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 Oh, lac profond, comme tes lumières mortes m'attirent...

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Francis Dowell
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MessageSujet: Oh, lac profond, comme tes lumières mortes m'attirent...   Oh, lac profond, comme tes lumières mortes m'attirent... Icon_minitimeMar 8 Juil - 20:27

Je n'avais pas fermé l’œil de la nuit. lorsque le soleil s'était levé, je me suis levé à mon tour. J'étais assis sur le bord de mon lit, les yeux dans le vide, ne bougeant pas. Je ne sais pas pourquoi j'étais fixe, comme ça. Je ne faisais rien. Rien de rien, et cela pendant un bon bout de temps.

Je regardais mon bras droit: cette cicatrice...horrible. J'ai été soigné par la magie, et la guérison était plus rapide, mais la blessure était encore moche à voir. Quand je pense au fait qu'elle restera avec moi toute ma vie. à chaque fois que je regarderais mon bras dorénavant, je penserais toujours à ça. Toujours? Peut-être, peut-être pas. D'une certaine manière, peu m'importait.

Une fois levé, je commençais à marcher d'un pas lent en dehors de ma salle élémentaire, mon regard toujours dans le vide, le visage neutre, sans émotion encré dessus. Pas de colère, de tristesse, d'angoisse, de peur, comme j'aurais du avoir, juste rien. Marcher dans les couloirs sans regarder personne. ça aurait pu être Christyän, Nora, Shisui, Myrrh, je suis sûr que je ne leur aurait accordé aucuns regards, ne serais-ce que jeter un œil. En temps normal, j'aurais dû me diriger vers la salle à manger, où un festin de roi m'attendait, mais je n'avais pas faim. Depuis hier matin, je n'ai pas mangé, pourtant je n'avais pas faim, ou alors seulement pas envie d'avoir faim. C'était totalement stupide, mais cela pouvait être vrai aussi. Je restais quelques minutes à proximité de la porte d'entrée, balayant la salle de mon regard, et décidais qu'il était mieux d'aller dehors.

Quand allaient recommencer les cours? Je ne me rappelais plus à quel heure mon premier cours d'aujourd'hui commençait, ni où, ni même de quel matière il s'agissait. Au fond, cela changeait quelque chose? ce serait un cours comme un autre que je risquerais d'oublier. La vie va continuer sans moi, voilà tout. Qui irait me pleurer car je n'étais pas à l'heure en cours? On devrait se moquer de mon destin, ce n'était pas logique de s'intéresser au destin des autres. J'étais déjà bien parti dans ma vie, alors autant m'oublier. Seul moi devait s'intéresser à moi.

Je marchais, allant là ou le vent me guidait, vent qui me guidait actuellement dans le petit bois. Si au départ, j'étais plongé dans mes pensées, je fini par oser porter un peu d'attention sur le monde qui m'entourait. Ce bois...ressemblait trop à la forêt d'astraël. Toutes les forêts se ressemblent trop pour moi. J'avais l'impression de voir l'homme qui m'a tout dérobé derrière chaque arbre. Allais-je juste voir ça tous le temps? Je ne savais pas si c'était stupide de ma part de s'obstiner à y penser.

Mais je ne pouvais pas non plus laisser ça de coté. C'était...c'était à moi. C'était les seules choses que j'avais, les seuls propriétés...Je me devais de les retrouver. Mon passé, mon gardien, mon identité, ma vie...je devais le faire.

Je continuais à marcher, droit devant, me moquant de l'eau qui commençait à atteindre le niveau de mes genoux. Apparemment, je ne me rendis pas compte que j'avais atteint le niveau du lac. Si... si un peu d'eau allait m'empêcher de retrouver mes affaires... le lac ne pouvait pas me dicter sa loi, et les bandits n'avaient pas à dicter la leur aussi. Je continuais de marcher, persévérant. Pour moi, la solution se trouvait devant moi, droit devant moi. C'était absurde, mais que pouvais-je y faire. Le niveau de l'eau avait atteint le niveau de mes bras.

