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 Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫

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MessageSujet: Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫    Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫  Icon_minitimeDim 14 Avr - 13:02



Johanna Moore

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Informations

Nom Complet :: Johanna Moore, ni plus, ni moins.
Âge :: 25 ans.
Lieux de vie :: Johanna passe son temps à voyager d'un endroit à un autre.
Maisons souhaitées (x2) :: /
Maison la moins souhaitée :: /
Matière la plus attendue :: /
Guilde :: /
Race :: Humaine
Grade/Métier :: Prof de Créatures.
Capacité :: Voix ensorcelante, qui apaise les plus tourmentés et les plonge dans un profond état de bien être.

Derrière l'écran

Quel âge as-tu ? :: 20 ans, bientôt 21. Oui, je vieillis...
Comment as-tu découvert le forum :: Je l'ai crée, aux côtés de notre chère Sayuri.
Comment le trouve-tu :: Génial, évidemment Very Happy.
Double compte :: Pas encore
As-tu lu le règlement,
si oui la preuve ::
Bah ouais, le code, c'est moi qui l'ai imaginé Very Happy
Autre :: Vous m'adorez, ne dites pas le contraire.

Physique
Physique - 150 mots mini
Dans un autre plan astral, Johanna aurait pu être mannequin. Grande, fine et élancée, la jeune femme possède en effet toutes les qualités requises pour faire partie de ce milieu des plus sélectifs. Cependant, on ne peut pas dire que son apparence lui soit d’une quelconque utilité dans le royaume d’Edälia, l’esthétique n’étant pas vraiment une priorité absolue. Ainsi, être jolie n’est pas forcément synonyme de concours de beauté ou de richesse. D’ordinaire, lorsqu’elle n’a pas besoin de parcourir les terres du royaume, notre chère professeur de créatures aborde une certaine coquetterie. Bijoux, vêtements légers (mais loin d’être provocateurs) et maquillage en tout genre, voilà comment la jeune femme aime à se montrer. Est-ce un mal de se faire plaisir et de satisfaire le regard de ces messieurs ? Oh, mais n’allez pas imaginer qu’elle cherche à éveiller leur libido, non non. Croyez-le, ou non, mais Johanna n’est pas une allumeuse (oui, j’ose utiliser ce jargon péjoratif !). Elle veut être jolie, sans rentrer dans les excès. Un peu de rouge-à-lèvres, quelques touches de fond de teint et hop, la voilà prête pour la journée. Aimant beaucoup faire les boutiques dans les rues d’Edälis (ou, à l’occasion, à Portua), il est normal qu’elle se montre sur son meilleur jour, non ? C’est toujours un bon moyen de faire des affaires, les marchands étant plus sensibles au charme d’une femme. En revanche, il va de soi que, lors de ses sorties en pleine nature, elle s’équipe d’une tenue plus adaptée. Exit le maquillage et les bijoux. Là, c’est plutôt vêtements de cuir léger, mais non désagréables à porter. Tout aussi sexy, vous en conviendrez.

Outre ces vêtements typiquement féminins (vous ai-je dit qu’elle adore porter des robes ?), Johanna arbore également un tatouage au niveau du poignet. Oui, juste au niveau des veines. Il s’agit d’un caducée. Pourquoi un tel objet ? Mystère, mystère… Nul ne le sait, si ce n’est sa propriétaire, évidement. Oh, mais je ne vous ai pas décrit le visage de notre adorable professeur, non ? Celui-ci est encadré par une longue cascade de cheveux blonds bouclés à l’anglaise. Parfois, Johanna opte pour une coiffure plus simple, avec juste une frange qui lui recouvre le front. Rapide et pratique. Ses yeux, d’un bleu azuré aux reflets océan, sont quant à eux surmontés par deux fins sourcils, dont elle prend soin à l’outrance. Que dire de plus ?

