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 Event Halloween

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Shitennô Bachiatari
Lindörwin
Shitennô Bachiatari
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MessageSujet: Event Halloween   Event Halloween Icon_minitimeMar 21 Oct - 16:33

Bonjour, bonsoir, tout dépend de l'heure !

Comme vous le savez sans doute, Halloween approche à grand pas et quoi de mieux que de fêter nos chers cadavres entre membres du forum ? C'est pourquoi nous allons organiser comme d'habitude deux activités ! La première est un concours, la seconde une soirée chat box.

Le concours en question est assez simple, vous devez imaginer un rp d'enquête avec un de vos personnages parlant de la disparition soudaine de TOUT le personnel de l'académie (professeurs, surveillants, directeur, cuisiniers). Les trois plus intéressant recevront comme d'habitude une certaine quantité de sous, en plus de voir leurs noms affichés dans les news, si c'est pas la classe ça. De plus, nous exposerons vos magnifiques œuvres avec quelques commentaires. Le rp peut être long, court, tragique, comique, effrayant, stressant, stimulant, tout ça à la fois, à vous de voir. Merci de m'envoyer tout ceci par mp, je donnerai les résultats le 31 et tout le monde peut participer !

Concernant la soirée cb, j'aimerai savoir qui compte participer ou non, si il n'y a pas assez de monde, elle sera malheureusement annulée. Le thème est simple, une soirée déguisée avec une condition particulière, vous devez avoir un déguisement anachronique ! Mais choisissez le bien, une surprise risque de vous attendre. Les récompenses seront...mystérieuses hu hu !

Voila voila, j'espère que vous prendrez le temps de participer à ce petit Halloween en notre compagnie Wink
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Christyän Maät
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MessageSujet: Re: Event Halloween   Event Halloween Icon_minitimeMar 21 Oct - 17:32

Petit mot pour prévenir que je compte participer à la soirée CB, et j'espère qu'il y a aura du monde ! Chris a déjà son costume de prévu Wink !
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Shitennô Bachiatari
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MessageSujet: Re: Event Halloween   Event Halloween Icon_minitimeLun 3 Nov - 16:39

Salutations !

L'event touche à sa fin, je dois avouer que je suis un peu déçu de n'avoir eu qu'un seul inscrit pour une soirée chat box, ainsi que deux rp pour ce magnifique concours, mais bon...Ce sont des choses qui arrivent.

Concernant les rps, les deux participants sont Chris et Francis, comme j'avais prévu trois gagnants, ils ont tous les deux gagnés une jolie petite somme. Mais je dois malheureusement choisir mon coup de cœur entre ces deux rps et c'est Christyän qui remporte la citrouille d'or !

Un texte original, drôle, bourré de rebondissements, les personnages utilisés sont parfaitement dans leurs éléments, juste bravo ! Cher loup, vous recevez la modique somme de cinq Édalions.

Francis, j'ai vraiment apprécié la façon dont tu as tourné le rp, j'aurai préféré que cela sorte un peu de ton style habituel, ce qui était mon but en faisant ce concours, mais je ne suis pas pour autant déçu du résultat. Tu as encore une fois réussi à me toucher avec un personnage attachant, j'ai vraiment apprécié voir ton personnage passer par toutes ces étapes dans ce texte. Je ne peux pas m'empêcher de me dire que cela ressemble à un épisode d'une série, ce qui rend la chose particulièrement amusante, je suis certain qu'on concurrencerait GoT ! Cher tigre, prenez sur vos agréables coussinets, ces deux Édalions et ces cinq cent Édas.

Sur ce, je vous laisse avec les deux rps en question Wink
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MessageSujet: RP Halloween de Christyän Maät   Event Halloween Icon_minitimeLun 3 Nov - 16:41

Un bruit sourd résonna dans l'espace ouvert du dortoir des garçons de première et deuxième années de la Terre, faisant s'envoler quelques oiseaux perchés dans les arbres servant de toit aux jeunes élèves et en réveillant quelques uns.
Christyän Maät, élève de deuxième année de la Terre à l'Académie de magie d'Edälia, ouvrit un œil agacé sur son dortoir, grommelant des insultes avalées contre les « fils de marrigs ! » qui avaient osé le sortir de sa première vraie nuit de sommeil depuis longtemps.

Se redressant sur un coude, il lança un regard noir à ses camarades de chambre, avant de se rendre compte qu'eux aussi semblaient au moins aussi déstabilisés que lui. Intrigué, le jeune homme se leva de sa couche de feuilles rendue ô si confortable par la magie de la Terre, et posa les pieds sur l'herbe fraiche du sol de son dortoir.

Autour de lui, le dortoir semblait mis sans dessus-dessous. Des boulettes de papier trainaient un peu partout sur le sol comme lancées là négligemment, et les couvertures de feuillages d'élèves semblaient avoir été balancées contre les murs sans le moindre regard.
Chris fronça les sourcils à cette vue, constatant que ses camarades étaient tout aussi surpris que lui.

Se levant totalement, le loup-garou ramena machinalement sa propre couverture sur son lit, avant de se diriger vers le lieu naturel leur servant de salle de bain, un doute toujours en tête. Quelque chose clochait, ce matin-là …
Mais en passant le sort les camouflant aux regards extérieurs, il eut soudain un sursaut.

Leur « salle de bain » était dans un état déplorable ! Là où habituellement coulait une petite cascade tranquille, là où le rituel du bain matinal était devenu le moment le plus relaxant de la journée, là s'affichait un véritable champs de bataille où les cadavres de serviettes et les balles de savons trainaient sur le sol.
Chris avança vers cette vision de paysage délabré, hagard. Sous ses pieds, la boue et la caillasse souillait le sol habituellement si propre et doux de l'herbe fraiche …

Ne prenant pas même le temps de se laver, le jeune homme enfila ses vêtements de jour et se précipita vers la clairière servant d'espace commun aux élèves de la Terre. Le même spectacle de désolation se présenta à lui : un sol jonché de déchets infâmes. Comble de l'horreur : une des grandes tables de bois vivant semblait avoir été souillée par le passage d'un oiseau malade.

Mais quel était donc la raison de ces catastrophes ? Les dortoir, les espaces communs et l'ensemble de l'Académie avaient toujours été d'une propreté parfaite et rangés de façon impeccable … Qu'avait-il bien pu arriver pour que l'ordre précédemment établi se voit ainsi troublé en une simple nuit ?!

Un éclat de voix attira son attention. L'espace commun était rempli d'élèves perdus, certains errant entre les tables et les canapés de roche-organique, le regard hagard et hésitant, d'autres assis sur les fauteuils de haie à se ronger les sangs …
À sa droite, deux jeunes filles – sûrement des premières années – sanglotaient, assises sur un des banc entourant la table souillée. La petite blonde avait les cheveux en pétard, dans lesquels étaient entrelacées des branches et des brindilles. L'autre avait quelques griffures superficielles sur le visage. Face à elles, une seconde année tentait de les réconforter.

« Qu'est-ce qu'il leur est arrivé ? » demanda prestement Chris à sa camarade.
Les deux jeunes filles se remirent à pleurer de plus belles, alors que la camarade de Chris se tournait vers lui, un air contrit et choqué sur le visage.

« Elles ont été attaquées en sortant du bâtiment principal, ce matin, » expliqua la jeune fille. « Des branches leur sont tombées dessus alors qu'elle longeaient les murs … Comme si le toit n'était pas … propre, » finit-elle avec une grimace, comme si une telle alternative était totalement impossible.

S'il n'avait pas lui-même assisté au bazar du dortoir et de la « salle de bain », Chris aurait volontiers considéré sa camarade comme démente. Une telle idée était, effectivement, très peu probable et hautement invraisemblable. Cependant, l'expérience lui fit retenir ses mots et ses pensées.
Était-ce seulement possible ? Une Académie non-rangée ?

Il salua sa camarade d'un signe de tête et se dirigea vers le portail, zigzaguant entre les élèves choqués et traumatisés de l'espace commun de la Terre.
Avant d'envisager toute éventualité, il lui fallait manger. Malgré le sentiment d'urgence qui le prenait à la gorge, il savait qu'un bon déjeuner lui permettrait d'affronter tout ce que le destin pouvait poser sur son chemin.

Arrivant dans le Hall de l'Académie, Chris fut frappé par le spectacle qui s'offrit de nouveau à lui. Comme pour l'espace élémentaire de la Terre, l'Académie toute entière semblait sale et mal rangée. Des tableaux pendaient négligemment aux murs, comme bousculés par les élèves et jamais remis à  leur place ; des boulettes de papier trainaient partout sur le sol, de même que des restes de nourriture semblant dater de la veille.

Dans le Hall, des élèves courraient, entrant et sortant. Certains étaient assis contre les murs, pleurant ou criant, paniqués. Il eu beau tourner la tête dans tous les sens, Christyän ne parvint pas à discerner le moindre adulte parmi eux. Où était donc le personnel de l'Académie pour soutenir les élèves et ranger tout ce bazar ?!
Le loup-garou entra en trombes dans la salle à manger, troublé et contrarié, et s'assit brusquement à une table, tendant le bras pour attraper un fruit … pour ne trouver que du vide.