Aussi, j'avais oublié le fait que je ne savais pas nager. Mais je m'en moquais, comme je me moquais de tout. Tout ce que je voulais, c'était ce qui m'était le plus cher au monde.
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MessageSujet: Re: Oh, lac profond, comme tes lumières mortes m'attirent...   Oh, lac profond, comme tes lumières mortes m'attirent... Icon_minitimeMar 8 Juil - 21:34

Hier avait eu lieu pour Francis la chasse, mais Lucien avait vu sa journée bien plus centrée sur le tournoi de combat armé, et il avait encore du mal à croire tout ce qui s'était passé.

Au bout de plusieurs jours, les célébrations commençaient à le lasser un peu, et il était bien heureux de les voir se terminer sous peu. Ce soir, il irait voir le tournoi de magie entre le professeur Myalens et son adversaire après avoir fait une dernière visite à un grand nombre de nobles, et alors aurait lieu le grand banquet et son bal. Tous s'amuseraient gaiement, et il danserait bien.

Cependant, la seule personne auprès de laquelle il aurait vraiment voulu danser serait inaccessible. Et cette pensée suffisait à émousser le bonheur de Lucien à la pensée de ces évènements.

Alors, le lendemain, les cours reprendraient, pour son plus grand bonheur. Les jours de festivités passés loin des épreuves lui avaient fait un bien fou, mais il avait hâte d'apprendre.
Le fait que son professeur principal soit encore dans le coma lui rappelait néanmoins qu'il devait attendre, et qu'il l'aurait dû quelle que soit la date d'arrêt des festivités. Triste histoire, qui lui fendait le cœur quand il se rappelait les évènements auxquels il avait assistés qui l'avaient mené à son état.


Aussi, ce matin, l'apprenti magicien avait décidé de faire une pause qu'il estimait bien méritée de tous ces festivals, de toutes ces attractions. De plus, cela lui permettait d'éviter d'être la cible de beaucoup de personnes qui l'avaient reconnu lors de ces trois combats dans l'arène et qui n'arrêtaient pas de le harceler sous cette forme... et de fuir les habituels enfants qui n'appréciaient visiblement pas les rossignols ou pensaient que leur principale nourriture était composée de cailloux lancés à pleine puissance.

Il avait repéré un lac non loin, et se souvenait de l'époque où il faisait quelques brasses dans un analogue près de la maison d'un de ses compagnons nobles chez qui il avait du étudier un temps. Ce qu'il avait au début fait par contrainte, pour circonscrire une fable sur le fait que "le passeur survivra à l'érudit si son bateau coule" était devenu au fil du temps un amusement. Aussi, après un petit-déjeuner bien revigorant, il partit sous forme de rossignol pour rejoindre vite sa destination.

Lors de son survol, il vit bien des choses : des arbres, des écureuils, des bancs sur lesquels des amoureux s'embrassaient en s'étreignant, des étals divers et variés, quelques autres oiseaux, un élève de l'académie qui allait dans la même direction que lui. Le sauvage qui n'arrêtait pas d'aller sous forme de tigre, mais qui était cette fois étrangement sous forme humaine.

Il chanta pour attirer son attention, par jeu et pour se moquer légèrement de celui qui n'avait pu le trouver dans la bibliothèque, lorsqu'il comprit que cela ne l'intéressait absolument pas.
Allons, pas même un regard envers de la nourriture potentiel ? Pas le moindre intérêt pour l'art ?

Au bout d'un moment, ils arrivèrent au lac. Le rossignol se posa sur le sol, observant l'humain avancer sans prendre la peine de retirer ses vêtements, et sans faire le moindre mouvement de nage. Il se contentait de... marcher, dans l'eau, ce qui était tout sauf véloce.
Et puis, il apparut qu'il se noyait, lorsqu'il continuait à marcher ainsi alors que l'eau lui atteignait le menton. Comprenant à ce moment là qu'il était clair que le garou n'avait pas toute sa tête (ce qui aurait du apparaître comme clair le moment où l'on a réalisé qu'il marchait sous forme humaine), l'élève de l'Ombre se décida à agir.
Redevenant humain l'instant d'après, il retira sa veste sans prendre le temps de la déboutonner et courut le plus vite possible vers lui, avant de décider qu'il maîtrisait un sortilège et pouvait s'en servir au lieu de risquer de se noyer en portant l'autre automate.


