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 Une vie facile

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Raphaël Doreagan
Edälia
Raphaël Doreagan
Date d'inscription : 05/07/2014
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MessageSujet: Une vie facile   Une vie facile Icon_minitimeVen 27 Oct - 19:59

Dans un monde comme celui-ci, il y avait toujours des aventures. Toujours des péripéties, des histoires à raconter, le monde à sauver, une relique à retrouver, un combat à mener. Élèves de l'académie, représentant pourchassé de la race wendigo, dirigeants de guildes, de groupes, d'organisations, homme serpent, homme éléphant, créature de l'abysse, démon, hybride, mage surpuissant...Il y avait toujours quelque chose qui se passait. Le monde, la vie était une aventure constante. Un quotidien pleins de rebondissement.

Son quotidien, c'est le lavage du sol du domaine. Du hall, de la salle de réception, de la salle du bal, des couloirs, des deux chambres, le bureau, le salon, la cuisine, la salle à manger, la cave, la chambre des domestiques, le cellier, la verrière...ranger les affaires, faire les courses, les conserver, nettoyer les murs, s'occuper de Samantha, nettoyer les vêtements, entretenir les plantes, d'organiser les dossiers de Raphaël...

Tout le monde n'était pas un mercenaire actif. Il y avait aussi ceux qui vivaient des quotidiens tranquille, avec des jours qui se ressemblent. Une vie calme, sans avoir à risquer sa vie constamment. Nous étions pourtant beaucoup, nombreux, une horde, une infinie de gens à vive de cette façon. À ne pas avoir d'histoires à raconter. À ne pas se préoccuper d'autre chose que pouvoir manger chaque jour et dormir sous le toit de notre maison.

Beaucoup de personnes n'aiment pas ce mode de vie, celui du calme. Mais il y en a aussi beaucoup qui n'aiment pas la vie d'aventure et d'excitation, d’événements et de retournement de situation. Catheline était l'une de ses personnes, qui n'appréciait pas d'avoir des péripéties. Elle préférait être une domestique. Une personne qui pouvait passer ses journées à entretenir la maison de son maître et lui tendre une main secourable. S'occuper de sa fille adoptive et s'assurer qu'il a un endroit propre et chaleureux qui l'attend après ses rudes journées.

Parfois, ce sont des péripéties qui venaient à Elle. Comme si à force de les éviter, ils venaient rentrer de force dans ma vie. C'était le désavantage de travailler pour un mercenaire après tout. Tenez, aujourd'hui par exemple : Catheline lavais le sol du hall d'entrée. À chaque coup de serpillière, elle pouvais voir de plus en plus son reflet sur les dalles. Elle avait prise de l'avance en travaillant un peu plus tôt aujourd'hui, afin d'avoir sa soirée pour elle et lire tranquillement un des livres que l'ancienne propriétaire du manoir avait laissé derrière elle. Elle entendit frapper à la porte, et s'approcha de la porte d'entrée, l'ouvrant.

Elle fut rapidement bousculée par un homme qui se mit à rentrer de façon presque brusque. Un beau garçon qui, vu ce qu'il portait (des habits qui ont vécu, mais qui semblaient résistants, qui entravaient pas les mouvements, un peu de cuir par ci par là), ne craignait pas la bagarre. Il fut suivit de 5 autres gentilshommes qui ne semblaient pas si gentil. Balafrés, plus sales et ne se tenant même pas droit !

Catheline avait toute les raisons d'être inquiète. Mais elle ne montra rien. Elle se contenta de reculer, dos à eux, pour rejoindre le sceau d'eau qu'elle utilisait, et le prit entre ses mains, se retournant vers eux.

-Bonjour messieurs. Vous avez un rendez-vous avec monsieur Doreagan ?

Il arrivait que des gens prennent rendez-vous avec son maître pour signer des contrats, ou alors demander son aide. Peut-être qu'il s'agissait de clients. Le jeune homme racla sa gorge et prit un ton mielleux, presque un peu trop péteux.

-Bonjour, jeune demoiselle. Malheureusement je n'ai pas pris rendez-vous, je viens à l'improviste. Mais je cherche effectivement votre maître.

-Je suis désolé, il n'est pas dans le domaine. Il rentre cependant de sa mission actuelle dans la journée.


Il prit un air bien embêté, avant de lui répondre.

-Quel dommage. Voyez-vous, votre maudit maître a fait en sorte que mon père, monsieur Seymour, honnête esclavagiste, soit introuvable. Si ça se trouve, il l'a tué, et je pense que c'était le cas. Son commerce était fort apprécié des autres marchands d'esclaves et voilà qu'il ruine notre belle économie, tout ça pour une soi-disant justice. J'étais venu lui donner une correction. Mais on dirait bien qu'il n'aura juste besoin que d'un avertissement.

Il sortit une dague de son fourreau, avec de magnifiques motifs bien gravés et en or, avec un serpent enroulé autour du pommeau jusqu'à la base de la lame.

-Ne le prenez pas personnellement mademoiselle. Vous avez été au mauvais endroit au mauvais moment.

Les cinq autre hommes de mains se mirent à grossièrement glousser, certainement ravis de pouvoir se défouler sur quelque chose aujourd'hui. Le jeune homme avait déjà fait ça. Ils finissaient tous par reculer, par paniquer, supplier d'être épargné. Parfois ils essayaient de se défendre, et ça ne durerait jamais assez longtemps. Mais le point en commun avec toute les personnes qu'il tuait, c'était qu'on pouvait lire la peur dans leur regard, dans leur visage.