// Quoi ? //

Il cligna des yeux, puis l'information monta enfin à son cerveau et il étendit son regard sur l'ensemble de la salle.

Les tables étaient vides de toute nourriture.

// QUOI ?! //

À deux tables de lui, deux premières années se tenaient pas la main, le regard concentré sur une panière de fruits qui restait désespérément vide malgré leurs efforts pour lui demander de se remplir. À sa gauche, une autre personne sanglotait nerveusement, comme refusant de vouloir réaliser l'ampleur de l'horreur.
Chris sentit des larmes lui monter aux yeux alors que son souffle se faisait court, et aventura son regard vers la table des professeurs. Mais celle-ci était aussi vide que son assiette traitreusement immaculée.

Où étaient donc passés les adultes ?! Pas de personnel, pas de professeurs, les cuisiniers en grève …Mais que se passait-il ?!

Christyän inspira un grand coup, refoulant les larmes. Il se leva de nouveau brusquement et enfonça la porte de la salle à manger dans sa rage pour rejoindre le Hall. Son épaule cogna contre le bois et la porte s'ouvrit à la volée, claquant contre le mur en un « CLAP ! » détonnant … Et accompagné d'un « AIE ! » brutal.

Le monde se figea l'espace d'une seconde.

Derrière la porte, un élève de première année du Feu se tenait le nez avec une grimace de douleur, du sang commençant à s'en écouler.

Se précipitant vers lui, Christyän l'aida à se relever et s'excusa à profusion.
Les autres élèves ayant assisté à la scène semblaient tout aussi choqués que Chris et que le pauvre élève du Feu. Jamais cela n'était arrivé ! Peu importait la conduite des élèves, jamais personne n'était entré en collision avec du mobilier de l'Académie !

« Je vais l'accompagner à l'infirmerie, » dit timidement l'ami de l'élève du Feu qui tenait toujours son nez ensanglanté.

« Faites attention à vous sur le chemin, il semblerait qu'une force obscure ait envahit l'Académie ! » souffla Chris aux deux élèves, ne souhaitant pas créer la panique parmi la foule les observant avec effroi.

Quelques autres élèves de deuxièmes années se rapprochèrent de Chris alors que les autres élèves s'éloignaient, certains repartant pleurer, d'autres allant faire les cents pas dans le Hall, d'autres préférant perdre patience à l'extérieur.

« Chris, il faut que nous trouvions une explication, » dit une jeune fille brune de l'Esprit.

Chris ne se souvenait plus de son nom, mais il savait qu'elle était en cours d'alchimie avec lui. Il acquiesça alors qu'un petit groupe de deuxièmes années se formait autour de lui.

« Écoutez, il se passe des choses étranges ici. Il faut trouver une solution. Nous sommes tous élèves ici, nous ne nous y connaissons pas assez en magie pour éclaircir le problème. C'est pourquoi il nous faut trouver des adultes. »

Les autres acquiescèrent de nouveau, et un blond de l'Eau laissa échapper : « Mais nous n'en avons vu aucun depuis ce matin … »

Chris fronça les sourcils. Aucun adulte ? Voilà qui était louche !

« Cherchez des professeurs, » reprit-il, « ils sauront quoi faire. Il semblerait que la magie de l'Académie décline ; le ménage n'est plus fait, les dortoirs ne sont plus rangés … C'est devenu un lieu dangereux pour nous. »

Il se tourna vers les quelques têtes qu'il connaissait, et désigna cinq personnes une à une. « Vous cinq, formez des équipes de recherche pour les professeurs, le personnel de l'Académie … N'importe quel adulte fera l'affaire ! Restez en groupe, soutenez-vous. »

Les cinq en question acquiescèrent et partirent sur le champs assembler un groupe, et Chris se tourna vers les quelques autres.

« Il faut que d'autres calment et rassemblent les élèves de première année. Ils sont perdus, désorientés … Ils peuvent être en danger. Nous allons nous en sortir. » ajouta-t-il en voyant les visages inquiets de ses camarades. « Cette Académie a déjà vu bien pire, et ses élèves ont déjà fait face à des menaces au moins aussi effrayantes. J'étais comme vous, j'étais à votre place, mais j'ai pu survivre dans l'Abysse. Nous pouvons survivre à ces changements. Nous pouvons surmonter cette épreuve ! »

Des exclamations de soutien fusèrent, puis chacun s'affaira à réconforter les premières années présents, pendant que d'autres allaient chercher ceux restés dans leurs espaces élémentaires.

Christyän rassembla sa propre équipe de recherche et reprit :

« Jusque là, nous n'avons vu aucun adulte entre les murs de l'Académie. Je pense qu'il nous faut d'abord chercher en dehors : le professeur Raksha est censé donner un cours de combat aux élèves de première année dans le Dojo ce matin ; nous devrions commencer par là. »

Le groupe acquiesça et ils se mirent en route.

Mais le spectacle qui les attendait sur le chemin était bien pire que ce qu'ils avaient eu à affronter précédemment …
Tout au long du sentier menant au Dojo, des cadavres de petits animaux traînaient, laissés à pourrir au soleil et à la merci des mouches. Christyän détourna les yeux à la vue d'une dépouille de lapin égorgée, les petits yeux écarquillés dans un rictus de douleur agonisant.

Le cœur lourd et au bord des lèvres, le groupe continua son chemin. Mais arrivés au Dojo, ils ne virent qu'un amas de premières années effrayés attendant avec angoisse et impatience l'arrivée de leur professeur.

« Retournez dans le Hall de l'Académie, » leur dit gentiment Christyän. « Tout ira bien. »

De retour dans le Hall, Chris retrouva les cinq groupes de recherche, mais chacun lui apprit la même chose : les salles de classes visitées étaient désertes, et aucun professeur n'avait été aperçu de toute la matinée.

« Continuez de chercher. Ils doivent bien être quelque part … » Puis, se tournant vers son groupe, il ajouta : « Il nous faut prévenir le directeur ! »

Entrant tour à tour dans le téléporteur, les élèves parvinrent au Siège lunaire sans trop de soucis. Certains se plaignirent de mots de têtes, mais Chris, dans sa détermination et en tant que leader de cette opération capitale, refusa de s'attarder sur ces pleurnichards.

Arrivés devant la porte du bureau du directeur, le groupe frappa puis attendit. N'obtenant pas de réponse, ils recommencèrent, mais sans plus de résultat.
Fronçant les sourcils, Chris poussa doucement la porte, avant de sursauter lorsqu'elle s'ouvrit sans aucuns problèmes.
N'était-elle pas censée être protégée ?!

Le groupe pénétra dans la pièce. Alors que tous s'émerveillaient de la beauté de l'immense bureau – qui ressemblait plus à un palace, avouons-nous-le, Christyän perçu un bruit quelque part derrière la bibliothèque de droite. Intrigué, il s'approcha pour découvrir Lucien, la tête plongée dans des dossiers.

« Lucien ! Que fais-tu là ? As-tu vu le directeur ?! C'est la panique, en bas, il faut trouver quelque chose ! »

Le jeune homme lui expliqua qu'il cherchait les documents relatifs à la procédure d'urgence et que non, il n'avait pas vu le directeur, ce qui était d'autant plus inquiétant.

« Bien, nous allons chercher dans le bâtiment souterrain s'il reste des adultes qui auraient réchappé à cet étrange phénomène … Veux-tu te joindre à nous ? »

Lucien préféra rester dans le bureau du maître des lieux disparu, cherchant sans relâche cette « procédure d'urgence ».

Le chemin inverse fut bien plus rapide pour le petit groupe de recherche. Arrivés dans le Hall, ils se retinrent de sursauter face à la dégradation de la situation déjà bien critique. En plus des déchets et de la saleté ambiante, en plus des élèves paniqués et énervés, le grand Hall s'était peu à peu rempli de cadavres d'animaux qui ajoutaient une puanteur sans nom à l'ambiance générale.

« Par la Lune, que s'est- il passé ?! » s'exclama Chris, prenant la tête du groupe.

Un des chefs d'équipe qu'il avait nommé vint à lui, dépité.

« Christyän, c'est terrible ! » dit-il d'un ton terrifié « Les garous et les vampires de l'école avaient très faim et sont allés chasser. Ils ont voulu ramener leurs gains aux autres élèves, mais les cadavres n'ont pas disparus après avoir été jetés !! »

« Comment est-ce possible ?! » se demande Chris à voix haute.

Cela confirmait ses craintes : plus aucun ménage n'était fait dans l'Académie.
Il aperçu soudain une tête bien connue : l'élève du Feu contre qui il avait balancé la porte de la salle à manger. Celui-ci tenait toujours un mouchoir de tissu ensanglanté sur son nez, et Chris en déduisit l'inévitable : même l'infirmerie était déserte de tout adulte.

« Écoutez-moi ! » s'exclama-t-il de nouveau, et la majorité des têtes de deuxièmes années se tournèrent vers lui. « Il se passe quelque chose de pas normal ici : le ménage n'est pas fait dans l'Académie. » Un murmure d'effroi parcouru l'assemblée, mais le jeune garou ne se laissa pas déstabiliser. « Il va nous falloir faire attention désormais : ne jetez pas vos déchets n'importe où, et prenez garde à l'utilisation des salles de bains. Évitez de vous blesser : il semblerait que l'infirmier soit également absent. »

Il leur faudrait se méfier de tout …

Il se tourna vers les cinq chefs d'équipe de recherche et les interrogea, mais aucun n'avait trouvé le moindre professeur au sein de l'Académie.