Un mur d'ombre, véritable plateforme, se dressa sous les pieds de l'élève de la Terre, puis un pont fait d'ombre se déploya devant lui. L'eau du lac, devant ce poids immergé, monta plus haut, mais elle ne dépassait pas les pieds des deux garçons (car Lucien avait continué à avancer).

- Attends ! As-tu conscience que tu allais mourir ? Arrête-toi tout de suite, et explique donc ce que tu fais là ! Dit-il en serrant l'épaule gauche de celui qui lui faisait face, comme pour l'empêcher de s'éloigner.
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MessageSujet: Re: Oh, lac profond, comme tes lumières mortes m'attirent...   Oh, lac profond, comme tes lumières mortes m'attirent... Icon_minitimeMer 9 Juil - 2:14

Alors que je continuais d'avancer, je commençait à me trouver presque totalement immergé dans l'eau. Tant pis pour, ça, je n'ai qu'à nager jusqu'à l'autre rive, même si je ne savais pas nager. Ce devait être facile non? Bouger des bras et des jambes, et tout ça. Ce n'était pas ça qui allait m'arrêter.

Non. Ce qui m'avait arrêté était une sensation étrange. Bizarrement, je sentais une pression sous moi, comme si le sol montait au dessus de moi. Petit à petit, mon corps sortait des eaux. En regardant ce qui se trouvait sous mes pieds...du noir...un grand noir au dessous de lui, que Je regardais intensément. Cela me rappelais...ce moment, lors du premier cours de contrôle de soi. Avant de rencontrer Archibald, je m'étais mis en tailleur et fit le vide dans ma tête. C'était à ce moment là que le paradis m'a rendus visite. Rien à craindre, rien à aimer, à vouloir, à avoir, à désirer...peut-être que ce monde vide était la solution à mes problèmes. Je pouvais plonger dans ce monde apaisant et en ressortir une fois que je me sentirais prêt. à ce moment là, toujours droit, je fermais les yeux. Le...le noir. Le grand vide. Il était là, autour de moi. Plus rien à sentir, à voir, à toucher, goûter, ressentir...

Et pourtant, je sentis bien une main sur mon épaule.

- Attends ! As-tu conscience que tu allais mourir ? Arrête-toi tout de suite, et explique donc ce que tu fais là !

Je sortis avec violence de mon sanctuaire, et me tournais, interrogateur, vers la personne ayant agrippé mon épaule. L'élève de l'ombre, apparemment. La plateforme d'ombre devait être son œuvre, ainsi que le pont qu'il avait du utiliser pour me rejoindre. Pourquoi l'avoir interrompu? Car j'allais mourir? Il avait bien raison. On peut mourir de tellement de choses: la famine, la vieillesse, se noyer, tomber des escaliers, se faire tuer par une flèche encochée par sa propre mère, avoir son destin entre les mains d'une vampire sadique, combattre des bébés dragons, se prendre la patte dans un piège à loup et se vider de son sang....Je m'en fichais. Que la mort vienne s'interposer entre mon bonheur et moi si elle veut, je serais mort en me battant pour la chose la plus chère de ma vie. Au moins, si je mourrais, je n'aurais plus à m'inquiéter de mes affaires.

Je restais un petit instant devant le noble, mon regard passant juste à coté de son épaule, comme si le regarder droit dans les yeux allait me tuer. Lui, ne savait pas ce qui se passait. Je pouvais bien lui dire si ça l'amusait, ça ne changerais pas grand chose.