Caractère
Caractère - 150 mots mini
D’un naturel doux et bienveillant, Johanna semble avoir une double personnalité. Oh, non, pas une schizophrène, soyez rassurés ! C’est un peu plus complexe que cela. Le jour, la jeune femme savoure la vie, considérant que chaque jour passé sur Revälia pourrait être son dernier. Et donc, pour en profiter au maximum, elle ne reste jamais sans rien faire. Il faut qu’elle voyage ou qu’elle s’occupe ! C’est une hyperactive, en quelque sorte. Elle adore s’amuser et faire la fête, rencontrer de nouvelles personnes et discuter longuement avec eux afin de les connaître plus en détails. C’est une fille pétillante, qui aspire à profiter de chaque instant. Cependant, une fois que le soleil se couche, une fois que les étoiles se lèvent et illuminent le ciel de leur majesté céleste, c’est une autre femme qui fait son apparition. Non, pas un Loup-Garou qui se jette sur la première âme errante du coin. Ni un vampire assoiffé de sang. Elle reste humaine, mais elle perd sa joie de vivre, comme si la nuit lui rappelait tous ses malheurs de jadis. Dès lors, elle rentre dans une profonde mélancolie, qu’elle tente de dissiper en jouant du violon, tard le soir. A l’abri des regards, elle laisse échapper sa peine et ses souffrances du passé. Parfois, elle y mêle sa voix, ce qui inhibe totalement les effets de son don. En d’autres termes, au lieu d’apaiser les âmes tourmentées, elle ravive leurs anciennes blessures et n’a plus rien de joyeux. Une coquille vide, sans bonheur ni amour.

Ainsi, la nuit reste le plus terrible ennemi de Johanna. Tout ceci est bien sûr lié à son enfance, mais vous le découvrirez dans son histoire. C’est donc une double facette qu’elle préserve. D’ailleurs, elle a peur que ce sentiment de désarroi la desserve à l’académie, car pour rien au monde elle ne voudrait faire souffrir ses élèves. Si elle doit exprimer ses complaintes, il faudra que ce soit dans un lieu isolé, là où personne ne peut les subir. Outre ce clivage incessant entre le bonheur et la souffrance, Johanna est également ce qu’on peut appeler une « érudite ». Elle se nourrit de savoir, sans pour autant passer ses journées plongée dans les livres. Elle aime la connaissance et la lecture, sans rentrer dans les excès. Calme, patiente et souriante le jour, elle possède un certain sens de l’humour qui ne laisse pas de marbre les plus téméraires.


Histoire
Histoire - 500 mots mini
Bonjour tout le monde, comment allez-vous ? Oh, moi ça va super, merci beaucoup ! La vie est belle, les oiseaux chantent, que demander de plus ? Quoi, vous voulez connaître mon histoire ? Hum, je doute que ce soit très judicieux, ce n’est pas vraiment très agréable à entendre. Vous le désirez à ce point ? Bon, okay. Mais je vous préviens, ce n’est pas l’histoire d’une rédemption. Donc, je suis née dans un petit village du royaume, appelé Rivewood. Mes parents, Elrich et Ayleen Moore, m’ont apporté tout ce dont j’avais besoin, même si nous ne faisions pas partie de ces familles aisées des villes environnantes. C’était travailler dur pour gagner moins. Ça a toujours été comme ça, de toute façon. Mais je m’en fichais. A quoi bon vouloir la fortune quand la vie que l’on mène nous comble pleinement ? Le jour, je travaillais à la ferme familiale, aidant mes parents lors de nos récoltes, puis une fois que le soleil se couchait, je sortais dans les ruelles du village avec mes amis. Rivewood ne craignait pas vraiment. Tout le monde se connaissait, chacun s’entendait avec son voisin et tout allait pour le mieux. Parfois, nous faisions de grandes fêtes sur la place publique, où l’on dansait, chantait, s’amusait. Bref, c’était vraiment chouette. Je garde d’excellents souvenirs de cette époque. Parmi les amis que je m’étais fait, il y avait Saria Faendal. Au départ, nous ne nous aimions pas beaucoup. Une histoire de garçon, évidemment. Puis, lorsque l’on s’est aperçue que ce garçon se moquait bien de nous, notre vengeance a été telle qu’elle nous a rapprochées. Les mois ont passé et nous sommes devenues inséparables. J’allais dormir chez elle, elle venait chez moi, bref nous profitions de notre enfance. Si seulement nous avions su…