S'adressant à son équipe de recherche, il dit : « Allons chercher dans le bâtiment souterrain ! S'il est interdit aux élèves en dehors des cours, alors peut-être est-il le repère de quelques adultes. Si nous les trouvons, nous serons sauvés. Ne désespérez pas ! »

Ayant redonné un élan de courage à son groupe, Chris en prit la tête, et ensembles, ils empruntèrent le téléporteur vers le bâtiment inférieur.

Il leur fallait faire vite et trouver un solution. La journée avançait vite, et l'après-midi était déjà là. La faim et la peur ne manquerait pas de rendre les élèves fous d'ici quelques heures, et la situation pouvait dégénérer très rapidement …

Dans les couloirs souterrains mal éclairés, le groupe avançait difficilement. Quelques élèves de première année les accompagnaient désormais, et ne cessaient de les ralentir par leurs craintes à chaque tournant.

Après avoir vérifié la salle d'alchimie – déserte – le groupe se rapprocha avec crainte des cuisines de l'Académie. Ce lieu était connu pour être le plus dangereux de toute l'île de la Mer Intérieure d'Edälia. La rumeur était que même Myrddin évitait d'y mettre les pieds …

Alors qu'ils tournaient au coin du dernier embranchement leur permettant d'atteindre la porte des cuisines, le groupe s'arrêta net à la vue d'une silhouette effondrée au sol, à quelques mètres devant eux, à quelques pas seulement de la porte des cuisines …

Chris s'approcha prudemment, le manque de luminosité l'empêchant de distinguer clairement la personne allongée en plein milieu du couloir.

Mais lorsqu'il arriva à sa hauteur, il laissa échapper un léger cri de surprise et d'effroi lorsque sa vue et son odorat lui hurlèrent la vérité. C'était un cadavre humain !

« Ne laissez pas les plus jeunes approcher ! » cria-t-il au groupe.

Il s'agissait d'un jeune homme brun, à la peau très claire et très visible, compte-tenu du fait qu'il ne portait qu'un petit short pour seul vêtement. Sa gorge était déchiquetée, ouverte à plusieurs endroits par ce qui semblait avoir été des crocs acérés. Le sang qui maculait son cou et le haut de son torse avait cessé de couler et semblait sec, mais il ne faisait aucun doute qu'il avait dû être laissé ainsi à se vider de son sang durant assez longtemps pour que son liquide vital tâche le sol de pierre abondamment. Chris porta sa main à son visage sous l'odeur de mort qui se dégageait inévitablement du corps. Les yeux noirs du jeune homme étaient écarquillés d'horreur, comme si son assaillant avait prolongé son agonie.

« Il est mort, » annonça doucement Chris au groupe, à la fois pour ne pas accentuer le choc psychologique des plus jeunes et pour ménager les plus vieux. « Si quelqu'un pouvait venir m'aider, il nous faut le redresser. »

Il se débarrassa de sa veste et la posa sur le torse couvert de sang du mort, avant de fermer ses yeux. Nul besoin de traumatiser davantage les élèves … Un élève de l'Ombre le rejoignit et l'aida à redresser le cadavre contre le mur, sans manquer de lui lancer un regard à la fois désolé et dégoûté.
Les yeux fermés et la veste de Chris cachant la majeure partie du crime commis, les autres membres du groupe purent approcher avec prudence.

« Sa gorge a été tranchée par des crocs, » reprit Christyän, en éternel expert. « Vu la taille et la profondeur de la blessure, je dirais qu'il s'agit d'un vampire, et non d'un animal sauvage. »

Il laissa la nouvel s'imprégner dans l'esprit des élèves, avant d'expliciter l'évident : « L'heure est grave. Nous avons un mort dans l'Académie, et possiblement un vampire assassin. »

Deux personnes se tournèrent vers un troisième membre du groupe, le regardant avec insistance.

« Eh ! Me regardez pas comme ça, j'y suis pour rien ! » s'exclama le jeune vampire de l'Air. « J'étais avec vous tout ce temps ! »

« Inutile de procéder immédiatement à des accusation, » interrompit le loup-garou. « Essayons de trouver les cuisiniers. Aussi effrayants qu'on les dit être, ils devraient vouloir nous aider à retrouver les adultes. »

Mais une brusque aspiration et un sursaut du cadavre les fit soudain tous hurler de terreur, alors que le mort revenait à la vie, se projetant en avant et laissant tomber la veste de Christyän sur ses jambes.
L'ensemble du groupe s'immobilisa de terreur, alors que des murmures de « Un Zombie !! » se propageaient.

Le cadavre vivant, ne semblant pas avoir réalisé qu'il était accompagné, laissa échapper un large bâillement, avant de regarder avec étonnement la veste sur ses cuisses, puis de relever les yeux vers le groupe.

« Salut ! » s'exclama-t-il avec un large sourire avenant, au grand étonnement de l'ensemble du groupe. « Comment va ? Vous en faites une de ces têtes … »

Tout aussi effrayé que les autres mais prenant son courage de héros à deux mains, Christyän s'avança d'un pas vers le revenant.

« N-Nous étions persuadés que tu étais mort, » dit-il avec hésitation.

« Oh, ça ? Oui, je l'étais, » répondit le jeune homme avec un haussement d'épaule, comme si la situation était la plus naturelle au monde. « Elle est à toi cette veste ? C'est très gentil de ta part de me l'avoir prêtée. Généralement, je reste dans le froid pendant des heures, et je finis toujours par attraper la mort ! » Il s'interrompit une demi-seconde, avant d'éclater de rire. « HA ! « Attraper la mort » ! Elle est bonne, non ?! »

Un des premières années, les larmes aux yeux sous le coup de l'émotion, cria soudain : « Mais t'es qui à la fin ?! »

Le jeune homme se releva en s'appuyant sur le mur de pierre, tendant avec un sourire reconnaissant sa veste à Chris, puis effectua une courbette sophistiquée. « Orsod, pour vous servir ! »

« Tu n'es pas un élève de l'académie, n'est-ce pas ? »

« Oh non, non ! Je suis juste la réserve de sang humain du château, » répondit le jeune homme avec un immense sourire sur les lèvres.

Cinq secondes pleines de silence s'installèrent dans le couloir mal éclairé.

Puis les exclamations fusèrent.

// QUOI ?! //
« Ils osent faire ça ?! »

« Mais c'est horrible ! »

« Explique-toi ! Comment peux-tu être une réserve de sang humain ?! » finit par s'exclamer Chris.

« Heeey~ du calme, amigos ! » sourit Orsod, et Chris se demanda à quelle langue pouvait bien appartenir le dernier mot qu'il avait utilisé. « Je suis en quelque sorte employé ici. Sauf que je suis pas payé … Mais je suis logé ! Et nourri ! »ajouta-t-il avec empressement face au choc des élèves. « Je vis dans les cuisines, avec les cuisiniers. Ils sont assez cools, quand on apprend à les connaître – et quand on ne touche pas à leurs hachoirs. Surtout celui de Kellog. Kellog déteste qu'on touche à son hachoir. Mais, eh, je m'y suis habitué, hein ! Mon lit est chauffé 24/24 – juste au dessus du four – et j'ai l'eau courante ! En fait, je suis un peu comme du mobilier, ici ! … Eh, c'est cool ça comme accroche : « salut, je fais partie du mobilier de l'Académie de magie d'Edälia ! Tu veux boire un verre ? » Haha, « boire un verre » ! »

Ne comprenant pas la moitié des paroles du jeune homme, Chris fini par lui demander comme il avait bien pu accepter de devenir la réserve de sang de l'Académie, et surtout dans quel but.

« Bon, bon, je vois bien que ça vous choque. Mais du calme, 'pas de quoi en faire tout un plat (Haha, un « plat » !) ! Je suis volontaire ! C'est comme avec cette histoire de lancé de nains, personne ne comprend jamais la vie des discriminés ! » Il secoua la tête machinalement, comme pleurant la bêtise humaine, puis reprit : « Je suis sûr que beaucoup d'entre vous ont un don, un pouvoir, une particularité, un tatouage sur les fesses ou que-sais-je ! Eh bien la mienne, c'est de mourir. » L'assemblée fut prise d'un sursaut, et il clarifia : « En fait, c'est plutôt de devoir mourir tous les jours, et de ressusciter à chaque fois. C'est trèèès handicapant pour trouver un emploi stable, je vous assure ! C'est comme pour mon cousin : il est atteint de narcolepsie, et je vous assure que ça a ruiné sa carrière de forgeron ! Surtout quand il a fini par s'endormir dans le four à métal … Mais c'est une autre histoire ! »

Le moulin à parole fit une pause, souriant à l'assemblée, et Chris demanda : « Mais que fais-tu ici ? »

« Oh, ça ? Eh bah, comme je sais qu'il y a des vampires ici, j'ai proposé ma candidature à Myrddichou comme garde-manger (Moins « garde » que « donne », haha !). Je dois mourir tous les jours, de toutes façons, donc autant que ça soit utile à quelqu'un ! Et croyez-moi, être bon dans son travail, savoir que l'on participe à l'effort de soutien de la communauté, c'est une satisfaction personnelle essentielle ! En gros, je donne mon sang tous les jours, je meurs d'anémie – sans douleur et surtout sans tâches – et je suis nourri, logé et socialisé en contre-partie ! C'est tout bénef' ! »

Un bruit de ventre gargouillant se fit entendre dans le groupe, et tous se tournèrent vers le vampire de première année de l'Air, qui eut la décence de rougir d'embarras.