-La chasse du festival...des bandits m'ont pris mon améthyste, et...et ma bague, avec mon gardien. Ce sont les deux seules choses auxquelles je tiens le plus au monde, les seules... Seules chose que j'avais encore... J'ai tous perdu... Je ne peux pas.

Le ton était neutre. Aucun ton joyeux, effaré, apeuré, triste...aucun ton autre que quelque chose sans vie, qui me rendais presque plus humain. Comme si reparler de mes biens avait enclenché un mécanisme en moi, j'enlevais délicatement la main de Lucien, et commençait à reprendre ma route, avançant sur l'étrange pont noir qui se trouvait maintenant sous mes pieds.

-C...c'est à moi...Je dois les reprendre.
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MessageSujet: Re: Oh, lac profond, comme tes lumières mortes m'attirent...   Oh, lac profond, comme tes lumières mortes m'attirent... Icon_minitimeVen 11 Juil - 16:51

Lorsque le garou se retourna, Lucien espérait voir dans ses yeux une once de gratitude, de surprise et non ce néant qui lui donnait à penser que le rescapé était en fait une personne dépourvue de toutes ses facultés. Le contact visuel était soigneusement évité, comme si son interlocuteur avait peur, ou s'il s'en fichait.

Après tout, il s'agissait d'un sauvage qui ignorait que les bases d'une conversation entre êtres civilisés reposaient sur le regard. Sans cette absence d'éclat dans les prunelles de cette personne, tout aurait été normal en réalité. Cependant, regarder le sol eut revenu au même qu'observer en profondeur les globes oculaires de Francis : il n'y avait pas de vie... Rien du tout. Le néant, le vide.
Le ton était semblable : il était froid et impersonnel, ce qui le rendait singulièrement déplaisant. Il avait pourtant déjà entendu cet individu parler lors du cours de combat et à la bibliothèque, et trouvé sa voix légèrement agaçante, à cause d'un manque de distinction dans sa diction... mais le ton était à l'époque bien plus chaud et agréable à l'oreille que celui utilisé par cette voix-là. Instinctivement, il voulait fuir, le repousser ou le frapper. Tout ce qui lui permettrait de faire taire cette personne irait.

Heureusement, Lucien avait été correctement éduqué et savait qu'il était hautement incorrect de blesser quelqu'un car sa voix était déplaisante.
Il eut un peu de mal à comprendre celui qui lui faisait face, et le jugea hautement matériel dans un premier temps pour se mettre dans un tel état pour la perte de deux possessions (même si l'une d'elle était un artefact magique), mais il tenta de se mettre à se place rapidement. S'il perdait absolument tout, que se passerait-il ?

Il ne savait déjà pas ce qui lui appartenait. Tous ses biens appartenaient à sa famille, et ils étaient libres de les lui reprendre. En ce cas, il devrait certainement se reposer sur l'académie... toute sa vie, on lui avait appris qu'à cause de sa place dans la fratrie, il n'aurait aucune excuse et ne serait pas protégé plus que de raison s'il faillait. Mais tout perdre d'un coup l'aurait certainement choqué, oui... d'un autre côté, il pensait pouvoir se débrouiller.

Lucien regarda rapidement la bague qu'il portait à l'annulaire droit, sur laquelle était gravé un magnifique papillon. Autant essayer d'aider ce tigre... tant pis pour ses envies de baignades, il allait se faire tuer s'il continuait.

- Quel est ton plan d'infiltration ? Tu ne sais même pas où est le camp ! Tu devrais sans doute demander de l'aide au directeur, il ne permettrait pas à des bandits qui t'ont blessé de s'en sortir. Je ne serais pas surpris s'il avait déjà réduit la forêt en cendres pour les débusquer.

Ils peuvent être n'importe où ! Et si tu savais où ils étaient, par le plus grand des hasards, penses-tu pouvoir les rejoindre ? T'y connais-tu en comédie, en serrurerie, en infiltration, en mensonges ? Je parie que tu serais incapable de jouer le moindre rôle dans ton état actuel, tu sauterais à la gorge de la première personne qui ressemblerait le moins du monde à un bandit. Tu vas te faire tuer.