Un jour, alors que je venais de fêter mes 14 ans (quelle grande fête ce fut, je revois encore en songe les femmes de mon village virevoltaient dans leur somptueuse robe !), des marchands venus de la capitale nous rapportèrent qu’un troupeau de pégases avait été aperçu dans les environs. Evidemment, il n’en fallut pas plus pour susciter notre curiosité, à Saria et à moi. Après bien des pérégrinations, nous sommes parvenues à convaincre nos parents de nous laisser y aller, à la seule condition d’être rentrées pour 19h. Ravies de pouvoir assister à cette expérience inédite, nous n’avons pas tardé à nous diriger vers l’endroit où les créatures avaient élu domicile. Et elles étaient là. Les pégases étaient tellement belles, si gracieuses, si pures… Nous sommes restées assises à les regarder brouter de l’herbe pendant plusieurs heures, ce qui a été pour nous l’occasion de nous échanger quelques confidences toutes fraîches. C’est ce jour-là que j’ai appris que mon amie sortait depuis peu avec un certain Johan Tris, mais qu’ils avaient préféré garder secrète leur relation à cause de leurs parents respectifs. J’étais si contente pour elle, quoi qu’un peu jalouse, il faut l’avouer. Cette révélation a suscité de nombreuses taquineries, mais ce n’était rien en comparaison de ce qui l’attendait une fois rentrées ! Nous ne nous sommes pas aperçues que le soleil commençait déjà à décliner. Lorsque nous nous en sommes rendu compte, nous savions que ça chaufferait pour notre matricule en rentrant à la maison. Ni une, ni deux, nous nous sommes emparées de nos affaires et nous avons repris le chemin du retour. Il devait être 21h passées lorsque nous arrivâmes en haut de la colline qui surplombait notre village. Il faisait sombre, mais pourtant, de vives lumières nous provenaient de Rivewood. Et ça, ça n’était pas normal.

Et là, nous comprimes. Rivewood était en feu. Des flammes rougeoyantes jaillissaient des bâtisses, ravageant tout sur leur passage. De la fumée s’élevait dans l’obscurité, tandis que notre vie de jadis s’écroulait sous nos yeux. Nous nous précipitâmes vers le village, la gorge nouée par l’émotion et le cœur serré par l’angoisse et la peur. Dans les ruelles de Rivewood, des cadavres. Partout. Ils jonchaient le sol, les regards déformés par la terreur. Des connaissances, des amis, des proches. Un hurlement déchira le funeste silence qui s’était abattu ici. Un cri venu des entrailles mêmes de Saria. Johan, le garçon dont elle m’avait fait les louanges toute l’après-midi, gisait appuyé sur un tonneau, la tête roulée à ses pieds. C’est à ce moment-là que je perdis ma meilleure amie. Elle ne s’est pas donné la mort, non, non. Ça aurait été préférable, d’ailleurs. Mais en voyant le corps sans vie de son petit copain, surtout mutilé de la sorte, elle a sombré dans la folie, une folie qui ne cessa de la hanter jusqu’à sa mort. Je suis restée avec une fille complètement hystérique pendant plusieurs jours, errant à travers les plaines du royaume. Le massacre auquel nous avions échappé nous avait changées à jamais. Même si nous avons cherché (enfin, même si J’AI cherché) d’éventuels survivants, nous nous sommes rapidement aperçues que ceux qui avaient fait ça s’étaient assurés pour qu’il n’y en ait aucun. Femmes, enfants, vieillards, ils y étaient tous passés. Une véritable boucherie. Gratuite. Vu le peu de défenses militaires dont notre village disposait, il ne fallait pas s’étonner que le massacre fusse plus important du côté des assiégés que de celui des assiégeants. En fouillant la ville, je tombai sur une petite chaînette, au bout de laquelle était accrochée un petit aigle en argent. Je ne l'avais jamais vu, mais je l'ai prise. C'était joli, après tout. Je n’ai pas souhaité retourner chez moi. La vision de mes parents morts m’aurait sans doute mise dans le même état que Saria. Or, il était capital que l’une de nous deux reste saine d’esprit. Capital.