« Et comment expliques-tu cette blessure à ta gorge, alors ? » demanda Chris.

« Eh bien figurez-vous que ce matin, mes potos cuisiniers avaient disparus ! Alors j'ai fais comme d'habitude, j'ai mangé, je me suis lavé, j'ai enfilé le truc le moins salissant que j'avais – à quoi bon s'habiller quand on risque de tout tâcher de sang ? – et j'ai attendu qu'ils viennent me faire  ma ponction quotidienne, mais ils ne sont même pas venus ! Même Tranodus et Kellog avaient disparus – et pourtant, il y avait encore son hachoir sur la table de travail ! Du coup, je suis sorti voir où ils pouvaient bien se cacher. Et là, je suis tombé sur cette jeune fille toute mimi, toute choupi, toute à croquer ! Eh ben devinez quoi, c'est elle qui m'a croqué ! Franchement, tu m'étonnes que les filles ne trouvent pas de mecs de nos jours, si c'est comme ça qu'elles font une conversation romantique ! »

« Même les cuisiniers ont disparus ?! » Chris se tourna vers son groupe et reprit : « C'est pire que ce que l'on croyait. »

Le groupe acquiesça, alors que la peur revenait peu à peu.

« Bon, bah si vous avez plus besoin de moi, je vais retourner dormir. Mine de rien, c'est épuisant de mourir ! Tchao les minots ! »

Orsod ouvrit la porte des cuisines sans difficultés, et disparu à l'intérieur de la salle, alors que la porte claquait derrière lui.

Encore sonné de leur découverte, le groupe remonta dans la bâtiment principal, se promettant de n'aborder l'existence d'Orsod avec personne. Un tel détail devait rester secret …

Ils avaient exploré toutes les pistes possibles, mais n'avaient trouvé aucun adultes dans l'enceinte de l'Académie.
Il ne leur restait plus qu'une solution : partir de l'île de l'Académie et prévenir le reste du royaume de la catastrophe.

« Il me faut des volontaires pour venir avec moi à Portua. Nous devons ramener des renforts. »

Plusieurs élèves levèrent la main, et le nouveau groupe sortit du Hall, prenant la direction des pontons au nord de l'île.
Mais alors qu'ils se rapprochaient des barques, une silhouette se dressa soudain sur un des pontons, faisant sursauter les élèves.

Devant eux, le professeur Kelvig Mormin sortit un sac d'une barque, puis avança vers leur petit groupe en leur faisant un signe.

« Bien le bonsoir, » dit simplement le professeur du Feu, provoquant la surprise parmi les élèves.

Chris se précipita vers lui, contrarié.

« Professeur Mormin ! Où étiez-vous passé ?! Tous les autres adultes ont disparu de l'île de l'Académie ! C'est la panique parmi les élèves ! »

L'homme sembla surprit, puis laissa tomber son sac au sol avant de se taper le front d'une main, laissant un « CLAC ! » retentir.

« Mais quelle bande d'inconscients ! » s'exclama-t-il.

« Savez-vous ce qu'il s'est passé ? »

Le professeur Mormin acquiesça avec un sourire désolé et dit d'un ton blasé : « Il semblerait que tout le personnel et les professeurs de l'Académie aient décidé de se prendre des vacances sans prévenir personne. Manque de chance, ils l'ont tous fait en même temps ! »

« Mais l'Académie est un dépotoir depuis ce matin ! Des élèves ont été blessés par des branches tombant du toit, et il n'y a rien à manger ! »

« Vous vous attendez à quoi ? Le ménage est fait magiquement, certes, mais il est fait par le personnel de l'Académie. Sans personnel, pas de ménage ! Et si les cuisiniers sont également en congés, comme personne d'autre n'ose entrer dans les cuisines, il ne risque pas d'y avoir quoi que ce soit à manger … »

« Savez-vous au moins où est le directeur ? Son bureau est vide ! »

« Oh, ça ? Myrddin a décidé avant-hier de se payer des vacances à Kefalls. Il doit sûrement être en train de se dorer la pilule à l'heure qu'il est. »

« Mais s'ils sont tous partis, pourquoi êtes vous revenus ? Avez-vous réalisé que votre vie d'enseignant importait plus que votre repos ? Avez-vous réalisé que vous nous aimiez tellement, nous, vos élèves, que vous avez préféré écourter vos congés pour revenir auprès de nous ? »

« Non non, je me faisais juste chier comme un rat mort à glander toute la journée ! »

Ainsi fut résolu le mystère de la disparition des adultes sur l'île de l'Académie, en cette journée de vendredi 31 octobre 406.
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MessageSujet: Re: Event Halloween   Event Halloween Icon_minitimeLun 3 Nov - 16:45

J’avais les yeux grands ouverts, immobile, le regard divagant dans le dortoir. Me lever était tellement pénible…je ne voulais pas me réveiller. Au moment où j’allais bouger, me lever, la journée se mettra en marche, et tout va s’enchaîner. Dès le début du matin, j’avais toujours l’impression d’être en apnée jusqu’à ce que je me retrouve à nouveau dans mon lit. Mais j’étais à l’académie. Je n’étais pas libre de faire tout ce que je voulais. J’avais des cours à suivre, et une partie de moi savait qu’apprendre était quelque chose qui allait m’aider dans le futur. Adaptation Francis, adaptation ! Amusant…Moi qui parle d’adaptation dans un monde dans lequel je refusais encore un peu de m’intégrer.

Et puis mince. Je fis mon premier mouvement, sortir du lit. La journée était commencée. Une journée qui pourrait s’annoncer comme les autres.

Durant le trajet que je faisais des salles élémentaires à la salle à manger, je ne vis personne. Il était assez tôt, certes. Trop tôt pour voir une activité monstrueuse, et trop tard pour voir des surveillants garder les couloirs. J’aimais me lever à ce moment-là. Le misanthrope que j’étais pouvait ainsi éviter une rencontre trop brusque avec quelqu’un. J’étais toujours de très mauvaise humeur lorsque je me réveillais. J’étais bien capable de sauter à la figure du premier qui voulait interagir avec moi avant que je ne mange. Ma propre mère qui, je le rappelle, n’a pas été le meilleur exemple de mère à prendre évitait toujours de me parler le matin avant que je ne mange.

Et voilà que me trouvais dans la salle à manger, aussi vide que les couloirs. Je fus assez surpris dans un premier temps, car on voyait toujours trois ou quatre individus dans la salle à manger, à n’importe quelle heure (sauf bien sûr lorsque tout le monde est supposé dormir dans les dortoirs). Peut-être que j’étais le tout premier réveillé. Cela pouvait bien arriver, après tout il fallait un premier à tout. Et c’était assez agréable au final. Je n’étais pas envahis par des bruits diverses et variés, comme les discussions et le son des couverts dans les assiettes et les bols. Sans tracas, je m’avançais vers la nourriture, qui, elle, était présente sur les tables et j’entamais mon petit-déjeuner.

Je n’avais pas mangé grand-chose. Je n’étais pas un grand mangeur, je dévorais ce qui était nécessaire pour que j’entretienne une bonne forme. C’était vital autrefois pour chasser. Mais depuis mon arrivé à l’académie, la nourriture venait à moi et je n’avais nullement besoin de m’empiffrer. Et bien que ce fut rapide, toujours personne à l’horizon.

Jetant un coup d’œil dehors, je ne vis personne non plus. Là, ça sonnait faux : il faisait beau, plutôt chaud, et avec le temps qui s’était écoulé entre son réveil et son arrivée aux portes de l’académie, il aurait pu y avoir AU MOINS une personne en train de profiter du soleil…Peut-être que je m’invente des choses. C’était juste une journée un peu étrange, ou particulière. De toute façon, il devra bien y avoir des gens un moment. Les cours allaient commencer, et il DEVAIT avoir des personnes en cours. Je faisais semblant de ne rien remarquer, et décidais de me promener un peu dans le parc, laissant divaguer mes pensées.

…Personne…Personne n’était dans le dojo. J’étais pourtant arrivé à l’heure pour le cours de combat du matin, mais il n’y avait pas une seule âme qui vive. Même pas le professeur, Raksha, et pourtant ce gros serpent n’était pas du genre à passer inaperçu dans l’académie avec son gabarit. Voilà que je commençais un peu à paniquer. Je regardais dans tous les sens, comme si tout le monde s’était cacher et que j’allais les trouver derrière n’importe quoi.

-Il…Y a quelqu’un ?