Pendant qu'il parlait, d'un débit trop rapide pour être interrompu, il s'était mis en marche et avait décidé de suivre le tigre.
Les bandits l'inquiétaient autant que le reste de la population. La façon dont ils étaient survenus en plein festival alors que tous voulaient les oublier n'avait plu à personne. Il s'agissait d'individus désaxés et dangereux, dont la capture profiterait à tous.

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MessageSujet: Re: Oh, lac profond, comme tes lumières mortes m'attirent...   Oh, lac profond, comme tes lumières mortes m'attirent... Icon_minitimeSam 12 Juil - 13:28

Tandis que je continuais à marcher, Lucien semblait me suivre derrière, et commença à me mitrailler de questions:

- Quel est ton plan d'infiltration ? Tu ne sais même pas où est le camp ! Tu devrais sans doute demander de l'aide au directeur, il ne permettrait pas à des bandits qui t'ont blessé de s'en sortir. Je ne serais pas surpris s'il avait déjà réduit la forêt en cendres pour les débusquer.

Ils peuvent être n'importe où ! Et si tu savais où ils étaient, par le plus grand des hasards, penses-tu pouvoir les rejoindre ? T'y connais-tu en comédie, en serrurerie, en infiltration, en mensonges ? Je parie que tu serais incapable de jouer le moindre rôle dans ton état actuel, tu sauterais à la gorge de la première personne qui ressemblerait le moins du monde à un bandit. Tu vas te faire tuer.


Soudainement, j'arrêtais ma marche...j'allais me faire tuer. C'était vrai, c'était tellement vrai, que j'allais me faire tuer, pour mes deux biens. Je le savais pertinemment, et pourtant j'y allais.

Alors que depuis le début de la journée, j'étais machinal, je commençais à pousser un rire. Un grand rire, et je me tournais vers Lucien:

-Oh oui, c'est sûr, je vais mourir. Je vais me prendre une flèche ou une épée dans mon ventre et me vider de mon sang si je les rencontre. Et si je ne les trouve pas, je vais crever de faim, de soif et de fatigue en essayant. Mais sincèrement. Qu'en as-tu à faire?

Je ne savais pas vraiment ce que je disais. Les mots venaient à moi spontanément, sortaient tous seuls de ma bouche, sans que je ne puisse réfléchir à tout ce que je disais, mon ton commençait à devenir presque provocateur. Mon visage changeait d'aspect entre la colère, la peur, et le dégoût, et parfois, un sourire qui sortait de nulle part, qui s'avérait plus être un sourire exaspéré qu'un sourire de joie:

-Vraiment...Que je meure ou non, ça ne changerait pas ta vie un seul instant...un seul...minuscule...instant. Toi, petit noble, je ne vois pas pourquoi tu t'inquiètes du sort d'un pauvre sauvage puant et idiot avec qui tu n'as jamais parlé. Quant au directeur? Fais-moi rire. Je suis qu'un élève parmi tant d'autres. Pourquoi irait-il se déranger pour retrouver la petite bague d'un pitoyable élève qui ne sait même pas vivre comme tout le monde? Je n'ai pas de valeur à ses yeux, à tes yeux, aux yeux se tous. Personne ne va s'inquiéter de mon pauvre sort. PERSONNE ne va me pleurer lorsque mon cadavre va lentement se décomposer dans la nature. Voilà la vérité: personne ne tient à moi, et je n'ai donc aucune raison de ne pas chercher à atteindre l'autre rive. La seule personne qui m'a vraiment aimé était ma mère, et cette folle a tenté de me tuer. Et maintenant que plus personne ne tiens à moi, je ne vois pas pourquoi je n'irais pas risquer ma vie pour récupérer quelque chose que MOI, j'aime de tout mon cœur.