Au moment où tout espoir semblait perdu, une caravane de marchands perça l’horizon. Nous nous précipitâmes vers elle, l’énergie du désespoir nous conférant la force nécessaire pour la rejoindre. Ses occupants, intrigués de nous voir débarquer de nulle part, nous recueillirent. En revanche, ils ne nous posèrent pas de questions. Pour cela, je leur serai éternellement reconnaissante. Voyant que nous n’avions plus de chez-nous, ils nous proposèrent de rester avec eux. En échange du logis et du couvert, nous devions travailler dans les cuisines. C’était loin d’être glorifiant, mais ça nous convenait. Saria ne parlait plus. Elle avait perdu sa joie de vivre. J’étais dans le même état qu’elle, si ce n’est que je continuais de discuter avec les membres de la caravane. Ne serait-ce que pour ne pas devenir folle. En revanche, la nuit ne m'inspirait plus du tout confiance. Elle m'effrayait. Puis, les mois passèrent. Peu à peu, je parvins à faire mon deuil, sans oublier, bien sûr. Je n’étais plus la petite fille qui observait les pégases en échangeant des confidences avec sa meilleure amie. Non, j’étais devenue plus forte. Avec une seule idée en tête : me venger. Environ un an après le massacre, Saria, prise d’une violente crise de démence, se taillada les veines. En dépit de l’acharnement des caravaniers pour tenter de la ranimer, je savais au fond de moi qu’elle était morte depuis longtemps. Cet acte désespéré n’était que l’accomplissent d’une longue descente aux Enfers. Durant toute la tentative de sauvetage, je suis restée là à la regarder baignant dans son sang. Pourquoi ne l’ai-je pas aidé ? Je ne sais pas. Enfin, si, je sais. Il valait mieux qu’elle soit morte. Pour elle, mais aussi pour moi. C’est assez égoïste de ma part, j’en ai conscience. Mais elle ne vivait plus. Ce n’était plus qu’une coquille vide, sans âme à l’intérieur. Finalement, elle a succombé de ses blessures. Le soir même, je suis allée voir le responsable de la caravane pour lui annoncer ma volonté de quitter la caravane. Nous avons enterré Saria au pied d’un cerisier, puis on m’a confié de l’équipement nécessaire à ma survie. Personne n’a essayé de me retenir, ce que j’interprète comme un profond signe de respect. De toute façon, ils n’auraient rien pu faire. Après les avoir chaleureusement remercié pour leur hospitalité (mais aussi pour le bel hommage qu’ils ont rendu à mon amie), j’ai empoigné le cheval qu’ils me cédaient et je me suis éloignée. Seule. Et, pour la première fois depuis des mois, je me suis mise à pleurer.

