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 L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé]

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Francis Dowell
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Francis Dowell
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MessageSujet: L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé]   L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé] Icon_minitimeVen 18 Juil - 23:39

Tout avait été assez rapide...Assez confus...Tout a fusé dans tous les sens...Je n'avais pas eu le temps de réfléchir...pas...un...seul...instant.

Une petite seconde, un petit instant, et voilà que je m'étais retrouvé la patte broyée par un piège un loup. Une minute ou deux pour les brigands pour arriver, un petit instant pour discuter, puis une seconde pour perdre mes biens. Un temps interminable à errer dans la forêt, mon esprit devant se concentrer à la fois sur les indices et le repères qui allaient m'aider à retrouver le portail, et stopper du mieux que je pouvais mon hémorragie. Puis, blackout.

Je me retrouvais devant quelque chose. Je n'avais pu reconnaître la silhouette de l'individu. Il était bien sombre. Peut-être que j'étais encore trop secoué psychologiquement et déboussolé par mon manque de sang pour voir clairement son visage. Peut-être qu'il était naturellement comme ça, qui sait. Soudain, des claques violentes sur le visages qui me réveillaient. Je retombais au sol violemment, poussant un cri de douleur. Il me voulait des choses, mais je n'avais la force de parler. D'une certaine manière, j'avais envie qu'il me laisse seul, malgré ma situation qui demandait bien sûr de l'aide, et lorsqu'il me posait des questions, je ne faisais que jouer à son jeu de la manière la plus rapide possible, que l'on en finisse. Le but, ses questions...tout était trop flou. j'avais entendu des mots comme claquer des doigts, des pastèques sur les garrots, et aussi sur l'académie...et mes biens...

J'étais exténué, vidé d'une bonne partie de mon sang, les yeux à moitié clos, connaissant la pire souffrance de ma vie, et la douleur physique et psychologique était telle qu'elle me faisait craquer, et j'en pleurais. Je pleurais avec toute les forces qui me restaient. J'en gardais un peu pour pouvoir garder mes yeux ouverts, lorsque l'ombre avait disparue pour laisser place à une autre forme noire, celle d'un animal. Je fermais encore les yeux, à nouveau fatigué de tous les efforts minimes que je faisais, mais des secousses vinrent me réveiller un peu brusquement, et je ne pouvais presque pas comprendre les bruits qui sortait de la bouche de l'être près de moi. J'étais dans les vapes, je ne pouvais comprendre la moindre phrase, cela me demandais trop de forces pour réfléchir au sens des mots. En tournant la tête, je voyais à mes cotés un homme nu, faisant pousser une plante. Je devais tout de même savoir qui c'était, me concentrer un peu sur son visage, mais rapidement, des petits coups sur ma joue m'interpellèrent, et je vis un écureuil, posé sur moi, donnant des petites frappes sur moi...

Par la lune...pourquoi toutes les créatures du monde me font du mal alors que je suis déjà bien endommagé? C'est épuisant, la chasse était épuisante, et le labyrinthe l'avait été aussi, comme le tournois, le festival entier, et aussi l'académie, et aussi avant. Ma vie est épuisante. Je veux juste dormir, fermer les yeux un instant. Je vous en supplie, laissez-moi juste dormir.

Je me souviens avoir pensé ça lorsque l'individu a déposé une étrange mixture sur mon bras. Je voulais juste mourir une bonne fois pour toute, pour que toute mes souffrances que je subissais depuis une bonne heure s'arrêtent... J'étais tellement fatigué, absent. Mais l'autre ne voulait pas me laisser partir, bien au contraire. Je me retrouvais soudainement dans une position étrange, les bras et les jambes dans le vide, bougeant comme un cadavre bougerait dans un chariot, la tête sur des omoplates, mon dos sur du pelage?...je prenais encore un instant pour réfléchir à ce qui ce passait et qui était-il...de la fourrure...noir....l'écureuil...l'homme nu...ses cheveux étaient...son visage...

-Chr...chris..

Un mot qui est subitement arrivé dans ma tête. J'étais tellement exténué que je ne pouvais même pas penser au mot complet. Non pas le dire, mais le penser. à ce moment là, j'avais épuisé mes dernières forces...mes...dern...f...

Noir...

Silencieux...

Inodore...

Vide...

Infini...

Reposant...

Libre...

Calme...

J'étais heureux...simplement heureux...

Puis, soudainement retiré du repos du guerrier. Ne l'avais-je pourtant pas mérité? Laissez-moi juste me reposer. Plus de douleur...plus de souffrances...laissez-moi juste tranquille...

J'ouvrais lentement les yeux, dans l'infirmerie de l'académie.
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Christyän Maät
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MessageSujet: Re: L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé]   L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé] Icon_minitimeLun 21 Juil - 2:22

Christyän poussa avec hésitation la porte de l'infirmerie de l'Académie, un petit balluchon sous le bras. Le responsable des lieux lui avait dit qu'il trouverait son ami dans le troisième lit à droite de l'immense pièce, entre l'armoire à breuvages et le meuble à objets tranchants.
Chris n'avait même pas cherché à savoir à quoi pouvait bien servir un meuble entier d'objets tranchants.

Le soleil du petit matin perçait par les grandes fenêtres de la salle de repos, l'éclairant d'une douce lueur dorée et laissant entendre le chant des oiseaux.

C'était la seconde fois que Christyän pénétrait dans cette nouvelle infirmerie. La première fois avait été à sa sortie de l'Abysse, lorsqu'il s'était trouvé dégoulinant de sang sur le sol, le flanc ouvert et la tunique rougie.
À ce souvenir, le loup-garou porta une main à son flanc aujourd'hui quasiment cicatrisé. Malgré la magie impliquée dans les soins qui lui avaient été administrés, l'influence de l'Abysse avait compliqué la procédure, et sa plaie avait dû cicatriser par elle-même, de façon naturelle …
Aujourd'hui encore, lorsqu'il forçait trop sur la peau neuve, il pouvait ressentir une légère douleur, mais jamais à l'égal de ce qu'il y avait ressenti là-bas. Sa course effrénée lors de la Chasse la veille lui avait d'ailleurs valu quelques heures de repos forcé.

Entrant dans l'immense salle, il referma la prote derrière lui. À quelques pas de là, derrière de longs rideaux blancs qui masquaient parfaitement sa silhouette, Chris pouvait sentit l'odeur blessée de Francis.
S'approchant avec hésitation, il passa derrière les rideaux, jusqu'à arriver devant le lit où gisait son ami.

Tirant une chaise en bois vers le lit, il y prit place, posant le balluchon sur la table à portée de main.

Allongé de tout son long, Francis avait le bras enroulé dans un bandage serré, de l'épaule au poignet. Plus aucune trace de sang ne tâchait le bandage, et Chris était persuadé qu'il était parfaitement tiré d'affaire.
Ses yeux étaient fermés, renforçant l'élève de la Terre dans l'idée qu'il dormait encore. Son esprit demeurait calme, et tout son corps était relâché, libre de la moindre agitation.
Mais le teint pâle qu'il arborait inquiétait bien plus Chris que les blessures magiquement soignées. Les poches grises sous ses yeux confirmaient ses craintes : en plus de l'épuisement, Francis avait dû beaucoup souffrir.