Aucune réponse. Non, en effet, le dojo était vide, aussi vide que l’était le parc, que l’était la salle à manger et les couloirs. Quelque chose ne tournait SERIEUSEMENT pas rond aujourd’hui, et je n’aimais pas ça du tout. Ça devait être sans-doute une peur du changement, moi qui était habitué à voir toujours de la vie autour de moi.
Habitué ? Mais qu’est-ce que je me raconte ? Je n’étais pas habitué à personne. J’ai été, je suis, je serais toujours solitaire. Je ne faisais jamais de premier pas vers quelqu’un, et mes seules relations ont été créés par les initiatives des autres, jamais la mienne. De toute façon, je n’avais pas besoin de mes « amis » pour être bien, la preuve, j’ai pu vivre dix-sept ans sans les connaître et j’ai très bien survécu. Non. J’étais Francis, le type qui longe les couloirs, ne parle à personne, le fantôme de l’académie qui se fait discret et obéissant. Si j’avais tant besoin des autres, je viendrais vers les inconnus, leur parlerait, leur demanderait quel sont leurs noms, leur élément, ce qu’ils aiment…Et c’est exactement ce que je ne fais pas. Je n’ai besoin de personne. J’étais très bien seul…

…Seul…oui, c’était bien comme ça…

Peut-être que c’était bien, que tout le monde ai disparu au fond. N’ai-je pas craint les foules d’Edälis et ceux des élèves traversant le couloir en masse entre deux cours ? N’ai-je pas crains les autres toute ma vie ? Je ne dépendais nullement de personne, d’aucun individu insignifiant. J’étais libre, libre monsieur, c’est exact ! Et me retrouver seul dans cette académie était ce que je voulais…

Et pendant une heure, j’errais dans les couloirs, ne faisant rien. Je me sentais tout de même un peu mal pour avoir eu un esprit tellement…Expéditif. Oui, tout le monde avait disparus, mais…Ils étaient en danger ? Peut-être qu’ils étaient tous dans de beau draps, que j’étais le seul qui pouvait les sauver, les aider. Je ne pouvais pas faire comme si de rien était en sachant que peut-être que des vies étaient en jeu. Pourtant…N'ai-je pas dis qu’ils étaient tout aussi insignifiant à mes yeux que eux me trouvaient insignifiant ? Et de toute manière, je n’avais aucune trace, aucun indice, aucun endroit où chercher. Je ne pouvais juste qu’errer…Errer, rien d’autre…

J’avais une légère impression d’être…Mort. Le point positif d’avoir des personnes autour de soi, c’était de pouvoir s’en démarquer. C’était car j’étais parmi eux que j’existais. Il y avait une présence dans les couloirs, et cette présence était celle de Francis, celui qui était différent des autres…Mais personne n’était là pour me remarquer, personne n’était là pour même M’IGNORER. Qui étais-je sans pouvoir montrer à quelqu’un que j’existais ? Existais-je simplement en étant seul ?
Personne…Personne pour me connaître, me voir. J’étais insignifiant, oui…MAIS ARRÊTE UN PEU, IDIOT ! Ce n’était pas ce que tu voulais depuis le début ? Disparaître dans la nature ? Eviter toute confrontation, savoir que personne n’était là pour pleurer sur ton petit sort ? Avoir une bonne fois pour toute la paix ? Pourquoi, par la lune, POURQUOI j’étais tellement énervé et angoissé par quelque chose que je voulais depuis au fond toute ma vie. J’ai toujours vécu seul, toujours été seul. Ma mère, cette folle ne comptait pas. Pour le cas de Jaden…C’était discutable. Oui, je l’avais fréquenté durant plusieurs années, mais hormis lui, personne n’était au courant que j’étais vivant. Aucun Chris, Shisui, Nora ou autre pour se dire dans sa tête « parmi tous les êtres de ce monde, je suis conscient qu’il y a un tigre nommé Francis qui y vit et je ne peux pas faire semblant de ne pas être au courant ».
Je commençais un peu à m’énerver, et compulsivement, je commençais à frapper le mur à côté de moi. Ça ne faisait que blesser mes points, et ma frustration était toujours en moi, cela ne servait strictement à rien, mais je n’avais rien d’autre à faire. Plus personne n’était là, j’avais ce que j’avais, et je ne le voulais pas.  Car oui, c’était mon désir, mais je ne semble pas désirer mon désir et je semble vouloir quelque chose que je ne voulais pas…ça faisait longtemps que j’avais mis de côté ces grands instant de réflexions que je me faisais pour comprendre le monde autour de moi. J’ai commencé à voir cette partie de moi disparaître lorsque j’avais une oreille attentive à côté de moi pour…

NON. NON, NON ET NON ! Je pouvais me calmer SEUL. Pas besoin d’oreilles, de personne pour en parler de ça. Tu es FORT, Francis. FORT. Tu n’as besoin de personne. Tu es autonome, et tu arriveras à juste surmonter ça…Surmonter…Mais voilà que je vois la disparition de tout le monde comme quelque chose de mauvais. Le premier instant, c’est la fête, et l’instant d’après je chougne comme si je dépendais des autres. Que devais-je croire à la fin, bon sang ?!

Archibald…C’est ça…Archibald pouvait peut-être m’aider. Et ce n’était pas quelqu’un, ça ne compte pas. C’est mon pouvoir, c’est une partie de moi, une partie de ma personnalité, de ce que je suis. Là, je vais me débrouiller avec simplement moi-même. Ouioui, j’apprécie ma compagnie. Je m’asseyais en tailleurs, dos au mur, et je fermais les yeux, tentant de trouver le sanctuaire intérieur qui était en moi.
Mon sanctuaire n’avait jamais été aussi repoussant à mes yeux…C’é…C’était inconcevable. Toute cette solitude, ce noir sans odeur, bruit, sans existence ni temps ni espace qui me serait toujours de refuge mentale quand je paniquais…Pourquoi j’en avais maintenant si peur ? C’était presque insoutenable. Pourtant, je m’efforçais de rester concentré, entrer dans la part de moi-même où habitait mon don.

Me voilà dans la grotte. Je pouvais voir la lumière de l’entrée, ainsi que celle du trou au plafond, illuminant le rocher où Archibald se reposait. Mais il ne se trouvait pas non plus ici…Peut-être qu’il était dans l’ombre. Il était caché, voulait me faire une farce. Toute cette journée était une grande farce qu’on avait décidé de me faire, car apparemment, tous les élèves, les professeurs, les surveillants, ses amis, et même le grand directeur, monsieur  « je suis vieux et sage et puissant mais je fais des farces à mes élèves » n’avaient rien d’autre à faire que quitter l’île de l’académie pour me faire une grande farce. Mais oui bien sûr, hahaha, c’était tellement amusant. Même Archibald s’y était mis.

-Oui, c’est très drôle. Vous avez bien mit ma journée en l’air et je suis de mauvaise humeur. Maintenant sors de ta cachette.

Dix vraies minutes passèrent, l’écho de ma voix s’éloignant de plus en plus vers un grand vide…J’étais seul…

Réveillé, affolé, le cœur battant à une vitesse effroyable, je courais une nouvelle fois à l’extérieur.

-S’IL VOUS PLAIS ! QUELQU’UN ! N’IMPORTE QUI ! AIDEZ-MOI

Je courais dans tous les sens, hurlait jusqu’à cracher mes poumons. Ma voix s’élevait dans le ciel, et parait vers l’infini, sans qu’aucune créature vivante ne soit là pour la recevoir.

-JE VOUS EN SUPPLIE ! A l’AIDE ! JE SUIS LA ! JE SUIS VIVANT ! JE FERAIS TOUT CE QUE VOUS VOULEZ, MAIS MONTREZ-VOUS !

Je courais tellement vite que je ne fis pas attention à ma stabilité et je tombai au sol, faisant plusieurs roulades douloureuses et accumulant poussière et petites blessures. Epuisé, je resté recroquevillé au sol comme un fœtus.
Alors c’était vrai…Il n’y avait plus personne…Ils sont tous partis…Ils m’ont tous laissé derrière, comme l’avait fait mon père et ma mère, et Jaden…Plus de professeurs…Plus d’élèves…Même pas le chant d’un oiseau, le mouvement d’un insecte dans l’herbe…J’étais seul…Je l’avais toujours rêvé, et voilà que je l’étais…C’était pour me faire retenir une leçon ? Une morale à deux balles comme quoi la force de l’amitié était la plus grande force du monde ? Ou alors que j’étais juste faible et incapable de me prendre en main ? D’accord…D’accord, j’ai retenu la leçon. Je suis faible…je suis rien…J’ai compris, maintenant laissez-moi juste…Laissez-moi voir quelqu’un…Juste un visage pour me voir alors. Juste des yeux pour se poser sur moi. Si c’est trop demandé, laissez-moi juste alors savoir qu’il y a quelqu’un dans ce parc, même si il ne me voit pas, même si il me marche dessus, me frappe, m’aide, m’aime, me déteste…Je veux juste…Juste une âme qui vive…

Prenant une grande inspiration, comme si ma tête sortait d’un sceau remplit d’eau, je me levais brusquement de mon lit. Comme il y a quelque instant, mon cœur battait de manière puissante. Le dos droit comme un piquet. Je regardais tout ce qui se trouvait autour de moi avec rapidité. J’étais dans les dortoirs…

Un rêve…C’était juste un mauvais…un STUPIDE rêve idiot…Qui semblait juste tellement réel…Mais…Etais-ce vraiment un rêve ?