J’ai fêté mes 16 ans sur les routes d’Edälia. Et mes 17 ans. Et mes 18 ans aussi. Je ne restais jamais au même endroit trop longtemps, ayant déjà vu ce que la sédentarisation pouvait causer comme ravages. Je m’étais promise de ne plus m’attacher à quoi que ce soit. Ou à qui que ce soit, d’ailleurs. Je n’étais plus la même, c’est clair. Je découvrais le royaume, les différents terrains que celui-ci pouvait offrir. De la forêt d’Astraël aux montagnes d’Ayalamith, j’allais là où mes pas me menaient, ce qui me permit d’observer la faune d’Edälia. Parfois avec crainte, parfois avec admiration. D’ailleurs, c’est à cette époque que j’ai commencé à tenir un petit carnet sur les créatures que je rencontrais lors de mon aventure en solitaire. Ayant un certain don pour les arts, cela me prenait beaucoup de temps et m’emplissait d’une immense fierté. Qui sait, peut-être parviendrais-je à rendre compte de toute la faune du royaume ? Je ne m’étais jamais sentie aussi libre. Lune sait que j’ai échappé à bien des désagréments, comme ce jour où j’ai dû me cacher pour ne pas qu’une sorte de gros serpent ne m’arrache une jambe. Je n’avais aucune idée du nom de cette créature, mais je me souviens très bien de son aspect. Du coup, je dessinais et je faisais part de mon expérience face à telle ou à telle créature. Ça pourrait toujours servir. Pourtant, en dépit de mon don pour la survie en milieux hostiles, il vint un temps où mes ressources commencèrent à manquer, surtout lorsqu’une nuit, on me déroba la plupart de mon matériel. Comment chasser sans le moindre couteau ou la moindre corde ? Heureusement, ils m’avaient laissé mon carnet, mais à part ça, j’étais bien démunie. Il me fallait gagner de l’argent. De passage dans un petit village, j’eu vent de la venue de gitans, ceux-ci animant une sorte de foire. Nickel, il ne me restait plus qu’à faire partie de la troupe et le tour était joué.

Lorsque je me suis adressée à eux, les gitans sont restés plutôt sceptiques. Ils m’ont alors demandé ce que je savais faire. Mes dessins ne les ont pas convaincus et mes jongleries étaient plus que médiocres. Résignée à l’idée de ne pas faire partie du voyage, j’allais me retirer lorsqu’un jeune garçon m’a demandé si je savais chanter. Je ne savais pas trop s’il était sérieux ou non, mais suite au regard appuyé que m’a lancé son père, je me suis mise à entonner un chant de mon enfance. C’est celui que ma mère me fredonnait avant que je ne m’endorme. J’ai toujours apprécié chanter, mais je n’ai jamais vraiment eu l’occasion d’expérimenter cette activité davantage. Ce n’était qu’une voix parmi tant d’autres. Pourtant, une fois ma chanson terminée, les gitans m’ont regardé comme si je venais de débarquer d’une autre planète. Je ne comprenais pas. Puis on m’a avoué que ma voix était miraculeuse, qu’elle les avait transportés ailleurs pendant quelques minutes, plus qu’une chanson ordinaire n’aurait dû le faire. Dans un autre univers, rempli de joie et de bonheur. Comment était-ce possible ? Se fichaient-ils de moi ? La plus vieille gitane m’a éloigné du groupe afin de m’expliquer ce que je venais de découvrir malgré moi. Ainsi donc, ma voix avait des propriétés ensorcelantes. L’aînée m’a affirmé que mon chant lui avait fait oublier ses propres soucis, qui lui avaient paru insurmontables jusqu’à lors. Elle se sentait apaisée, sereine et empreinte à régler ses problèmes d’une manière plus calme qu’elle ne l’avait envisagé jusqu’à présent. Elle m’a ensuite expliqué que j’avais un don, un don si précieux qu’il pouvait devenir dangereux entre de mauvaises mains. Si des personnes mal intentionnées parvenaient à mettre la main sur moi et à m’obliger à chanter, ce pourrait être une véritable catastrophe. Je ne comprenais pas tout ce qui m’arrivait, mais maintenant que j’avais conscience de ce pouvoir qui reposait en moi, il était hors de question que je parte seule à l’aventure. Je n’eue pas à supplier les gitans, ceux-ci m’acceptèrent dans leur clan.