Il était vêtu de la tunique blanche de l'infirmerie que lui-même avait dû porter durant plusieurs jours, plusieurs mois plus tôt. Chris pensa avec amusement qu'elle allait lui être extrêmement inconfortable dès que Francis souhaiterait se lever, car le col était taillé de telle sorte à enserrer la gorge de son porteur à la moindre tension du tissu !
À cette pensée, son regard se porta sur le cou de son ami, et il su immédiatement que quelque chose y manquait.

Il fronça les sourcils.

Lors de leur toute première rencontre, Francis lui avait montré son bien le plus précieux : un pendentif en améthyste offert par sa mère. Il s'agissait de son seul souvenir d'elle.
Le loup-garou doutait fortement que Francis ait n'était-ce qu'imaginé l'enlever, même durant la chasse.
Un nouveau pressentiment le prit, et il porta son regard sur la main intacte de son ami. Elle était dépourvue de la bague de Gardien que Francis avait acquise récemment.

Il repensa alors à la façon dont il l'avait trouvé : blessé au milieu de la forêt, sous sa forme humaine, après s'être visiblement traîné sur une longue distance d'après les traces de sang, face à une créature qui puait l'Abysse.

Francis avait dû être agressé, et sans aucun doute détroussé. Mais était-ce la créature étrange qui lui avait dérobé ses biens ? Étaient-ce ses assaillants, ceux qui l'avaient blessés ? Ou bien étaient-ce des bandits, comme Chris savait qu'ils peuplaient une partie de la forêt ?

Avec un soupir mi-soulagé de le voir en vie, et mi-inquiet de sa réaction à son réveil, Christyän invoqua son propre Gardien.
D'un petit sourire et d'un signe de la tête, il invita Saùl à se poster près de Francis. S'il avait été conscient à ce moment-là, la perte de son Gardien avait dû lui être très douloureuse. Et s'il n'était pas encore au courant de la disparition de sa bague, le choc allait sans aucun doute lui être difficile, à son réveil.
Les Gardiens étaient une entité extrêmement personnelle, car ils reflétaient l'âme et la magie intérieure de leurs propriétaires. Chris savait à quel point le moindre contact directe avec le Gardien d'un autre individu était spécial et privilégié : c'était une preuve de confiance totale. Après tout, un Gardien blessé ne pouvait guérir, et la disparition d'un Gardien affectait énormément le Protégé.
Lui-même s'était déjà sentit ainsi privilégiée plusieurs fois au cours de son temps à l'Académie. La toute première fois avait été avec Mjolnir, le lémurien Gardien de Lucillda Nobody ; la seconde fois avait été avec Chaoki, l'aigle-gardien de Myrrh. Toutes deux avaient été ses deux meilleures amies jusqu'à présent.

Il espérait fortement que la présence d'un Gardien étranger puisse apaiser l'esprit de Francis.

Sitôt eut-il pensé cela qu'il pu voir les yeux de Francis papillonner, et s'ouvrir doucement sur l’infirmerie.

Il porta un doigt devant ses lèvres, faisant signe à Saùl de rester silencieux.

Il laissa son ami émerger doucement, et prendre conscience de son environnement. Ses yeux se posèrent sur le plafond en pierre, puis vers la fenêtre et le lit vide face à lui, et enfin vers le visage de Chris, assit à ses côtés.

« Hey, » le salua-t-il à voix basse, ne souhaitant pas le brusquer, un léger sourire aux lèvres. « Bienvenue chez les vivants. »

Il laissa Saùl poser ses petites pattes sur l'oreiller blanc, la pauvre créature s'enfonçant à moitié dans le coussin de plumes.

« Tu es à l'infirmerie de l'Académie. Ils t'ont rapatrié ici après t'avoir soigné à l'infirmerie du festival. »

Les yeux de Francis semblèrent se charger de compréhension, et Chris refusa de voir la moindre trace de douleur dans ce regard.

« Tu n'as dormi qu'une journée, mais tu as raté le festin, le banquet de clôture du festival, » l'informa-t-il sans pour autant lever la voix. « Enfin, rassure-toi : il n'y avait pas grand-chose d'intéressant. Les familles royales de chaque race magique ont prononcé quelques mots, puis ils ont servi la viande chassée, puis ils ont dansé. Autant te dire que c'était tout sauf passionnant. »

Il savait que Francis, comme lui, trouvait peu d'intérêt à ces fêtes mondaines où les gens paradaient en tenue soignée, bordés de bijoux, de pierres de vharax et de chaussures de verre. De même, ayant vécu dans un milieu sauvage durant des années, il devait bien se moquer des paroles et de l'identité des familles royales !

« J'ai trouvé tes affaires, celles que tu avais laissé par terre à la Chasse, » dit-il avec un mouvement vers la table un peu plus loin. « Je te les ai rapportées. »

Portant son regard sur le bras immobilisé, il demanda : « Comment va ton bras ? J'espère qu'il ne te fait pas trop mal. » Mais voyant que Francis semblait quelque peu ailleurs, il précisa : « Ils t'ont donné un breuvage anti-douleur à base de fleurs de pavot, préparé par monsieur Vikaa, donc ne t'en fait pas si tu te sens un peu dans les vapes. »

Lorsqu'il avait franchis le portail ramenant les chasseurs au Festival d'Edälis, Christyän avait immédiatement accouru à l'infirmerie du camp, installée sous des tentes.
L'elfe qui avait transporté Francis l'avait félicité : le pansement provisoire et la liane coagulante avait permis au tigre-garou de ne pas se vider de son sang malgré le garrot, et de faciliter les soins par la suite.

« D'après les mages elfiques qui t'ont soigné, ta blessure ne s'est pas infectée ; ils t'ont soigné par magie, apparemment, » ajouta-t-il avec un sourire encourageant. « Comme les tissus étaient très endommagés et la blessure assez grave, ils n'ont pas réussi à enlever toute trace ; mais tu n'auras qu'une toute petite cicatrice. »

Il eut un sourire en pensant aux privilèges qu'ils avaient de pouvoir ainsi bénéficier des soins magiques.
Si Francis s'était ainsi blessé sans l'encadrement des elfes, Chris savait qu'il aurait pu refermer la plaie sans qu'elle ne s'infecte (de la même façon qu'il l'avait forcée à coaguler).
Mais Francis n'aurait jamais pu retrouver totalement l'usage de son bras ; les nerfs et l'articulation du coude avaient été fortement abîmés, et ses mouvements seraient restés raides et douloureux, même après cicatrisation.

Et il savait que Francis, qui venait d'un environnement aussi hostile que celui de Chris, était tout à fait conscient de cela.

« C'est un des avantages à être dans la seule académie de magie de Rëvalïa, » ajouta-t-il avec un nouveau sourire complice, souhaitant détendre son ami. « Quand on t'arrache un bras, tu t'en sors avec une petite cicatrice. »

Rire de sa situation ne pourrait qu'aider le tigre-garou à guérir plus vite.

