lui faut pas longtemps pour comprendre, cet endroit ressemble à une pièce de l'ancienne académie, une pièce de son ancien dortoir du Feu... Pourquoi une partie de  son esprit est à cette image ?

- Ce n'est pas vraiment la question que tu devrais te poser...

Surpris il se retourne pour se retrouver face à une mygale, gigantesque, presque aussi grande que lui... Mais ce n'est pas ce qui frappe le plus le jeune homme... Non ce qui le frappe le plus c'est que l'araignée semble brûlante, comme habitée par du Feu, des braises... Jacken fronce légèrement les sourcils. Il a l'impression que cette araignée peut s'enflammer à chaque instant... Ridicule ? Sûrement pas tant que ça si on en croyait le professeur... Jacken décide de faire un pas vers l'arachnide, mais celui-ci recule aussitôt... Quelque chose lui dit que cette mygale n'est pas entière, pas sous la forme qu'elle devrait... Qu'elle n'est pas...

-... Épanouie... Je ne suis pas épanouie Jacken, tu le sais... Il nous manque quelque chose à tous les deux...

Le jeune homme pencha la tête sur le côté, silencieux... Comme toujours. Des milliers de questions se bousculaient dans sa tête... Pourquoi elle, enfin, ils n'étaient pas épanouis ? Que voulait dire l'animal ? Que leur manquaient-ils ? Qui était-elle ? Et puis une chose frappa le deuxième année... Comment avait-il pu l'oublier... Il fixa l'araignée dont une chaleur étouffante se dégageait.

- Tu parles de ses deux années de vide n'est-ce pas ?

- Oh de celle-là et d'autres aussi... Tu n'as jamais cherché à savoir qui était ce vieux ? Ni ce qu'il s'était passé avant qu'il te trouve ? Ni pourquoi tout ce qui s'est passé est arrivé ?

- Bien sûr que si ! Tu crois quoi ! Que ça met égal ce qui m'est arrivé ! Et qu'est ce que ça peut te faire à toi si tu sais pas ! J'AI AUCUN COMPTE A TE RENDRE !


Les deux se fixent... Silencieux. Mais Jacken a les larmes aux yeux, une lueur de rage brûle dans ses yeux verts. Il en veut à ce maudit arachnide. Pourquoi lui parle-t-il de ça maintenant, c'était censé être une rencontre avec une partie de lui, pas un règlement de compte... Il essuie ses larmes qui commencent à rouler sur ses joues du revers de sa manche. L'araignée en profite pour faire demi-tour et commencer à partir. Bizarrement il ne veut pas qu'elle parte, c'est inconcevable...

- Attends ! Ne pars pas ! Je sais même pas ton nom ! Et puis on a des tas de choses à ce dire !

L'animal s'arrête un instant et se retourne.

- Esmée, je m'appelle Esmée... Et c'est vrai, nous avons beaucoup de choses à nous dire... Mais pas maintenant... Elle semble le regarder avec tristesse. Tu n'es pas prêt...

Et elle s'engouffre dans un tunnel. Jacken la regarde partir sans rien tenter. Pourquoi n'est-il pas prêt ? Il l'ignore bien évidemment... Il baisse les yeux et s'assoit sur le sol chaud.

Il sursaute et manque de se renverser. Il est de retour dans le parc de l'Académie, au côté de Keisha qui lui lance un regard interrogateur. Le gardien n'est pas stupide, il comprend parfaitement ce qu'il s'est passé et veut savoir ce qu'il en est ressorti. Jacken pose son regard couleur feuille dans les yeux dorés du puma.

- Esmée... Elle s'appelle Esmée...

- Essssmmééé..?


Le garou hoche la tête en signe d'approbation. Il observe les autres sans vraiment les voir jusqu'à ce qu'il tombe sur le professeur. A cet instant toutes les paroles d'Esmée lui reviennent en tête... Il va devoir faire des recherches sur ce qu'il s'est passé dans sa vie... Une question lui reste à l'esprit... Esmée acceptera-t-elle de lui parler même s'il n'a pas de réponse à lui apporter ?  
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