Hésitant, je m’approchais de la porte de sortie des dortoirs...

Le couloir était bondé de personnes. Ils allaient, venaient, faisaient du bruit, marchaient, discutaient, se posaient dans un coin pour parler de tout et de rien. Il y avait de la vie autour de moi, de l’activité, des individus de toute sorte qui ne me disaient absolument rien. La salle à manger était encore plus remplis, et aux vues du nombre de rare places encore vide, j’avais du dormir assez longtemps. Dans le parc aussi, il y avait de la vie partout, animale comme humaine, des gens qui se
dépensaient au soleil.

Et après tout ce que j’ai pu vivre dans ce cauchemar horrible…J’étais juste redevenu la personne que j’étais avant…Francis, le type qui longe les couloirs, ne parle à personne, le fantôme de l’académie qui se fait discret et obéissant. Après tout ça, où j’étais prêt à me jeter dans les bras de la première personne que je croisais, après toute cette expérience désagréable, j’avais cette impression de ne pas avoir évolué…De ne pas avoir changé d’un pouce.

-Bonjour Francis.

Alors que j’étais dans mes pensées, Myrrh est apparu dans mon champ de vision, avec un grand sourire. Christyän était à ses cotés. Apparemment, ils avaient eu une petite discussion et l’avaient arrêter pour me saluer un instant.

-Tu vas bien ?
-heu…Oui, oui ça va ai-je répondu, un peu hésitant.
-Tu es sûr ? Tu ne sembles pas très en forme.

Je jetais rapidement un regard sur les carreaux d’une fenêtre. Même si mon visage n’était pas aussi bien réfléchis que dans un miroir, je pouvais quand-même dire que j’avais une assez mauvaise mine.

-Oui, ne t’en fais pas…Juste un mauvais rêve…  Avais-je décidé de lui réponde. « Je…Dois y aller, mes cours vont probablement commencer.

Il est vrai que je m’étais réveillé tard, et le cours de combat allait probablement démarrer d’une minute à l’autre. Dans mon état, je n’allais pas pouvoir faire des miracles, mais je devais bien être présent à ce cours. Myrrh, elle, hocha de la tête en signe de salut et Chris me salua d’un sourire et ils recommencèrent leur discussion. Je fis quelque pas en direction de la sortie de l’académie, avant de me retourner :

-Myrrh ! Chris !

Les deux secondes années tournèrent la tête vers moi, un peu intrigués. Je restais un instant silencieux, et décida de faire comme si de rien n’était. Je pressais un peu le pas, me sentant un peu gêné d’avoir attiré leur attention pour ne rien dire.

…Merci d’être là… avais-je finalement libéré dans un chuchotement, s’évadant dans le ciel, disparaissant dans la nature comme si jamais je n’avais dit cette phrase, comme si elle n’avait jamais existé.
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MessageSujet: Re: Event Halloween   Event Halloween Icon_minitimeMer 5 Nov - 17:33

A mon tour de poster mon rp spécial Halloween... malheureusement j'ai pas pu le finir à temps, je suis donc pas cité au dessus, enfin, je vous le passe quand même. Malgré le fait qu'il est un peu bâclé sur certains points *sigh*, vu que j'étais crevé en le faisant et que je voulais pas l'envoyer encore plus en retard, j'espère quand même que vous l'apprécierez Smile


Oooh... quelle soirée... j'ai rarement aussi mal dormi de toute ma vie, j'avais l'impression que l'Académie se balançait de droite à gauche en permanence, et de très étranges bruits dans les couloirs... et ailleurs... Comme si cela résonnait dans tout le bâtiment...

... Je ne me suis pas présenté ? Oh, ma faute, ça m'arrive souvent d'être tête en l'air, Fironn Laluna, 19 ans, élève de feu à l'Académie. Ma vie ? Mon histoire ?... Ce n'est pas intéressant, pas maintenant, non, pas lorsqu'il nous arrive une telle chose...

Au levé même les choses ne tournaient pas rond. L'aire du feu était... glaciale, sombre, et les nuages cendrés laissaient place à un ciel noir d'ombre... Des murmures se faisaient entendre, les élèves s'inquiétaient de la situation du dortoir, je ne peux pas leur en vouloir à vrai dire, étant moi-même très tendu. Il suffisait de se pencher juste un peu pour apercevoir... ce qu'il s'était passé. Il faisait étrangement sombre, mais l'on pouvait malgré tout voir l'environnement proche, à savoir... les volcans, et les lacs de lave. Ou plutôt, les ex-lacs de laves, ceux-ci ont tous était solidifiés bien rapidement à en croire leur apparence, tout comme les coulées de lave fraichement durcis sur la pente des volcans... Il faisait froid... aucun de nous ne portait de vêtements chauds, synonymes d'hyperthermie dans le domaine du feu... Mais là... il neigeait... Il... Neigeait... ?!

Ça n'est pas possible, NON !! Criais-je tandis que les flocons perlaient, de plus en plus nombreux, les autres élèves tapaient du poing sur les murs et barrières, ou restaient figés, une expression d'inquiétude apparaissant doucement sur certains.

Je me précipitais vers la sortie sans même prendre le temps de saluer ou questionner mes camarades, réaction instinctivement, heureusement rien ne semblait avoir changer de ce côté-ci et malgré la luminosité je m'orientais facilement vers la porte du dortoir. La porte s'ouvrait difficilement... une bourrasque d'air me souffle vers l'arrière et fait claquer la porte, je dois tenir... avançant tant bien que mal vers le couloir... Non...


QU'EST-CE QUI SE PASSE ICI ?!

Ce cri avait pour but d'exorciser mon angoisse... avec bien peu de succès. Il faisait sombre, l'éclairage magique semblait effacé, et la lumière du jour filtrait à peine à travers une brume d'ombre qui n'était pas le moindre affecté par les courants d'air. Je dû éviter à la dernière seconde une filée d'eau se déplaçant dans ma direction, oui, de l'eau qui volait vers moi et qui s'est écrasée sur le mur de l'autre côté. Mon cœur accélérait, mais ma curiosité me poussait à avancer et quelque chose en moi m’empêchait de retourner dans mes dortoirs auprès de mes camarades...
Plus je me déplaçais plus je me rendais compte de l'état de l'endroit, certains couloirs étaient emplis de flammes magiques qui me brulaient, moi, malgré mon élément mais ne se répandaient ni ne vacillaient du tout... Etait-ce... une attaque ?! Ce serait ça les bruits et secousses d'hier soir ?! Personne n'est là, pourtant je devrais voir des surveillants ou au moins en entendre ! C'était comme si on me volait mes sens, avec cette brume noire magique qui apparaissait anarchiquement d'une salle à l'autre !!
C'était ça l'idée... il me fallait retrouver le personnel, et ça tombait miraculeusement bien, le dortoir du feu se trouve non loin de ceux des surveillants, je connais le chemin par cœur, uh, je n'ai pas vraiment envie d'expliquer pourquoi ici. D'épaisses racines bloquaient son entrée, j'avais beau tenter de les bruler par des flammèches... rien n'y faisait, elles s'éteignaient comme sur de la pierre, mais, heureusement... j'ai un atout ! Mon don... je ne vous en ait pas parlé ? Je suis capable de rendre le bout de mes doigts aussi tranchant que des couteaux de chasse, pratique, enfin, pas tellement lorsque j'ai découvert ça... je préfèrerais oublier ce moment... mais... l-le rouge m'en empêche...
Les racines furent tranchées net, et je pu enfin me rendre dans ces dortoirs, relativement neutres de base, cette fois recouverte de plaques de glaces ainsi que de stalagmites et stalactites recouvertes de lierre. Les portes des dortoirs individuels étaient toutes solidement scellés, et rien n'y faisait, ni la magie ni mon don ne pouvait ne serait-ce que rayer une porte (en bois, pourtant) ou un mur. La tension était palpable, et une peur d'enfance monta en moi... que j'avais oubliée depuis si longtemps et que j'aurais préféré ne pas retrouver maintenant... la claustrophobie. C'est en me retournant que je me suis rendu compte que l'endroit par lequel j'étais rentré menait... sur une impénétrable étendue d'ombre. Comme si un mur noir ébène se trouvait juste derrière, et pourtant je pouvais passer ma main dedans avec la sensation de traverser une étendue de liquide étrangement visqueux et désagréable. Je m'assaillais sur la table, les bras croisés sur mes épaules, tremblant comme jamais, j'étais près à rester ici tant qu'il le fallait, j'avais peur.. j-j'étais... seul... parti sans personne... m-mourir ici ?!
Des idées noires défilaient dans mon esprit, je perdais peu à peu espoir alors que j'entendais des bruits de pas, des pas de courses... J'hurlais de toutes mes forces.


VENEZ ICIII BORDEL QU'EST-CE QUE VOUS ATTENDEZ ?!!!

D'une voix plus crissante et inquiète que j'espérais me donner, les bruits de pas s’arrêtèrent un instant, mon souffle se coupait, un son d'éclat de verre... puis une personne entra dans la pièce... d'à peu près mon age... quoique, un peu plus jeune. Sur le coup de la panique, je n'y ai pas vraiment fait attention et ai déchargé ma rancœur sur lui...