Chris aussi avait été soigné magiquement, à l'infirmerie du festival. La ré-ouverture de sa cicatrice à l'épaule n'avait pas été aussi grave que ce qu'il pensait au départ malgré la grande quantité de sang ; la peau fragilisée de la cicatrice avait simplement fendu sous les crocs du puma, qui avaient légèrement entaillés la chaire en dessous.
Mais les mages de l'infirmerie avaient insisté pour le soigner.

Malgré le bandage blanc serré visible autour de son épaule sous sa tunique de lin, Chris n'avait plus la moindre cicatrice. C'était une sensation particulièrement étrange, et moralement douloureuse. Cette cicatrice était comme une preuve de sa vie antérieure, comme un rappel constant que ce passé qu'il avait eu avec Raän avait existé. Mais sans elle, il n'avait plus aucune preuve …

Revenant à Francis, il lui offrit un sourire contrit et chassa légèrement Saùl de la main, alors que le Gardien s'approchait de plus en plus de la tête du blessé pour lui tirer le lobe de l'oreille avec curiosité.

« Est-ce que … Est-ce que tu te souviens de ce qu'il s'est passé là-bas ? » demanda-t-il enfin, n'osant pas évoquer la créature étrange.
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MessageSujet: Re: L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé]   L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé] Icon_minitimeMar 22 Juil - 19:43

Alors que je venais d'émerger d'un assez long sommeil bien mérité (je tue celui qui dis le contraire), j'analysais le lieu autour de moi. Au dessus de moi, un plafond, rien de plus banal. Je continuais à regarder, cette fois-çi à ma gauche, où se trouvait une fenêtre, par laquelle passait une lumière aux légères couleur du lever du soleil. Devant moi, sur les cotés, des lits, partout, et je me sentais moi même dans un lit. Cela ne ressemblait pas à la mort. Cela ressemblait à une salle que les vivants utilisent. Alors...On s'était suffisamment bien occupé de moi pour que je sois toujours en vie ? Avant que je ne puisse réfléchir plus à propos de ma présence ici. Juste à coté de moi, une petite créature posa ses pattes sur le bord de l'oreiller où était posé ma tête. Il s'agissait d'un petit écureuil, apparemment pas craintif du tout. Je tournais le visage vers ma droite, et tomba sur Christyän, près de moi, assis sur une chaise. Dés que mon regard avait atterrit sur lui, il prit la parole avec un ton doux :

-Hey. Bienvenue chez les vivants. Tu es à l'infirmerie de l'Académie. Ils t'ont rapatrié ici après t'avoir soigné à l'infirmerie du festival. Tu n'as dormi qu'une journée, mais tu as raté le festin, le banquet de clôture du festival. Enfin, rassure-toi : il n'y avait pas grand-chose d'intéressant. Les familles royales de chaque race magique ont prononcé quelques mots, puis ils ont servi la viande chassée, puis ils ont dansé. Autant te dire que c'était tout sauf passionnant.

Alors comme ça, c'était le banquet de clôture ? Je n'avais qu'une chose à dire : bon débarras. Ce festival ne m'avais presque uniquement posé d'ennuis, m'a fait affronter les craintes de la foule, des pièges mortels, des rencontres déplaisantes...Plus jamais je n'irais à aucune fête, même si on m'offrais l'immortalité en échange.

Chris lui pointa du doigt des habits en toile posé sur une table.

-J'ai trouvé tes affaires, celles que tu avais laissé par terre à la Chasse. Je te les ai rapportées.

Il est vrais que d'ici, cela sentait mon odeur. Mais mon odorat était assez troublé par l'odeur de mon bras....je regardais d'ailleurs mon bras mutilé, me demandant un instant si ça allait être définitif...Si...Si j'étais condamné à avoir un bras inutilisable, comment pourrais je survivre ? Christyän posa aussi son regard un instant sur ma blessure.

-Comment va ton bras ? J'espère qu'il ne te fait pas trop mal.  Ils t'ont donné un breuvage anti-douleur à base de fleurs de pavot, préparé par monsieur Vikaa, donc ne t'en fait pas si tu te sens un peu dans les vapes. D'après les mages elfiques qui t'ont soigné, ta blessure ne s'est pas infectée ; ils t'ont soigné par magie, apparemment, Comme les tissus étaient très endommagés et la blessure assez grave, ils n'ont pas réussi à enlever toute trace ; mais tu n'auras qu'une toute petite cicatrice. C'est un des avantages à être dans la seule académie de magie de Rëvalïa. Quand on t'arrache un bras, tu t'en sors avec une petite cicatrice.  

Il avait répondu à ma question comme si il avait lu dans mes pensées. J'eu un soupir de soulagement dés que j'ai entendus que je n'en sortirais qu'avec une cicatrice  Quand à la fleur de pavot, cela expliquait pourquoi je n'étais pas forcément dans les bonnes conditions pour réfléchir...encore et toujours, je n'avais pas eu de Temp. A peine j'étais réveillé qu'en plus de devoir parler avec Christyän, on m'empêchais volontairement de réfléchir. Christyän n'étais pas méchant, au contraire, il m'avait même sauvé. C'était juste que j'aurais sans doute préféré un petit instant de solitude, pour se remettre les idées en place et penser à ce qui c'était passé, se passe, et se passera.

-Est-ce que … Est-ce que tu te souviens de ce qu'il s'est passé là-bas ?

Sur le moment, j'étais resté muet, comme tout le long de mon réveil en ce lieu. Les images, les odeurs, les personnages, les moments...Tout était mélangé dans ma tête. Je regardais devant moi, dans le vide, cherchant à réorganiser mes souvenirs. Trente vraies secondes passèrent tandis que j'étais silencieux, à réfléchir sur tout ce qui s'était passé. Tout en ne bougeant pas mon regard, je décidais finalement de répondre à Christyän, avec une voie un peu confuse et exténuée :

-C...c'était la chasse et...les autres faisaient trop de bruit, donc je suis partis plus loin. Puis il y avait des gens, et je les ai évité, mais...je suis tombé dans un piège, et mon bras....

Rien que le fait d'en parler me ravivais la douleur à mon bras. Je me repositionnais un peu sur mon lit, non sans laisser une légère grimace sortir de mon visage, avant de continuer.

-Et j'étais bloqué, et des brigands sont venus, les...les même qu'avant, je pense, et puis ils...ils...

Commençant à me sentir mal à l'aise, j'avançais mon bras valide au niveau de mon améthyste pour pouvoir me réconforter un peu...mais la seule chose que j'avais attrapé était un morceau de ma chemise. Je commençais à stresser un peu, ma respiration se faisait un peu plus forte, ma main se serrait de plus en plus dans le tissu.

-Ils...ils...ils ont pris mon...et...le gardien et...et m'ont laissé, et je marchais dans la forêt, je voulais retrouver le portail, et je...je suis tombé inconscient et quelqu'un...quelque chose est venus et m'a parlé....m'a frappé...

Je commençais à paniquer, regardant assez vivement autour de moi sans pourtant bouger beaucoup la tête, bégayant, quelque légères larmes commençant à sortir de mes yeux, tirant encore plus le tissus où devait se trouver la source de mon réconfort à un point suffisant pour que je sente la légère pression de mon col sur ma nuque.