Et en un instant, je me retrouvais, silencieux, le regardant droit dans les yeux. J'avais été poussé à bout, j'avais utilisé une grande panoplie de sentiments en moins d'une minute, le tout, à cause d'une phrase, une seule phrase: "tu vas te faire tuer". Alors que mes muscles s'étaient contractés, je me relâchait lentement. Je fermais les yeux un instant, respirait, soufflait, et décidait de m'asseoir (si ce n'était me laisser tomber) sur le pont d'ombre, passant un instant mes mains sur ma tête. Calmer...il fallait que je me calme. C'était la meilleure chose à faire. Au fond, pourquoi Lucien ne me laissait pas partir? Je ne comprenais toujours pas pour quelle raison des individus pouvaient s'inquiéter du destin de quelqu'un qu'ils ne connaissaient pas. C'était juste, étrange...Calmement, je tentais de me reprendre:

-On ne veut pas que les gens meurent car on va les perdre. Je ne vais manquer à personne, mais mes affaires me manque. Ils ont une valeur sentimentale à mes yeux. J'aime ces objets car aucun être vivant sur cette terre n'a jamais tenus à moi. Je tiens à mon améthyste, et à mon gardien, car ils sont cher à mes yeux, et j'en ai besoin. Et de toute manière, si je meurs, les retrouver sera alors la dernière chose auquel je penserais, alors pourquoi vouloir m’arrêter?
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MessageSujet: Re: Oh, lac profond, comme tes lumières mortes m'attirent...   Oh, lac profond, comme tes lumières mortes m'attirent... Icon_minitimeDim 13 Juil - 21:23

Cet individu l'énervait profondément.
L'envie de le frapper avec violence jusqu'à remettre son cerveau en place taraudait Lucien, et il dut se calmer avant que ne survienne un problème. Entre cette voix, ces crises de folie, et le caractère profondément détestable du personnage, il était difficile de ne pas le pousser dans le lac avant de fuir en profitant de l'absence de témoins.

Il aurait cependant en faisant cela donné raison à ce sauvage qui ne comprenait pas les concepts tels que l'honneur, le respect de la vie d'autrui. Son discours était cependant capable de rendre n'importe qui l'écoutant nauséeux, car il remettait en cause ce que son éducation lui avait appris : il serait responsable des serfs sur ses terres et ne devrait pas les maltraiter. Ses adversaires devraient être honorés en tant que tels, et les tuer en traître était fortement réprouvé. Le concept de vie est précieux.
Et puis, humainement, il ne comprenait pas du tout comment il pouvait laisser quelqu'un mourir. Rien qu'à un niveau personnel, son sommeil en pâtirait un certain temps, ce qu'il ne souhaitait guère.

Le fait qu'une personne qui devait avoir vécu dans la nature toute sa vie ne tienne pas plus à sa propre existence que ça était déroutant. Le fait que sa mère ait eu de tels sentiments à l'égard de sa progéniture s'expliquait difficilement pour le noble qui avait su profiter de son soutien, et seulement par d'étranges détours impliquant que cette famille était profondément anormale, et composée de monstres qui devaient avoir été rendus ainsi par des pratiques abrutissantes qui leur avait ôté l'usage de leurs facultés mentales, cela combiné à une pauvre éducation. Ces pensées inspiraient mépris et pitié au benjamin des ducs, qui avait du mal à tolérer la présence d'une personne qu'il considérait comme inférieure à l'homme, et considérait de plus en plus sérieusement l'idée de l'abandonner.

Le fait de considérer la vie comme peu précieuse aux yeux de tous suffisait en réalité à cette déchéance de Francis dans l'estime de Lucien, où il occupait déjà une faible place du fait de ses habitudes bestiales et de son manque d'éducation. Son absence de compréhension du phénomène de compassion, en revanche, le diabolisait au point qu'il était difficile de conserver la moindre once de respect pour cette personne, et seules deux idées suffirent à empêcher l'élève de le laisser courir au suicide : Il était possible de le tirer hors de ce triste état, et en se rétractant il se rapprocherait de son statut d'être sans cœur au point de ne plus apprécier autant qu'avant son propre reflet. Ses propos se firent cependant moins mesurés, et la colère se reflétaient dans ses yeux alors qu'il regardait de haut le garou affalé sur son pont.