QU'EST-CE QUE VOUS FOUTIEZ TOUT CE TEMPS ?! IL SE PASSE QUOI ?! VOUS VOULEZ ME LACHER ?!

La colère m'avait fait spontanément me lever, et avancer vers le jeune homme qui, lui, semblait bien apeuré et au moins aussi terrifié que moi... il extériorisait juste ça différemment, on va dire ? Je me rendais à peine compte de son effroi avant de n'être moi-même qu'à près d'un mètre de lui, il était blond, avait les yeux bleus ainsi qu'une écharpe et une épaisse cape en fourrure dont il semblait se servir comme protection. Enfin, vu comme il tremblait, ça ne semblait pas changer grand chose au final, mon expression s'adoucissait à cette vue, j'ai encore réagi trop vite... Sous la conscience de mon erreur, j'ai reculé d'un pas, et me suis excusé platement devant lui, hors de question de faire fuir la première personne que je rencontre ici.

- ... Désolé, c'est la tension, je m'emporte trop vite dans ces conditions... tu t'appelles comment ? Moi c'est Fironn, un élève du feu.

Le jeune... étudiant (du moins, pouvais-je le supposer à son age visible) mis un certain temps avant de répondre, mais il ne voulait clairement pas lâcher un de ses seuls potentiels soutiens, alors il répondit timidement, d'une voix fébrile et plutôt féminine.

- ... Lanell, je... je suis élève de l'eau... V-vous êtes la 1ère personne que je vois depuis... u-une heure...

Il n'était décidément pas bien compréhensible, j'ai eu du mal à entendre la fin de sa phrase. Même sans avoir vraiment entendu je pouvais me douter de ce qu'il disait, et j'étais pris d'un soulagement mesquin de savoir que je n'étais pas le seul dans cette situation. Je m'approchais de lui, plus précautionneusement cette fois, et lui posa une main sur son épaule gauche. Et tentait de montrer un semblant de confiance après la réaction que j'ai pu avoir.

On est deux maintenant, entraidons-nous ! Il faut s'enfuir d'ici.

Lanell hocha lentement la tête avant de se relever en gardant sa cape en place. La seule sortie ici était l'endroit par lequel ils étaient entré, et qui était désormais remplis de liquide noir. Fironn tint fort la main de son camarade improvisé, et marcha avec l'ardeur que son élément lui permettait. Le liquide était... désagréable, mais rien de plus, le sentiment d'effroi qu'elle dégageait en extérieur ne m'atteignait plus sitôt plongé dedans... et la tête ressortie aussitôt... à un autre endroit ? Je tenais fermement la main de Lanell que je sentais m'échapper, heureusement il me rejoignit avec une certaine difficulté, et pu observer que l'endroit dans lequel on se trouvait n'avait rien à voir avec le couloir précédent. Je n'avais pas l'impression de reconnaitre la zone où nous étions, et puis, il faisait toujours plutôt sombre. Tenir la main me rassurait, même si je n'osais pas l'avouer, surtout que je devais lui faire mal à force de serrer comme ça.

C'est... c'est le couloir devant l'infirmerie, je crois !

Pas étonnant que rien ne me semble familier, je passais bien peu dans le coin, et même dans le bâtiment supérieur en général. Le lieu était encore plus inquiétant que les précédents, des traces de brulures fraiches se faisaient présentes, l'air était cette fois étouffant, à l'opposé des bourrasques précédentes, respirer dans notre état nous épuisait grandement. Nous étions paralysé à la sortie du "portail"... des gouttes nous sortirent de notre stupeur, mais le liquide était étrange, visqueux, collant, pas fluide comme celui qui barrait la porte... son odeur... du... du sang. Des gouttes de sang perlaient du plafond, et se répandaient lentement autour d'eux. Cette fois-ci la peur nous a fait pousser des ailes, et avons couru aussi vite que l'on a pu en hurlant vers les étages supérieurs, notamment vers la salle des sphère qui, si elle fonctionnait encore, pourrait leur permettre de s'enfuir. Les zones semblaient se distordre à notre passage, d'abord c'était assez peu visible à notre vitesse, mais peu à peu des pans entiers se remodelaient sous nos yeux pour prendre des structures impensables. Les murs n'étaient désormais plus distincts du sol, chaque partie était empruntable, et de nouveaux couloirs et escaliers apparaissaient, nous faisant perdre nos forces en plus de nos espoirs.
Il était absolument impossible de se repérer désormais, tant l'académie changeait en permanence. C'est à ce moment que Lanell a "utilisé" son don pour la première fois, la capacité à ressentir les présences magiques. Enfin, utilisé est un grand mot, c'est plutôt comme un instinct éveillé en permanence, d'autant plus lorsqu'il cherche quelqu'un... Pourtant il affirme ne jamais m'avoir ressenti avant de me voir... étrange, peut être que ces portails noirs y sont pour quelque chose. Mais c'était fois, on attrapait le gros lot, deux personnes au dessus de nous, en suivant les escaliers à notre droite on devrait pouvoir se rapprocher me disait-il.
Cela fait... plusieurs minutes, certainement, que nous continuons de monter cet escalier, arrêtant par intermittence, et ayant la désastreuse surprise que nous ne montions pas une seule marche de plus depuis tout à l'heure. Je suis juste trop borné, et la rage ainsi que la peur me firent piquer des sprints répétés, m'aidant même des mains lorsqu'il le fallait. Désormais, voir que rien ne se produisait et qu'en plus, un mur s'était formé juste derrière nous, me faisait larmoyer alors que je voulais absolument montrer une image imposante devant Lanell... Les places étaient comme échangées cette fois-ci, c'est lui qui s'approcha de moi pour me rassurer. Il plaça sa cape de fourrure sur moi, et s'agenouilla pour se mettre à mon niveau désormais.


Ça ira... attendons juste un peu que le bâtiment change... et surtout... restons ensemble... Je suis sûr qu'on peut s'en sortir...

J'étais toujours aussi inquiet... mais savoir qu'il restait à mes côtés... me rassurait... Pourtant on se connaissait si peu, et les conditions n'étaient pas des plus favorables, mais Lanell avait un ton si doux et sincère que je ne pouvais pas le rejeter. Et... c'était la première fois qu'il me tutoyait depuis qu'on s'était rencontré.
Et comme pour répondre aux paroles de l'élève de l'eau, un portail noir s'ouvrit à leur droite, qu'ils franchirent cette fois l'un à côté de l'autre, toujours en se tenant fermement la main.....
.... Le choc de sorti fut important, pour Lanell, une plaque de givre était placée juste devant nous et il dérapa dessus, glissant quelques centimètres. Mais ce n'était pas bénin... il glissait dangereusement vers une stalagmite pointée vers lui, j'avais beau hurler il ne réagit pas à temps... et... la stalagmite éclata ? Les comparses eurent la pire frayeur de leur vie, la pire des morts, celle qui tombe sur vous un jour comme les autres, et choisi de mettre un terme à vos jours en un éclair. Mais ici... rien... seul une très légère pression à la poitrine atteste du choc contre l'ex-stalagmite. Je l'aide à se relever, il peine un peu et dois prendre appui mais me renvoie un sourire en me remerciant, affirmant qu'il n'a rien, alors même qu'il est le premier surpris. Une petite pause au calme suffit à reprendre suffisamment d'aplomb pour avancer sûrement le long du couloir tourbillonnant, heureusement, rien ne s'y trouvait, seul sa forme était propice à l'angoisse.
Nous nous rapprochions des deux personnes qu'il m'indiquait, au fur et à mesure, des sanglots se faisaient entendre, puis des cris... Il s'agissait de cris aux sonorités féminines... des femmes, des étudiantes. Toutes deux penchées auprès d'un corps sanguinolent... non... Ce ne pouvait pas être... ?
Zeke... mon meilleur ami au dortoir du feu... mon dernier lien depuis que je suis ici... mort... devant moi... é-éventré...


- P-pourquoi toi...
- F-frangin...
- Non... toi...

Je n'entendais rien des murmures des autres personnes ici-présentes, et nous sommes restés ainsi, peut être des heures... chacun... comment pouvait-il tant compter pour eux ? Ils ne savent pas qui il était, ils ne savent... rien. Je m’apprêtais à partir, seul, les abandonnant tous là lorsque... Lanell... encore lui... me tendit sa main, les yeux toujours pleins de larme... mais il semblait tellement plus fort que moi. Je m'en voulais terriblement d'avoir sous-estimé un gamin qui semblait si fragile... non... c'est trop facile pour lui, il ne le connaissait pas !!

D... derrière toi ! Tout le monde ! VIIIITE !