-Il m'a frappé...et laissé...tombé sur ma blessure, et après v-t-tu es arrivé, et...et Saül m'a aussi ag-gressé, et même toi...tu m'as secoué, tu m'as...fais hor-r-r-iblement mal au bras, c'ét-t-tait....la p-plus atroce de toute, et....

Ma gorge commençait à se serrer avec l'angoisse, et j'osais enfin bouger la tête vers lui, le regardant droit dans les yeux:

-Tout le monde m'a fait du mal. Personne ne voulait me laisser tranquille. J'avais mal, j'avais peur, et je voulais juste mourir et arrêter de souffrir. P...Pourquoi tu m'as pas laissé partir? Je pensais que je pouvais te faire confiance.

J'étais trop confus, trop troublé, trop fatigué pour surveiller mes propos, pour même me comprendre moi-même. Mon état était pitoyable.
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Christyän Maät
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MessageSujet: Re: L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé]   L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé] Icon_minitimeMer 23 Juil - 2:40

C'était pire que ce que Christyän avait imaginé.

Il accusa froidement le coup des accusations, réalisant la douleur qu'il avait dû infliger à son ami en tentant de le soigner.
Jamais il n'aurait imaginé qu'on le lui reproche. Jamais il n'avait ne serait-ce que pensé qu'on puisse lui reprocher d'avoir voulu sauver quelqu'un.

Ses sourcils se froncèrent alors que son cœur se serrait d'indignation et de douleur.

Il avait voulu aider ! Comment Francis pouvait-il ainsi l'accuser d'avoir voulu lui éviter la mort ?! Certes, il n'attendait aucun remerciement, mais il n'attendait pas non plus des reproches !

Lui-même ne s'en voulait pas. Il lui avait fait mal, certes, mais il savait qu'il avait eu raison, il avait fait ce qu'il fallait. Il savait que sans ses soins sommaires, la guérison par magie n'aurait pas été aussi simple.

Il était à la fois choqué et blessé que Francis, qui avait échappé de peu à la mort, ose ainsi lui demander des explications. Il n'avait aucun droit de le faire ! Il n'avait rien à redire à la conduite de Chris !

D'un geste de la tête, il demanda silencieusement à Saùl de disparaître. L’écureuil émit un couinement plaintif, mais s'exécuta, et la bague au doigt du loup-garou sembla légèrement chauffer lorsque la magie de son Gardien y retourna.

Il pensait aider !

Son irritation devait sans aucun doute se lire sur ses traits, mais une fois de plus, les mots de Francis l'avaient blessé.
Il avait pourtant pensé qu'ils étaient amis.

Christyän avait toujours été très solitaire. Même lorsqu'il vivait avec son frère, leur meute, pourtant extrêmement soudée, n'avait jamais été composée que d'eux trois : Tarkh en beta inférieur, Raän en premier beta, et Chris en alpha.
Tarkh, bien qu'humain, avait fait partie de leur meute dès l'instant où il avait commencé à les nourrir, à chasser pour eux, à leur offrir un abri pour la nuit.
Et Raän … La position de Raän n'avait jamais été discutée. Il était son premier beta, et rien n'aurait pu changer cela.

Mais en entrant à l'Académie, il avait perdu cet équilibre que formait sa meute, et il lui avait fallu en créer une autre, avec des humains, des elfes, et des garous autres que des loups.
Et peu à peu, il avait appris à intégrer ses amis les plus proches dans sa nouvelle meute. Peu à peu, il avait retrouvé cet équilibre, et la voix qu'il avait toujours cru être celle de ses instincts de loup (bien qu'à présent, il sache pertinemment à qui appartenait cette voix) avait disparue, et il avait formé cette nouvelle meute de Lucillda, de Lunaen, de Light, de Myrrh, de Jacken …

Et une fois de plus, on la lui avait arrachée. Le temps, pour certains. L'Abysse, pour d'autres. À ce jour, Jacken ne faisait plus partie de sa meute, tant l'Abysse avait eu un effet négatif sur lui (et sur Chris). Myrrh ne l'avait pas été non plus durant plusieurs mois, mais peu à peu, ils s'étaient retrouvés. Luaen et Light étaient sans doute morts. Et Lucillda … Lucillda était partie, sans un mot.

Mais il avait rencontré de nouvelles personnes.
Et parmi ses nouveaux amis, Christyän avait réellement pensé faire de Francis un nouveau premier beta. Son instinct le lui soufflait à chaque fois qu'ils se croisaient : il avait la force, il avait la connaissance de la nature, il savait chasser, il était aussi seul que Chris l'avait été …

Mais pouvait-on compter sur lui ? Pourrait-il lui tourner le dos sans crainte, après des mots aussi blessants ? Pourrait-il lui confier la protection du reste de la meute, sans que jamais aucun doute ne persiste sur sa capacité à prendre soin d'eux ?

Une voix au fond de Chris hurla : « NON ! », et la puissance du rejet le fit presque se lever de colère.
Comment osait-il l'accuser ainsi ?! S'il n'avait pas été blessé, Chris aurait– …

Sa colère, son indignation et sa peine retombèrent d'un coup, alors que son visage se détendait brusquement.

// Sa blessure … //

Son regard se posa sur le bras bandé de son ami, puis sur son cou délesté du pendentif, puis sur sa main nue de la bague gardienne …
Il poussa un soupir, évacuant sa tension.

Bien sûr qu'il était blessé.
Il était blessé, et drogué de fleurs de pavot, et encore sous le choc de la douleur et de la perte de ses biens les plus précieux.

Bien sûr qu'il ne pensait sûrement pas ce qu'il disait, au fond de lui … Bien sûr qu'il délirait.

Se rasseyant correctement sur la chaise, il lui répondit de la même voix calme et douce qu'il avait utilisé lorsque le garçon s'était réveillé.

« Je sais que je t'ai fait mal. Et j'en suis désolé, » dit-il. « Mais c'était nécessaire. Ta plaie aurait pu s'infecter, et si le garrot avait glissé, tu aurais pu te vider de ton sang. Les plantes ont aidé à la cicatrisation. »

Il déglutit, ajustant son bracelet de cuir à son poignet, et reprit : « Tu te souviens de notre conversation dans le parc, le premier jour où l'on s'est rencontré ? Celle sur les plantes pouvant soigner les maladies et les blessures ? C'est de celles-ci que je me suis servi. »

Il hésita à poser sa main sur celle de son ami, puis décida que ce n'était sans doute pas une bonne idée. S'il lui en voulait à cet instant, le geste risquait de l'énerver, de l'affoler … Et tout mouvement brusque était mauvais pour la guérison. Surtout sous l'influence du pavot.

« Je sais que je t'ai un peu brutalisé. Mais j'ai fait de mon mieux. Il ne fallait pas que tu t'endormes avant d'être entre de bonnes mains. Et j'ai beau connaître quelques astuces de la forêt, je ne suis définitivement pas qualifiable de « bonnes mains », » ajouta-t-il avec une grimace.