- J'imagine que ton milieu d'extraction et tes habitudes de survie expliquent que tu ne puisses comprendre les notions de compassion, de respect de la vie. Le directeur ne devrait sans doute pas te considérer comme les autres, mais avec ses formidables pouvoirs il pourrait sans doute raser le camp en entier s'il apprenait que ses occupants t'ont fait du mal. Il vengerait la précédente académie de ce geste, et indiquerait à tous que s'attaquer à un de ses élèves revient à l'outrager, faisant de ta mésaventure un bon exemple pour tous ceux qui auraient la mauvaise idée de s'attaquer à nous.

Je ne sais pas si tu comprendras ce dont je vais ensuite te parler, mais certains humains qui n'ont pas vécu comme des bêtes peuvent se soucier de leur prochain, et ne pas vivre l'esprit en paix s'ils savent qu'ils ont abandonné quelqu'un à la mort. Je sais que tu as assisté au combat entre Ayla et notre professeur de combat. Qu'as-tu ressenti en voyant son crâne ouvert, lorsqu'il l'a violemment blessée, quand tu as pu la croire morte, alors qu'elle ne doit absolument rien être pour toi ? Si tu as la moindre fibre d'humain, tu dois pouvoir comprendre que nous n'apprécions le concept de mort et souhaitons préserver la vie. Tu es un matérialiste qui n'a pas la moindre idée de ce qu'il fait, un enfant qui n'a pas grandi et veut retrouver ses jouets sans connaître les conséquences. Explique ton cas aux autorités conséquentes, car tu ne souhaites que mourir en faisant cela. Tu sais très bien que tu ne vivras pas suffisamment longtemps pour simplement revoir ce qu'on t'a pris.

Et si personne ne tient à toi, cherche du côté de tes camarades de Terre. J'imagine qu'ils sont plus sains que ceux de l'Ombre au niveau de la compagnie, et tu as bien dû vivre en leur compagnie deux semaines à présent. S'ils ne sont pas tes alliés, tu devrais te dépêcher de te faire apprécier d'eux.


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MessageSujet: Re: Oh, lac profond, comme tes lumières mortes m'attirent...   Oh, lac profond, comme tes lumières mortes m'attirent... Icon_minitimeLun 14 Juil - 21:19

- J'imagine que ton milieu d'extraction et tes habitudes de survie expliquent que tu ne puisses comprendre les notions de compassion, de respect de la vie. Le directeur ne devrait sans doute pas te considérer comme les autres, mais avec ses formidables pouvoirs il pourrait sans doute raser le camp en entier s'il apprenait que ses occupants t'ont fait du mal. Il vengerait la précédente académie de ce geste, et indiquerait à tous que s'attaquer à un de ses élèves revient à l'outrager, faisant de ta mésaventure un bon exemple pour tous ceux qui auraient la mauvaise idée de s'attaquer à nous.

Je ne sais pas si tu comprendras ce dont je vais ensuite te parler, mais certains humains qui n'ont pas vécu comme des bêtes peuvent se soucier de leur prochain, et ne pas vivre l'esprit en paix s'ils savent qu'ils ont abandonné quelqu'un à la mort. Je sais que tu as assisté au combat entre Ayla et notre professeur de combat. Qu'as-tu ressenti en voyant son crâne ouvert, lorsqu'il l'a violemment blessée, quand tu as pu la croire morte, alors qu'elle ne doit absolument rien être pour toi ? Si tu as la moindre fibre d'humain, tu dois pouvoir comprendre que nous n'apprécions le concept de mort et souhaitons préserver la vie. Tu es un matérialiste qui n'a pas la moindre idée de ce qu'il fait, un enfant qui n'a pas grandi et veut retrouver ses jouets sans connaître les conséquences. Explique ton cas aux autorités conséquentes, car tu ne souhaites que mourir en faisant cela. Tu sais très bien que tu ne vivras pas suffisamment longtemps pour simplement revoir ce qu'on t'a pris.