C’est ainsi que ma vie de gitane commença. Mon mode de vie n’a pas beaucoup changé à cette époque, puisque nous ne restions jamais au même endroit trop longtemps. Aussi, je n’étais pas dépaysée par tous ces voyages incessants qui nous faisaient parcourir l’ensemble du royaume. J’étais assignée au poste de guérisseuse d’âme. Autrement dit, on m’avait confié la charge d’apaiser ceux qui venaient me voir afin qu’ils sortent de ma tente l’esprit léger et serein (en échange d’une sacrée somme d’argent, bien sûr). Evidemment, pour ne pas que mon don soit découvert, je fabriquais une mixture totalement factice que j’appliquais sur le front de mes clients. Puis, je chantais le temps qu’elle « s’imprègne » (ça, c’était la version officielle). Comme le client se sentait apaisé, il se focalisait sur le faux remède, et non sur ma voix. Bref, c’était une vie tranquille. Pas de problèmes, une « famille » de substitution, un salaire plus que raisonnable. Que demander de plus ? Rapidement, je me suis fait une nouvelle bonne amie, Ysilda, la musicienne. Elle pouvait jouer n'importe quelle mélodie au violon ou à la harpe. Ma voix et sa musique se combinaient parfaitement. D'ailleurs, c'est elle qui m'a appris à jouer d'un instrument, le violon en l’occurrence. Je suis restée dans la troupe pendant 5 ans. Cinq années de bonheur, à aider lors des représentations, des foires mensuelles etc. J’étais connue sous le pseudonyme de La Guérisseuse d’Âme, un titre plus qu’honorifique à mes yeux. Mon succès s’est accru au fil des années, si bien que mes clients se bousculaient à l’entrée de ma tente pour bénéficier de mes soins. Même si la troupe voyait cette rentrée d’argent d’un bon œil, ma Marraine, elle (c’est l’aînée qui m’a prise sous son aile), n’approuvait pas car elle avait peur que cette notoriété attire de mauvaises personnes. Nous jouions avec le feu et nous le savions. Et, à force de l’affronter, nous finîmes par nous brûler. Un soir, un homme pénétra dans ma tente et demanda à être apaisé, tout en refusant catégoriquement que je chante. Evidemment, l’effet bénéfique de ma voix n’agissant pas, il réalisa que ses hypothèses étaient vérifiées. Dès lors, deux autres individus armés forcèrent l’entrée de mon refuge et me traînèrent dehors, me plaquant un linge sur la bouche pour m’empêcher de crier et de chanter. Ma Marraine, qui assistait horrifiée à mon agression, hurla pour alerter les membres de la Famille, avant de se faire trancher la gorge par l’un de mes ravisseurs. Mais il était trop tard, l’alerte était donnée et des amis accoururent afin de mettre en chasse mes assaillants. L’un d’eux, mortellement blessé à l’abdomen, nous resta entre les doigts. Pour qui travaillait-il ? Nous ne parvînmes pas à le faire parler. En revanche, alors que je me détournai de lui, un détail attira mon attention. Une sorte de chaîne qu’il portait autour du cou. Je me penchai vers lui et la retira d’un coup sec. Un aigle en argent.