Quelques secondes de silence régnèrent dans la salle, avant que Chris ne fronce de nouveau les sourcils, saisit d'un doute.

Il inspira de nouveau, et se rendit compte de l'inconfort dans lequel Francis devait être : il n'y avait absolument aucune odeur dans la salle de repos de l'infirmerie.

D'un geste lent pour ne pas l'affoler, il rapprocha les vêtements de son ami et les posa non-loin de sa tête. Sa propre odeur le rassurerait peut-être un peu, comme celle de Raän avait toujours réussi à le rassurer, lui.

« Si ce sont des brigands qui l'ont attaqués, je suis sûr que nous pourrait faire quelque chose. L'Académie est neutre, et elle n'est pas censée être prise à partie dans les conflits d'Edälia. Ils ont déjà attaqué l'Académie une fois il y a cent ans, et ça a fini en drame … Je suis sûr que si tu en parles au directeur, quand tu iras mieux, il pourra faire quelque chose. »

Il baissa les yeux sur le poing de Francis, serré sur le col de sa tunique d'infirmerie.

« Et s'ils ne retrouvent ni ton pendentif, ni ta bague …  »

Il inspira un instant, conscient des risques et de la dangerosité de la promesse qu'il allait faire.
Mais s'il avait pu garder un seul objet lui rappelant Raän, ou si Saùl lui avait été dérobé … Il savait qu'il aurait tout mis en œuvre pour les retrouver. Et si Francis faisait un jour partie de sa meute, il lui faudrait lui prouver que lui aussi pouvait-il être digne de confiance. Qu'il pouvait être un bon alpha, qui prendrait soin de sa meute.

« On demandera de l'aide ailleurs. Je trouverais un moyen. J'irais les chercher moi-même, s'il le faut. »

Les yeux fixés dans ceux de son ami, il maintint la connexion le temps que Francis comprenne que ce n'était pas une promesse en l'air.
Chris n'en avait jamais faite, des promesses en l'air … Enfin, sauf une, lorsqu'il avait assuré à Light que tout irait bien, quelque secondes avant qu'il ne tombe, mort, dans ses bras.

Il s'apprêtait à quitter son chevet pour le laisser se reposer, lorsqu'un nouveau détail le frappa.

« Francis ? Écoute, je sais que tu m'en veux à cet instant, et que tu es fatigué et las, mais j'ai besoin de savoir quelque chose. »

// Je suis tombé inconscient et quelqu'un … quelque chose est venu et m'a parlé, a-t-il dit. Quelque chose lui a parlé ?! // pensa-t-il.

« Cette … Cette chose qui t'a frappé et qui t'a parlé, qui t'a fait un garrot. Est-ce que tu t'en souviens ? »

Il lui fallait savoir, avant que Francis ne retombe dans le sommeil.

« S'il te plaît, essaie de t'en souvenir. Elle n'était pas grande, cette créature, pas vrai ? D'une couleur étrange ? Avec d'énormes yeux ? »

Les yeux de Chris tentaient de focaliser l'attention de son ami sur lui.

« Je dois te dire : cette créature a disparu sous mes yeux. Elle … Elle sentait l'Abysse, » ajouta-t-il en évitant à sa voix de trembler. « Et je l'ai entendue te proposer un « marché », c'est ça ? Il faut que tu m'en parles, Francis. Un marché avec l'Abysse n'est jamais une bonne nouvelle. »

Jusque là, il avait refusé d'aller voir le directeur. Il avait préféré entendre la version de Francis d'abord. Mais qu'il lui raconte ou non, Chris serait bien obligé d'aller voir Myrddin.
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MessageSujet: Re: L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé]   L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé] Icon_minitimeMer 23 Juil - 18:43

Alors que j'avais terminé ma phrase, Christyan bougea sur sa chaise, comme dans un mouvement de surprise, et me fixa... irrité? Blessé? Énervé? Choqué? Je ne savais pas exactement quelle émotion se reflétait sur son visage, mais je voyais qu'il ne se sentait pas bien après ce que j'ai dis. Et c'était normal d'ailleurs: je l'avais presque rejeté alors qu'il m'avait sauvé la vie. C'était juste irrespectueux, mauvais, méchant de ma part. J'étais juste trop confus. Les mots sortaient de ma bouche sans que je m'en rende compte.

Au bout d'un instant, toute la réaction de Chris s'enchaîna avec une reprise de son calme plutôt inattendue. Il se rassit doucement sur la chaise près de moi, et reprit la parole avec douceur:

-Je sais que je t'ai fait mal. Et j'en suis désolé, Mais c'était nécessaire. Ta plaie aurait pu s'infecter, et si le garrot avait glissé, tu aurais pu te vider de ton sang. Les plantes ont aidé à la cicatrisation. Tu te souviens de notre conversation dans le parc, le premier jour où l'on s'est rencontré ? Celle sur les plantes pouvant soigner les maladies et les blessures ? C'est de celles-ci que je me suis servi Je sais que je t'ai un peu brutalisé. Mais j'ai fait de mon mieux. Il ne fallait pas que tu t'endormes avant d'être entre de bonnes mains. Et j'ai beau connaître quelques astuces de la forêt, je ne suis définitivement pas qualifiable de « bonnes mains »

Je....je savais ça. Je savais, du moins j'étais sûr que Christyän ne m'aurait jamais laissé tomber au fond...mais pourquoi il tenait autant à moi ? Je ne l'avais vu que peu de fois, et ça lui suffisait pour me sauver, et perdre de son temps à aller me voir ? C'était perturbant. Cela faisait du bien de savoir que quelqu'un était là pour me surveiller et tenir à moi...mais je ne comprenais juste pas...Qu'avais-je d'important pour lui? Personne n'avais jamais réellement tenu à moi, et c'était tant mieux, d'ailleurs.

Christyän se leva un instant, et approcha mes vêtements à moi. Lorsque je les vit sur mon lit, je pris presque tout de suite ma chemise en toile et la rapprocha de mon corps, remplaçant presque la perte de mon améthyste. Lorsque je sentais simplement la toile, cette toile, usée, familière, mon odeur dessus...Cela me rassurait déjà, je me calmais un peu. Ma respiration se faisait déjà un peu plus lente, régulière. Chris retourna à sa place, sur la chaise à coté de moi:

-Si ce sont des brigands qui t'ont attaqué, je suis sûr que nous pourrons faire quelque chose. L'Académie est neutre, et elle n'est pas censée être prise à partie dans les conflits d'Edälia. Ils ont déjà attaqué l'Académie une fois il y a cent ans, et ça a fini en drame … Je suis sûr que si tu en parles au directeur, quand tu iras mieux, il pourra faire quelque chose. Et s'ils ne retrouvent ni TON pendentif, ni ta bague…On demandera de l'aide ailleurs. Je trouverais un moyen. J'irais les chercher moi-même, s'il le faut.

Ce serait le rêve...demander quelque chose à quelqu'un qui s'occuperait de tout ça à ma place...C'était beau...trop beau pour être vrais...non...non, ce n'était pas possible. Le directeur devait avoir bien d'autre choses à faire que de s'occuper de la tristesse d'un élève parmi tant d'autre. De toute façon, seul moi devait le chercher. Seul moi devait m'occuper de mes propres problèmes, et personne d'autre.