Et si personne ne tient à toi, cherche du côté de tes camarades de Terre. J'imagine qu'ils sont plus sains que ceux de l'Ombre au niveau de la compagnie, et tu as bien dû vivre en leur compagnie deux semaines à présent. S'ils ne sont pas tes alliés, tu devrais te dépêcher de te faire apprécier d'eux.


On entendait par son ton légèrement exaspéré qu'il n'était pas de bonne humeur. Rien que voir son regard perçant me permettais de le savoir. Il est vrai que je me suis comporté de manière imprévisible et folle. Cela pouvait bien énerver certains individus, en apeurer d'autre. Quelque sadiques pourraient même apprécier le spectacle d'un individu perdus au milieu de ses émotions et ses pensées. Mais Apparemment, le noble avait été simplement énervé. Je savais de base que nous n'étions pas les meilleurs personne à choisir pour s'entendre. Absolument tout nous opposait. C'était tout de même étonnant de voir qu'il continuait à lutter pour ma vie lorsque l'on sait tout ça. Même si cela pouvait être expliqué par sa "compassion" envers moi. Aurais-je fais pareil si c'était lui qui allait dans une quête suicidaire pour retrouver quelque chose de perdus, une quête dont la mort est la seule fin possible?

Lorsqu'il me traita d'enfant, je le regardais avec de grands yeux. Comment osait-il. COMMENT CE PETIT AVORTON OSAIT-IL? Tout d'abord, j'étais convaincu d'avoir connu bien plus que lui pour être au niveau de l'enfance. Et ne pouvait-il pas concevoir un seul instant l'importance de ma bague et de mon améthyste à mes yeux? D'accord, c'était un objet, mais on pouvait mettre des valeurs sentimentales sur tout. Un chien que l'on a depuis son enfance, un jouet que l'on regarde avec nostalgie, une personne que l'on aime de tout son cœur...si on peut donner une grande valeur à un être vivant, pourquoi pas un objet? Ne serais-ce que pour sa valeur symbolique aux yeux de son porteur? Je me levais, et m’apprêtait à lui répliquer ma vision des choses, avec une même colère mal contrôlé que la sienne, avant que je ne m'arrête. Je respirais lentement, et soufflait. Je ne devais pas me laisser aller par la colère, cela ne ferait que me faire détester encore plus. De toute manière, la colère n'étais jamais une bonne chose.

Je tentais de lui répondre le plus calmement possible, bien que j'avais du mal à ne pas avoir l'air irrité:


-Je ne suis pas stupide, je sais ce qu'est la compassion. Malgré ce que tu dois penser, j'ai eu un minimum d'éducation. Et même, éducation ou non, je suis quand-même humain. Le cours de combat...ce que j'ai ressentis ? C'était atroce, immonde, malsain. Tu penses que j'ai pris plaisir à voir ça ? Bien sûr que non.

Je...sais que tu tentes de m'aider...du moins...je crois...et désolé si je t'énerve, ce n'est pas ce que je veux mais tu n'as aucun droit de me traiter d'enfant, ni que je n'ai pas grandis. J'ai grandis même trop vite, car je n'ai jamais eu le temps de découvrir une vraie enfance, innocente, pleine de réconfort. Je n'ai connus que la chasse, le froid, le sang des autres créatures dans ma bouche. Je n'ai jamais eu l'innocence de l'enfance, ni même la tendresse des autres qui va avec. Mon améthyste est un héritage d'un père que je n'ai jamais connus. Je sais qu'il ma aimé, et que ma mère ma séparé de lui par jalousie, et c'est le seul objet qui me rappelle que j'ai une famille quelque part, et un père qui m'aime. C'est mon sang, mon identité, ma mémoire qui se trouve là-dedans.


Je tentais de ne pas croiser son regard, et regardais plutôt l'eau du lac, soupirant, croisant les bras.

-Je ne vais pas y aller. Mais rester là à ne rien faire me fait tourner en bourrique...Cela me rend fou.
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