Des bruis de pas... dans des flaques... des flaques de sang... celui de Zeke. Des pas... ? En me retournant, une créature cauchemardesque se dressait devant... nous quatre... un démon, peut être même une créature abyssale de ce que nous en savions... nous devions... FUIR ! La seule sortie était un nouveau portail noir, mais nous ne pouvions pas faire autrement. Je tenais la main de Lanell, qui tenait celle des deux inconnues et sommes passés à l'improviste, avec le cri de la bête nous pourchassant...
Nous sommes tombés dans un couloir des plus simples, enfin, "tombé" était clairement le mot, nous avons chuté d'environ deux mètres avant que le portail se ferme derrière nous, nous sauvant au passage. Ajoutant à nos traumas psychologiques de belles séquelles physiques... Rien autour de nous, pas un bruit, il n'y avait qu'un chemin qui menait à une porte... des plus classiques... Non, pas classique... c'était le bureau de Myrddin à en croire l'inscription, et un jeune homme blond, et richement vêtu d'un costume violet venait de traverser la portes pour s'engouffrer dans un nouveau portail noir, sans nous remarquer...
Se lever ne fut pas simple, j'ai dû m'y reprendre à deux fois pour ne pas tomber à nouveau, les inconnues en firent de même... Nous soufflons quelques minutes, sans bouger, ni parler... chacun tourne la tête de sorte de ne pas regarder l'autre directement... enfin, pas tout le monde.


...Qui êtes vous ?

La question nous était clairement destiné, à moi et Lanell, je décidais de lui répondre, sombrement, presque agressivement, mais cela se comprenait après ce qui venait d'être vécu...

- Fironn, élève du feu... et lui, c'est Lanell...
- De l'eau, me reprit-il immédiatement. ... Enchanté... et vous... ?
- Eusine... de l'air.
- Roxanne... maison de la terre...
dit-elle sans jeter un regard aux autres étudiants.

Le silence s'installa à nouveau avant qu'Eusine ne reprenne finalement la parole. Visiblement bien plus bavarde que son homologue terrestre.

Je suppose... qu'on devrait s'entraider... On ne peut pas mourir ici, il faut s'échapper, et pour ça... on a qu'un seul chemin.

Ce faisant, des flammes spectrales s'élevèrent pour éclairer le couloir, rempli de lierre gelé et tranché, vers la porte du bureau de Myrddin. Fironn prit une grande inspiration avant de s'avancer, mais d'être arrêté par Lanell.

Tenons-nous la main... tous ensemble...

Nous lui renvoyons tous un sourire triste, mais amical, et passons ensemble l'étrange portail, dont le liquide noir était cette fois étrangement chaud...
Le passage ne se déroula pas comme les autres, nous "volions" dans un étrange espace blanc, duquel un nouveau portail noir s'approchait de nous à toute allure sans qu'on ne puisse rien faire, je fermais instinctivement les yeux avant que... je ne lâche prise avec la main de Lanell... Ouvrant brusquement les yeux, je le vis disparaitre au loin, tandis que je restais avec Eusine sur une étrange terre rouge... J'avais peur... peur pour moi... pour Lanell... pour Roxanne... Eusine... tout simplement peur... il était extrêmement probable qu'il s'agisse de la fin pour eux tous, et ils ne comprendront jamais ce qui a pu se passer... peut être était-ce l'envahissement de l'abysse, peut être des démons, ou toute autre être monstrueux, il n'en savait rien, et ne le saurait jamais.
Et comme pour rajouter à cela, le vent se lève... mais pas seulement... des colonnes de flammes jaillissent de toute part, des torrents aquatiques forment de véritables tornades, la plate-forme se morcelle sous nos pieds, et seul un immense vide noir se dévoile par dessous. Des formes démoniaques se dessinaient autour de nous, et se rapprochaient lentement, mais nous étions pris de toute part avant que...
Un portail.
Mais pas n'importe quel portail... celui-ci laissait clairement entrevoir la destination, les plaines d'Edalia. Je ne donnais pas cher d'Edalis si cette malédiction se rependait jusque là mais cela restait notre unique chance. Il était impossible de faire le moindre pas imprudent dans cette zone élémentaire chaotique. Je serais fort la main d'Eusine qui était mon unique soutient, et marchait lourdement, sans la regarder pour ne pas être distrait. Mais elle en décida autrement... et gicla ma main d'un coup de bras avant de monter en un éclair avec une agilité surnaturelle, évitant chaque danger pourtant majeur, avant d'arriver sur la plate-forme du portail tandis que les hurlements démoniaques se faisaient plus pressants de toute part.


- E.. EUSINE ! QU'EST-CE QUE TU FAIS ?!
- Oh... je crois bien avoir oublié de le mentionner, je suis demi-elfe...
dit-elle, dégageant ses cheveux pour montrer de fines oreilles pointues. Désolé... je ne pouvais pas monter avec toi... tu m'aurais trop gêné, et nous serions mort tous les deux.
- Tu sais bien que c'est faux !!!
- Tu ne peux pas m'en vouloir d'avoir envie de vivre... Au moins pour ma sœur...


Et c'est ainsi... Eusine s'approcha du portail tandis que je tremblais, la terre s'écroulant devant moi, j'étais perdu. Le couleur du portail se mit à changer brutalement de couleur, et vira à un ersatz de noir-violacé, tandis qu'un bras d'ombre un sorti et attrapa Eusine qui ne put rien faire sur le coup. La terre s'écroule sous nous, elle est lancée vers les démons, je m'enfonce dans la mer d'ombre....
C'est la fin.




*Clap* *Clap* *Clap* *Clap*

*Clap clap clap clap clap clap... !*


Du... du bruit... comme des applaudissements... où suis-je maintenant ? Le sol... on dirait du carrelage. J'ouvre les yeux, lentement, la lumière me fait mal aux yeux... je me lève tout aussi précautionneusement... Lorsque mes yeux se réhabituent à la lumière, je vois... non... pas possible ?

FELICITATION, mon garçon ! Félicitation à toi d'être parvenu jusqu'ici ! Sois fier, bien peu y sont parvenus.

Le... LE DIRECTEUR MYRDDIN ?! Que faisait-il là ?! Il... il nous avait... abandonné... !!!

- Pourquoi... POURQUOI N'AVEZ VOUS RIEN FAIT ?! MES AMIS SONT MORTS ! L'académie s'est fait détruite ! Et vous... vous...

Une main amicale se posa sur mon épaule, celle de Lanell, ainsi que.... ZEKE ?!

- Mais... mais... comment ?... Je vous ai vu... Les larmes montent aux yeux, sans couler pour autant
- Ne t'en fais pas, Fironn, nous allons tout t'expliquer, à toi, ainsi qu'à tes camarades... Il prit une pose et une expression si paisible et sage que toute la haine que j'intériorisais semblait s'envoler.
Tout ceci était... un examen, organisé par l'ensemble du personnel réuni ici.

- M... mais... ces portails... ces déformations... ce sang... les démons ?
- Des illusions, ou des créations magiques, de moi-même ainsi que de mes chers camarades. La plupart des éléments que tu énonces sont de mon fait. Hoho... je dois dire que je me suis surpassé.

Theyne Myalens, professeur de l'esprit, s'approcha calmement des trois étudiants, et leur offrit un sourire calme qui mit immédiatement les élèves en confiance.

- Les illusions de morts et de la créature sont de mon fait. Chacun de vous voyait l'être le plus cher devant lui. Si vous ne les avez pas encore retrouvé, n'ayez crainte, nous avions tout orchestré de sorte de n'avoir aucuns blessés graves ni morts.

- Mais... si c'était un examen, quel était le but ? dit Roxanne après s'être approchée du groupe

- Et bien, ce test avait pour but d'évaluer vos capacités de réactions et de coopérations en état de crise. Il observa attentivement chaque étudiant du groupe, avant de reprendre.
Roxanne, Lanell, vous avez réussi, toutes mes félicitations. dit-il en penchant humblement la tête. Quant à vous... Eusine, Fironn, vous n'êtes pas parvenu jusqu'au bout, je le crains.
D'abord, se tournant vers Eusine. Tu en as certainement eu conscience dès le départ, tu n'aurais jamais dû laisser ton camarade. A vous deux vous auriez clairement été capable de passer cette épreuve par vos capacités physiques et élémentaires combinées, n'oubliez jamais cela.
Il se tourna enfin vers moi, le regard bien plus conciliant. Quant à toi, mon élève, tu ne payes pas seulement les conséquences de ses actes. Tu étais le plus fort d'entre eux, physiquement que mentalement, et pourtant tu as plusieurs fois hésité à les abandonner à leur sort et a manqué ton devoir de soutient. Mais je pense que tu as appris une grande leçon grâce à ton nouveau camarade...
Il reprit enfin place au milieu des autres membres du personnel.
Bien... je crois qu'il est temps... il claqua plusieurs fois ses mains, puis tous les autres élèves de l'académie apparurent en même temps, paniqués, se cachant les yeux. Il leur fit de nouveau le même discours qu'à eux précédemment... mais termina sur une dernière note.

- Je pense que vous avez tous mérité un grand réconfort après une telle journée... alors. Que dites-vous d'aller vous changer ? Nous sommes dans la salle de bal après-tout ! Les vestiaires sont toutes à votre disposition.
Claquant des doigts, toutes mes blessures superficielles et douleurs physiques ainsi que psychiques disparurent en un éclair dans un souffle de surprise et de libération. Alors qu'une douce musique se lançait, propagée par de grands musiciens au sein desquelles on pouvait remarquer les enseignants de Créatures ainsi que d'Alchimie. Un bonnet de fée apparut sur la tête du directeur Myrddin.
Détendez-vous... amusez-vous, mes élèves !
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