Christyän s'apprêta à partir, mais se retourna à nouveau vers moi:

-Francis ? Écoute, je sais que tu m'en veux à cet instant, et que tu es fatigué et las, mais j'ai besoin de savoir quelque chose. Cette … Cette chose qui t'a frappé et qui t'a parlé, qui t'a fait un garrot. Est-ce que tu t'en souviens ? S'il te plaît, essaie de t'en souvenir. Elle n'était pas grande, cette créature, pas vrai ? D'une couleur étrange ? Avec d'énormes yeux ? Je dois te dire : cette créature a disparu sous mes yeux. Elle … Elle sentait l'Abysse, et je l'ai entendue te proposer un « marché », c'est ça ? Il faut que tu m'en parles, Francis. Un marché avec l'Abysse n'est jamais une bonne nouvelle.

Pendant qu'il m'avait posé sa question, Chris me regardait intensément dans les yeux...il semblait...inquiet. Et quand j'y pensais, j'étais inquiet aussi, non seulement car la créature que j'avais vu était peu rassurante, mais aussi car je ne me rappelais de pas grand chose. Pourquoi il s'intéressait à ce détail? Je tentais tout de même de lui répondre du mieux que je pouvais:

-Heu....je....je....ne me souviens plus vraiment d'à quoi il ressemblait....mais...mais il m'a fait le garrot après m'avoir frappé et jeté au sol et...Il tentait de communiquer avec moi...je ne me souviens plus exactement de ce qu'il voulait, mais...

Resserrant un peu la poigne sur l'endroit où devait être mon améthyste, je cherchais à d....mais....mais, oui, je....c'était ça, ce qu'il avait demandé, c'était sur mes affaires. Après un instant de silence, je repris rapidement la parole, tournant la tête vers Chris:

-Si, il...il voulait que je l'aide à rentrer à l'académie avec moi, et en échange, il allait chercher mes affaires. Mais je ne lui fais pas confiance. On a rien décidé, tu es arrivé avant que je ne puisse répondre quelque chose. Et de toute façon, comment il aurait pu revenir avec moi? J'ai été surveillé depuis que je suis à l'infirmerie. Et puis de toute façon...je n'ai pas besoin de lui pour chercher mon améthyste et ma bague. Je n'ai pas aussi besoin du directeur, ou d'un professeur, ou d'un ami, ou de t...

...oi...

La fin de sa phrase apparu uniquement dans mon esprit. Je regardais Chris dans les yeux, un peu honteux de lui avoir presque dit que je n'avais pas besoin de lui. C'était faux, archi-faux. Non seulement il m'avait sauvé, mais il m'apportait actuellement un soutien psychologique. Je mordis légèrement mes lèvres inférieur, décidant d'arrêter de le regarder...

-Je...n'ai besoin de personne...Personne n'a à s'inquiéter pour moi. Ce sont mes problèmes, et moi seul doit m'en occuper.

Sans même réfléchir, j'avais enlevé la couette qui se trouvait sur moi, et m'étais redressé. Je pris mes vêtements avec ma main et tenta de me lever pour pouvoir ainsi me préparer à partir à la recherche de mes affaires. Au moment où je me tenais droit, ma tête fut pris de tournis. Ce devait-être la fatigue, ou alors les fleurs de pavot, ou peut-être les deux, et je pris appui sur le bord de mon lit, me redressant un peu. C'est quand je lâchais prise que mes jambes perdirent de leur force et je tombais sur le sol de manière lamentable.
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MessageSujet: Re: L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé]   L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé] Icon_minitimeJeu 24 Juil - 1:33

Chris voyait bien que Francis était encore confus. Comment ne pas le voir ? Le tigre-garou balbutiait à n'en plus finir, et certaines de ses phrases étaient tellement décousues qu'elles avaient peu de sens.

« Si, il … il voulait que je l'aide à rentrer à l'Académie avec moi, » dit-il soudain, et une voix dans la tête de Christyän hurla « DANGER ! ».

Une créature de l'Abysse dans l'Académie, un des portails vers cette entité macabre et immonde, n'était en aucun cas une bonne nouvelle !

« … Et en échange, il allait chercher mes affaires, » finit son ami.

C'était même pire que cela, c'était un véritable marché, et il l'avait bien entendu, dans la forêt.

Mais Francis continua, et ces simples mots rassurèrent Christyän : « Mais je ne lui fais pas confiance. On a rien décidé, tu es arrivé avant que je ne puisse répondre quelque chose. »

Effectivement, le loup-garou ne voyait aucun moyen pour que la créature les ait suivis jusqu'ici. Même si elle avait la faculté d'échapper à la vision humaine, les portails qui reliait Astraël à la capitale, puis la capitale à l'Académie étaient magiques, et d'après les quelques recherches qu'il avait pu faire lors de ses longues nuits d'insomnie, les magiques utilisées par l'Abysse et la Lune étaient contraires … n'est-ce pas ?
Il secoua mentalement la tête. Il lui faudrait vraiment arriver à comprendre ce qu'était cet enfer dans lequel il s'était retrouvé … Quitte à aller dérober l'information dans la réserve de la bibliothèque !

Quoi qu'il en fut, le directeur aurait dû remarquer la moindre anomalie, si cette créature avait réussis à les suivre jusqu'ici.
S'il n'en avait pas dit un mot, c'était probablement qu'ils ne risquaient rien … Pour l'instant.

Qui pouvait prévoir ce que cette chose allait faire ? Avait-elle un plan pour pénétrer l'Académie ? Pourrait-elle … prendre possession de Francis ? // Est-ce seulement possible ? // Pourrait-elle créer des illusions, comme celles que Chris avait connu, qui lui permettrait d'agir à l'abri des regards ?

// Mais non ! // se força-t-il à penser. // Si c'est effectivement une créature de l'Abysse, comment a-t-elle pu en sortir ?! Et comment pourrait-elle utiliser de la magie abyssale sur une terre protégée par la Lune ?! C'est juste impossible, ça n'arrivera pas. //

Il lui fallait y croire. Car s'il commençait à paniquer, alors c'était terminé. Les cauchemars qui semblaient s'apaiser risquaient de revenir, les crises de panique, le stress permanent, l'insomnie … Il avait enfin réussit à les calmer, même s'ils arrivaient encore de temps à autre. Plus que tout au monde, il ne souhaitait pas les voir revenir de plus belles …

« … Je n'ai pas besoin de lui pour chercher mon améthyste et ma bague, » reprit alors Francis, le fixant droit dans les yeux, surprenant le loup-garou qui s'était égaré dans ses pensées.

Il fronça les sourcils, sentant venir la suite.

« Je n'ai pas aussi besoin du directeur, ou d'un professeur, ou d'un ami, ou de t … »

Et à cet instant, Christyän n'eut aucune difficulté à compléter les trois lettres supplémentaires.