A ce moment-là, tout a commencé à se mettre en place dans mon esprit. Les différentes pièces se sont assemblées. Le massacre à Rivewood, l’agression au camp des gitans… Tout était lié ! Cet aigle en argent le prouvait. Il me fallait fuir, vite, avant que ceux qui ont détruit mon enfance ne viennent ici achever le travail. Ni une, ni deux, je m’emparai de mes affaires, prête à partir. J’expliquai à mes amis toute la situation, leur faisant promettre de divulguer à quiconque passerait que j’étais définitivement partie, quitte à ce qu’ils feignent la haine à mon égard. J’avais déjà perdu une famille, je ne voulais pas que la deuxième subisse le même sort. Lors de mon départ, Ysilda vint à ma rencontre, m’offrant en cadeau d’adieux son violon. J’ai d’abord refusé, je ne voulais pas lui prendre l’une de ses plus belles richesses. Mais elle insista sur le fait qu’en jouant toutes les deux, nous pourrions conserver le souvenir de notre amitié. Je l’ai remercié, serré dans les bras, puis je suis partie. Je ne les ai plus revus depuis. Commença alors une nouvelle vie, d’errance. Je changeai mon prénom de naissance pour Johanna, le prénom de ma Marraine qui avait péri pour me sauver la vie. En revanche, mon nom étant plutôt commun, je ne jugeai pas bon de le remplacer. Nouvelle identité, nouvelle vie. A partir de ce jour, j’ai erré une nouvelle fois dans le royaume, jusqu’à aujourd’hui. Je ne restais jamais au même endroit, de peur de me faire assaillir par ceux qui me voulaient vivante. Que leur avais-je fait ? A la peur que je ressentais se mêlait un autre sentiment, bien plus puissant : l’esprit de vengeance. Je savais qu’un jour, il me faudrait venger la mort de mes proches. C’était mon devoir. C’était ma destinée. Lorsque j’ai appris que l’académie d’Edälia ré-ouvrait ses portes, je n’ai pas hésité à m’y présenter. Peu importe le poste que je pourrais décrocher. Ayant une certaine affinité avec les créatures, c’est vers cette matière que je me suis tournée. Dès lors, il devenait capital de me cacher : un masque de bonheur et de joie. Qui voudrait d’une prof empreint à la colère ? Non, il fallait « rentrer dans le moule ». En ayant accès aux connaissances de l’académie, je pourrais tenir l’objectif que je me suis fixé cette fameuse nuit où j’ai vu mon village réduit en cendres. Vengeance.


©️ FICHE CRÉÉE PAR REIRA DE LIBRE GRAPH'


Dernière édition par Johanna Moore le Ven 24 Mai - 10:53, édité 1 fois
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Myrddin
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MessageSujet: Re: Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫    Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫  Icon_minitimeJeu 23 Mai - 16:13

Vu que cette fiche est quasiment parfaite (la perfection n'existe pas), je la valide Very Happy.
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https://chroniques-revalia.forumsrpg.com/t1854-myrddin-en-cours
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MessageSujet: Re: Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫    Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫  Icon_minitimeVen 24 Mai - 9:53

Hum... si elle était si parfaite que ça soit tu aurais mis tous les champs que tu n'as pas rempli, soit tu n'en aurais mis aucun. Mais tu as oublié la ligne Guilde !!! Je suis terriblement déçue :-(
Mais j'adore quand même le caractère de Johanna, parcontre je n'ai pas lu l'histoire. Le seul mot qui m'a sauté aux yeux c'est Rivewood !!! Tu n'aurais pas oublié un R par hasard ;-P
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MessageSujet: Re: Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫    Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫  Icon_minitimeVen 24 Mai - 10:53

Ah ouais, la guilde x). Bah de toute façon, Johanna n'est pas très guilde, donc ça ne change pas grand chose x). J'édite. Oui, sans doute oublié un R, mais c'est plus joli comme ça je trouve Razz
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MessageSujet: Re: Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫    Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫  Icon_minitimeVen 24 Mai - 11:35

Moi je dis, le nom de ta mère "Ayleen" ça fait un peu copié sur mon autre pseudo, Aylen =° j'dis ça, j'dis rien, et j'm'en vais au lieu de flooder =D
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MessageSujet: Re: Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫    Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫  Icon_minitimeVen 24 Mai - 13:15

Ah bon ? J'ai même pas fait gaffe x). Je l'ai emprunté d'une amie qui avait ce pseudo-là. Bah, au moins, on a les mêmes goûts niveau prénoms xD.
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MessageSujet: Re: Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫    Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫  Icon_minitimeVen 24 Mai - 18:39

ahah Ayleen *.*
J'aime beaucoup l'histoire ainsi que le personnage. En soit, tu avais bien du mal à la commencer mais le résultat est prometteur ! Hâte de suivre ses cours :pan:
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MessageSujet: Re: Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫    Johanna Moore, la grâce et l'élégance ♫  Icon_minitime

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