Il s'arrêta net, intrigué, lorsque la jeune fille lui fit une courtoise courbette, toujours souriante, comme si il l'avait invité à une danse. Alors que bon, il l'avait surtout invité à être éventrée, et laisser ses tripes dans le hall pour son cher maître.

-J'aime beaucoup votre dague, monseigneur...

Catheline se baissa doucement et plongea sa main dans le sceau d'eau. Elle se releva, l'eau coulant de sa paume comme une petite cascade. Le jeune homme lança un signe de tête à ces cinq hommes de mains, et il se lança d'un coup vers la domestique...

                                         *

Enfin chez soi !

J'avais du parcourir tous Ràva à la recherche d'un des criminels les plus actifs de ces derniers mois. Mon travail de justicier me demandait de devoir aller n'importe où et le plus rapidement possible. Après tout, les nuisibles étaient des créatures qui savaient fuir loin et rapidement.

La dernière fois qu'on avait entendu parler de ma cible actuelle, "le taxidermiste", il avait mis en scène une mère garou ours et son enfant dans leur « environnement naturel » dans le continent. Cet endroit était parfait pour lui pour chasser et empailler une grande variété de garous différents. Ça a été difficile de le retrouver, mais j'avais finis par le faire.

Un bon coup de dague placé au bon endroit, et je l'avais paralysé du dos. Avec une précision chirurgicale, je m'assurais que ça soit le cas pour le reste de ses membres. Aussi immobile qu'une statue... Je l'avais placé dans la mâchoire de sa dernière victime empaillé, et l'a laissé ici. Rien de plus, rien de moi. Pendant trois jours, j'ai campé dans les environs, et je me suis assuré que personne ne tombait sur lui et songer à l'aider. À chaque fois que je voyais des voyageurs passer à proximité, je prenais un visage amical et dissuadait de traverser les environs avec un baratin crédible. Pendant ce temps, notre cher ami mourrait bien tranquillement de faim et de soif, entre les crocs de l'ours planté dans sa chair. Cela m’agaçait de devoir prendre autant de temps pour une élimination, mais elle valait le coup.

Revoir le manoir était pour moi soulageant. Ici, j'y retrouvais mon repère. Un endroit où je pouvais m'abriter du reste du monde tel un rat craintif et discret. Tout le monde avait besoin de ce genre d'endroit. Ouvrant la porte, je fus surpris par ce que j'ai vu.

Le hall n'avait jamais été aussi impeccable! Pas une seule trace, tout brillait. Je voyais Catheline en train de partir doucement, aussi discrètement qu'un fantôme un peu plus loin.

-Vous avez bien travaillé, Catheline.


Elle s'arrêta et se retourna vers moi, souriante.

-J'aime lorsque mon travail est parfait. Bon retour chez vous monsieur.

M'avançant un peu, j'entendais un bruit d'éclaboussure sous mon pied. Baissant le regard, je vis une légère flaque d'eau sous mon pied. Catheline, qui semblait avoir repéré cela en même temps que moi, arriva en hâte avec son torchon.

-Je suis vraiment navré. Certaines tâches avaient du mal à partir, et j'ai usé d'un peu trop d'eau. Par ailleurs, essayez de marcher sur les tapis, le temps que le sol sèche.

Pour ce qui était l'organisation de la maison, c'était elle la patronne. Retirant mon pied (et par ailleurs la botte de mon pied, que j'allais sécher plus tard), je me mettais sur le grand tapis de l'entrée et m’apprêtais à reprendre la route.

-Oh, d'ailleurs, monsieur, j'ai faillis oublier. Vous avez reçu un cadeau. Son propriétaire n'a pas donné son nom, mais il semblait travailler pour une personne nommé Seymour. Il voulait que je vous le remette de ses mains.

Je vis avec une pointe de surprise qu'elle sortit quelque chose sous un chiffon. Jetant un œil sous le tissus, je pouvais y voir une dague de ses affaires. Une belle dague avec le pommeau prenant la forme d'un serpent, qui semblait même en or. très...prétentieux. Et pas du tout discret. On voyait que c'était plus pour la frime que pour une véritable utilité. Mais ça pourrait me servir pour ouvrir proprement mes lettres.

Je me souvenais de ce marchand d'esclave. Je l'avais envoyé travailler dans ses propres mines de sel, et je suppose qu'un de ses employés qui l'appréciait guère avait voulu me remercier de m'en être occupé, d'une façon ou d'une autre. Voilà un...cadeau approprié? Je ne savais pas comment le prendre.

-C'est un cadeau bien étrange. toutefois il est très élégant.

-Ne vous embêter pas à faire des compliments, le cadeau ne vient pas de moi je vous le rappelle. Je ne suis que l'intermédiaire. Mais je suis d'accord avec vous, il a un certain charme.

-Merci quand-même. La maison serait en ruine sans vous, vous m'êtes d'une grande aide.

-Votre reconnaissance me flatte. C'est un plaisir de couvrir vos arrières...du moins de là où je suis.

Cette fille dégageait un certain charisme. Elle me faisait penser à un soleil radieux, qui illuminait toujours la maison de sa vie. Elle était vraiment douce et incapable de faire de mal à une mouche. Au moins elle était plus en sécurité en travaillant avec moi.

La saluant d'un mouvement de tête, je repartais vers mon bureau, laissant Catheline à ses honnêtes occupations.
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