« Je n'ai pas besoin de toi. »

Ça avait été une des pires crainte de Christyän, en grandissant : que son frère lui dise un jour ces mots. Car si Raän n'avait pas besoin de Christyän, alors Chris n'était plus rien.
Mais les paroles de Francis, si elles le secouèrent une fois de plus, ne le blessèrent pas autant qu'il ne l'aurait cru.

Il ne vivait pas pour Francis. Il n'avait pas basé tout son être, toute la signification de sa propre vie sur Francis, comme il l'avait fait avec Raän.
Peut-être Francis ne pourrait-il jamais prendre la place de son frère dans la meute, s'il pouvait avoir de telles paroles.

Sa propre pensée choqua le loup-garou.

Qui était-il pour le juger ? Qui était-il pour penser ainsi que Francis n'était pas digne ? Bien sûr qu'il était digne ! Il avait survécu dans un milieu bien plus hostile que celui de Chris !

Ce n'était pas à Francis de prouver qu'il pouvait faire un bon premier beta, c'était à Chris de montrer qu'il pouvait être un bon alpha ! Peut-être avait-il perdu la main, depuis le temps !

Peut-être que sa première meute, la meute qu'il avait monté avec son frère, n'était fonctionnelle que parce qu'ils se connaissaient par cœur ! Si Raän et Chris n'avaient pas été jumeaux, s'ils avaient été encore plus différents que ne l'étaient leurs personnalités, s'ils n'avaient pas grandit ensemble, s'ils n'avaient pas veillé l'un sur l'autre depuis le berceau, peut-être que tout ceci aurait été différent.

Peut-être que Raän, avec sa part humaine dominante, aurait pu s'assumer, et prendre la place d'alpha. Ou peut-être que Chris, étant moins attaché à son beta, l'aurait abandonné pour former une meute avec une femelle.

Il n'avait jamais connu qu'une seule meute, qu'un seul premier beta. Il ne pouvait espérer que tous soient comme Raän l'avait été.
Francis ne pourrait jamais remplacer Raän dans sa meute, comme personne ne pourrait jamais remplacer Raän dans le cœur de Chris.

Mais il pourrait peut-être prendre sa place, un jour. Il ne serait pas comme lui, il agirait différemment, mais il serait toujours un membre de sa meute.

Du moins, s'il acceptait. Car comment savoir s'il accepterait un jour de faire partie de la meute de Chris?
Les meutes reposaient sur le consentement. L'acceptation de l'alpha, l'acceptation du reste de la meute comme une grande famille, l’acceptation de son rôle …
S'il voulait reformer une meute, il lui faudrait convaincre Francis qu'il pouvait compter sur lui.

Les prochaines paroles du tigre-garou ne l’atteignirent pas, enveloppé qu'il était dans sa résolution nouvelle.

« Je … n'ai besoin de personne … Personne n'a à s'inquiéter pour moi. »

Lorsque Francis serait guérit, Chris tiendrait sa promesse. Il l'aiderait à retrouver ses biens.

« Ce sont mes problèmes, et moi seul doit m'en occuper. »

Et si Francis refusait toujours son aide après cela, alors tant pis. Il resterait son ami, il pourrait toujours compter sur lui. Mais il ne ferait pas partie de sa meute.

Il préférait être un loup solitaire, plutôt qu'avoir une meute bancale, avec des beta qui n'avaient pas confiance en lui.

Francis se redressa soudain dans son lit, le bord de la couette qu'il venait de balancer sur le côté frappant presque Christyän au visage.

« Eh, tu ne devrais pas … »

Il vit son ami tanguer, se retenir au lit d'une main, ses vêtements dans l'autre. Chris se précipita vers lui, contournant le lit pour l'aider à tenir debout.

Mais le temps qu'il le rejoigne de l'autre côté de la couche, l'élève de la Terre était déjà au sol, un gémissement de douleur sur les lèvres.

Christyän l'aida à se relever, le prenant sous les aisselles (et prenant garde à ne pas toucher son bras encore sensible). Francis se rassit sur le lit avec une grimace, mais Chris ne su dire s'il s'agissait d'embarras, de douleur ou bien de frustration.

Il poussa doucement sur ses épaules, l'incitant à se rallonger sans pour autant le forcer.

« Ta place est dans ce lit, pour l'instant, » dit-il en rabattant les couvertures sur son ami. « Tu es convalescent, drogué et affaiblit. »

Il ramassa les vêtements que Francis avait lâchés dans sa chute, et les posa à côté de l'oreiller.

« Quand ça ira mieux, et surtout quand les guérisseurs diront que tu peux quitter l'infirmerie, on pourra aller chercher tes biens. ET ! » dit-il alors que Francis semblait sur le point de protester, « Et si tu ne veux pas de mon aide, alors très bien. Mais je compte bien honorer ma promesse quoi qu'il en soit. »

Il accentua ses paroles d'un regard entendu, puis ajouta en se redressant : « Je vais parler au directeur de cette créature. Même si tu veux te débrouiller seul, le simple fait qu'elle ait voulu entrer à l'Académie n'est pas bon signe. »

Il contourna de nouveau le lit, replaçant la chaise un peu plus loin, puis tourna le dos à son ami.

« En attendant, repose-toi. Si tu restes éveillé trop longtemps, le pavot peut te donner des hallucinations. Crois-moi, j'en ai fais l'expérience. Ce n'est pas agréable. »

Avec un dernier regard pour s'assurer que Francis ne quittait pas son lit, il ouvrit la porte de l'infirmerie, avant de s'arrêter en entendant son nom.


Dernière édition par Christyän Maät le Lun 28 Juil - 4:34, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé]   L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé] Icon_minitimeJeu 24 Juil - 13:45

Tandis que je reprenais mes esprits après la chute, je me retrouvais à nouveau dans le lit. Piégé...j'étais piégé, emprisonné, faible...Comment je pouvais prendre soin de moi si j'étais dans cet état? Fatigué, drogué, blessé...C'était éprouvant pour mes nerfs. Je ne pouvais pas m'autoriser de la faiblesse, pas à ce moment là. Christyän, qui m'avait aidé à me remettre à l'aise sur le lit, commença à parler:

-Ta place est dans ce lit, pour l'instant. Tu es convalescent, drogué et affaiblit. Quand ça ira mieux, et surtout quand les guérisseurs diront que tu peux quitter l'infirmerie, on pourra aller chercher tes biens. Et si tu ne veux pas de mon aide, alors très bien. Mais je compte bien honorer ma promesse quoi qu'il en soit.  Je vais parler au directeur de cette créature. Même si tu veux te débrouiller seul, le simple fait qu'elle ait voulu entrer à l'Académie n'est pas bon signe. En attendant, repose-toi. Si tu restes éveillé trop longtemps, le pavot peut te donner des hallucinations. Crois-moi, j'en ai fais l'expérience. Ce n'est pas agréable.

Je restais encore et toujours perplexe. Pourquoi tant de gentillesse envers moi? Je n'avais discuté avec lui qu'une fois, je l'avais simplement vu de temps en temps dans les couloirs, ou pendant certains cours, je l'avais vu à la chasse...Et pourtant, il semblait être attaché à moi, en tous cas suffisamment pour s'inquiéter de mon sort. Je n'avais jamais connus ça avant. Il y avait bien ma mère...mais j'ai toujours trouvé que c'était un cas à part entière. Elle était folle. Elle ne m'avait pas aimé par amour maternelle, mais par folie, et même aussi par devoir, car c'est le devoir d'une mère de s'occuper de ses enfants. Cette fois-ci, quelqu'un se trouvait devant moi. Quelqu'un qui ne semblait pas m'apprécier par folie non explicable, ou alors par devoir...mais cela semblait sincère.

Et pendant que je pensais ça, je me rendais soudainement compte de tout ce que j'avais dis...pourquoi il ne m'avait pas tué...que ce qu'il avait fait pour me sauver avait été la plus grande des douleurs...Que je n'avais pas besoin de lui...Si il n'avait pas été là, je serais mort. J'avais une énorme dette envers lui, et tout le temps où il était resté près de moi, à l'infirmerie, je n'avais même pas pensé à lui dire merci. J'étais complètement stupide. devais-je me faire l'obligation de me comporter comme un véritable idiot envers lui.

Christyän, d'ailleurs, commençait à quitter la salle, et je décidais d'intervenir.

-Chris...tu peux rester une minute s'il te plais?

Lorsque le loup-garou rentra à nouveau dans la salle et revint près de moi, je restais un petit instant sans savoir quoi dire. Je n'avais parlé que tellement peu. Je n'avais appris qu'à communiquer avec ma mère, et jamais je n'ai parlé de mes sentiments. Ils ont toujours été renfermé à double-tour à l'intérieur de moi. Bien sûr, j'ai déjà eu l'occasion de parler avec des personnes, que ce soit Shisui, Myrrh, ou Nora, et bien sûr avec Christyän...mais en plus d'avoir du mal à admettre mes fautes, j'avais simplement du mal à commencer à faire un discours sincère. J'allais m'apprêter à lui dire que ce n'était rien, et qu'il pouvait repartir, quand je me rendis compte de quelque chose. La seule chose qui me manquait, c'était du courage, de la volonté...Le courage, je l'obtenais en accrochant ma main à l'améthyste, améthyste qui n'était plus là. Je devais trouver quelque chose qui me rappelais des souvenirs, mon passé, des choses, quelque chose qui avait de la valeur à mes yeux...

Je pris le poignet de Chris avec ma main valide, n'osant toutefois pas le regarder dans les yeux, perdus dans mon esprit, inspirant un bon coup, et laissant aller mes paroles instinctivement:

-Je...suis désolé pour mon comportement aujourd'hui. Depuis la chasse, je n'ai plus eu un instant de répit. La chasse, le piège à loup, les brigands, la recherche du portail, la créature, ton sauvetage, les soins, puis mon réveil ici avec toi à coté...je n'ai pas eu un seul instant pour être seul, dans le silence, réfléchir un peu, remettre mes idées en place.

Comme depuis mon réveil, mes paroles sortaient de ma bouche, mais cette fois-ci sans plainte, ni peur. Je tentais juste d'être doux et sincère. Cela me semblait être la meilleure chose à faire sur le moment.

-Je ne veux personne pour m'aider car je dois être le seul à affronter mes problèmes. Je ne veux personne pour se faire blesser ou pour perdre quelque chose d'autre pour une histoire qui ne concerne que moi. Tu as été bon dés le début où on s'est croisé, et la dernière chose que je veux est de t'infliger la peine de te battre pour moi. Ce serait égoïste et injuste de ma part.

Cette fois-ci, je levais la tête vers lui et posa mes yeux dans les siens, serrant un peu plus son poignet, tentant de trouver le courage d'accepter:

-Et...merci....merci infiniment pour m'avoir sauvé la vie, et protégé, et offert ton aide. Merci pour m'avoir guidé et conseillé dés notre première rencontre dans un monde qui est improbable et effrayant...Merci pour tout ça. J'ai une grande dette envers toi.

J'avais accepté le fait que ma survie de dépendais pas que de moi. Elle dépendait aussi des personne que je rencontrais, des amis que je me faisais, des conseils que je pouvais obtenir, des mains qui se tendaient vers moi. Je devais accepter les relations dans un monde qui en demande. Ainsi vont les lois de l'évolution.
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MessageSujet: Re: L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé]   L'amitié soigne-t-elle les blessures ? [Terminé] Icon_minitimeLun 28 Juil - 4:32

Les paroles du jeune homme soulagèrent Christyän.

Bien qu'il ne lui en ait pas tenu rigueur, son agressivité précédente avait de toute évidence blessé le loup-garou, même s'il était pleinement conscient de l'état de son ami.

Le fait que, même sous l'influence de l'anti-douleur, Francis ait la clarté d'esprit de s'excuser et de le remercier ne pouvait que le rassurer sur la guérison du garçon.

Il n'avait rien à ajouter, cependant. Le jeune homme était encore affaiblit, et sombrait peu à peu dans l'inconscience et le repos, et Christyän avait déjà fait sa promesse. Même si Francis n'était pas dans son état normal, il tiendrait cette promesse, que le tigre-garou le veuille ou non.

Il accorda au jeune homme un sourire en coin, serrant le poignet de son ami en réponse à la prise que Francis resserrait sur le poignet de Chris. Le regard hanté de l'élève de la Terre avait désormais disparu, et le loup-garou pouvait lire dans ces yeux rivés aux siens une réelle gratitude, mais aussi une réelle douleur.
Rien n'était feint, dans ce que disait Francis. Tout semblait sincère.

Il acquiesça, avant de retirer doucement sa main de la poigne de son ami.

« Je t'en prie. Tu ne me dois rien, » dit-il avec un sourire gêné. C'était bien la première fois que quelqu'un le remerciait avec autant de dévotion … et cela le mettait mal-à-l'aise, lui qui avait toujours vécu en solitaire. « Tu aurais fait la même chose, si tu avais été à ma place. »

Se rappelant ce dont Francis lui avait parlé lors de leur première rencontre, combien lui aussi avait grandit seul, combien il rechignait à se mêler aux autres, il se reprit. Si Francis et lui n’avaient pas été amis, Francis aurait-il volé à son secours en entendant son cri de détresse ?

// Bon, peut-être qu'il ne l'aurait pas fait, mais il y aurait sans doute fortement pensé. //

« Je n'ai pas pour habitude de laisser mes amis dans le pétrin. Surtout s'ils sont entourés d'une odeur de sang et de douleur. »

Mais les paupières de Francis commençaient déjà à retomber, et le garçon semblait lutter contre le sommeil pour garder son attention sur Chris.

Avec un dernier signe de tête, il salua son ami, le laissant se reposer.

Lorsqu'il eut traversé la salle et atteint la porte, il se retourna : Francis avait déjà replongé dans le sommeil, sa poitrine se soulevant en une respiration plus lente et apaisée que lorsqu'il était éveillé.

Christyän referma la porte derrière lui.

À présent, il ne lui restait plus qu'à demander un entretien à Myrddin. Il espérait réellement se tromper … Mais si une créature de l'Abysse pouvait accéder au portail de l'Académie, ses cauchemars étaient loin d'être finis …
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